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famille noble savoyarde, puis française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La famille Milliet, parfois appelée à tort Millet, est une famille savoyarde originaire du Genevois. Famille de robe, anoblie par charges, elle se divise en trois branches : la branche des marquis de Faverges (1644), subsistante, la branche des marquis de Challes (1679), éteinte en 1777, et la branche des marquis d'Arvillars (1678), éteinte en 1909.
Milliet | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | D'azur au chevron d'or, chargé d'un chevron de gueules, accompagné de trois étoiles d'or deux en chef, et une en pointe | |
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Devise | Vigili prudentia servor | |
Branches | Milliet de Faverges (subsistante) Milliet de Challes (éteinte en 1777)[1] Milliet Milliet d'Arvillars (éteinte en 1909)[1] |
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Période | XVe siècle au XXIe siècle | |
Pays ou province d’origine | Duché de Savoie France Italie |
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Charges | juges-mages Présidents et sénateurs au souverain Sénat de Savoie Ministre plénipotentiaire Conseiller à la Cour de cassation de Turin Conseiller à la cour d'appel de Chambéry Président de l'Académie de Savoie |
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Fonctions ecclésiastiques | Archevêques ; Évêques | |
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La famille Milliet a donné notamment trois juge-mages de Faucigny, des membres ont occupé de hautes charges au Sénat et de la Chambre des Comptes du duché de Savoie ; elle a donné également plusieurs prélats, dont des évêques de Maurienne et deux archevêques de Tarentaise. Elle s'est particulièrement illustrée par Louis Milliet (1527-1599), premier président du Sénat et Grand chancelier de Savoie.
« Écartelé, aux 1e et 4e d'argent à la fasce de gueules côtoyée de deux filets de même et à deux lions de sinople armés et lampassés d'or, l'un issant du filet en chef, l'autre issant de la pointe; aux 2e et 3e de gueules, à la bande d'argent, côtoyée de deux cotices de même ; sur le tout d'azur au chevron d'or vuidé de gueules, accompagné de trois étoiles d'or, et à une hydre à trois têtes de sinople couronnées et languées de gueules, naissante en chef.. » |
La famille Milliet trouve son origine dans le Genevois, où deux villes sont avancées comme berceau. Le comte Amédée de Foras, dans son Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie tome IV (1900-1910), indique qu'elle « descend d'une famille de l'ancienne et riche bourgeoisie [marchande] de Rumilly, investie de fonctions notariales dès le XIVe siècle, dont un rameau anobli par charges et d'autres rameaux anoblis par patentes, subsistèrent dans leur ville natale jusqu'au milieu du XVIIe siècle »[1]. Une notice dans Mémoires et documents publiés par la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie (1952) indique : « Issue de la bourgeoisie marchande de Rumilly, la famille Milliet fut investie de fonctions notariales dès 1320 »[5]. Jean Milliet, notaire en 1380, appartenait aux familles bourgeoises de Rumilly[6]. J-B-G. Galiffe dans son Armorial genevois (1896) indique que Pierre Milliet, de Rumilly en Albanais dans le Genevois, notaire en 1478, fut reçu bourgeois de Genève le [7] (il fut reçu bourgeois gratuitement)[8]. Le curé de Chapeiry, Joseph-Antoine Besson, dans son Histoire généalogique de l'illustre famille Milliet, rédigée en 1750, relève que « cette famille avait droit de bourgeoisie dans Genève, où elle faisait autrefois sa demeure ; son tombeau était dans l'église Notre-Dame-la-Neuve »[9] (devenue l'Auditoire de Calvin, près de la cathédrale saint-Pierre). Lors du passage de la cité à la Réforme (début du XVIe siècle), la famille, de confession catholique et partisane de la maison de Savoie, quitte la ville[9] et se retire à Bonneville[7]. André Borel d'Hauterive, dans son Annuaire de la Noblesse de France et des Maisons souveraines (1861), écrit que cette famille est originaire de Genève et s'expatrie pour rester fidèle à la religion de ses pères[2].
Sur les divergences concernant le lieu d'origine de la famille Milliet, Amédée de Foras écrit : « La confusion faite à propos de l’origine genevoise du juge mage Pierre est facile à expliquer. Il avait acheté une maison, avec jardin et places, à Genève, près de Notre-Dame-la Neuve provenant des nobles de Saint-Germain. Il s’intitulait citoyen de Genève, où fut sa principale demeure (…) Les nobles Milliet sont donc d’origine purement savoyarde et rumillienne »[1].
Henri Jougla de Morenas, dans le Grand Armorial de France (1948), écrit que cette famille est connue depuis Jean Milliet, notaire à Rumilly, en 1360 et qu'elle remonte sa filiation à Jacques Milliet, trouvé en 1482[10].
L'archiviste Gabriel Pérouse, décrivant la maison forte de Challes, indique qu'elle a été acquise par une « famille nouvelle », les Milliet[11]. Il indique que le fils d'un bourgeois de Rumilly de la fin du XVe siècle, docteur en droit et juge-mage de Faucigny, s'installe dans une maison à Chambéry en 1554[11]. Le fils de ce dernier est le magistrat Louis Milliet, qui sera premier président au Sénat de Savoie et grand chancelier ducal[11].
Au cours du XVIe siècle, la famille compte trois juges-mages de Faucigny, Pierre Milliet (encore vivant en 1512)[9],[12], qui accède à la noblesse par la charge de juge-mage du Faucigny en 1478[13], et ses deux fils Claude Milliet (1517-1522), puis Charles-Amblard Milliet (1517/20-1543)[12],[14]. Ce même Claude Milliet obtient une promotion plutôt exceptionnelle en devenant « collatéral au Conseil résident de Chambéry », au cours de l'année 1522[15]. Ces trois personnages sont qualifiés de noble, — d'autres expressions sont également d'usage spectable messire, voire magnifique seigneur pour Claude, dans différents documents —[12], à la suite de l'obtention de la charge de juge-mage de Faucigny, dès 1478[13].
À la suite de Louis Milliet, la famille Milliet s'implante notamment à Challes où une maison est acquise, ainsi que des terres, ayant appartenu à famille de Challes, éteinte en 1561[13], et obtenant une certaine influence[11]. Le second fils de Louis Milliet, Hector, est à l'origine de la branche des Milliet de Challes[11]. C'est pour lui d'ailleurs que la seigneurie sera érigée en baronnie, en 1618[11].
Joseph-Antoine Besson, dans une généalogie manuscrite rédigée au milieu du XVIIIe siècle et publiée en 1864, donne pour les deux premiers degrés[16] :
Amédée de Foras, en désaccord avec cette filiation, écrit dans le tome IV de l'Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie (publié en 1900, après sa mort) : « Tous les écrivains qui se sont occupés de cette famille ont suivi les errements des preuves de Malte. Ces preuves remontent à Pierre Milliet, juge mage à Faucigny en 1478 qui serait originaire de Genève ; fils de noble Antoine Milliet, maître d’hôtel de Jean-Louis de Savoie, évêque de Genève (lequel Antoine aurait codicillé le 7 août 1476 et suivant Comnène serait mort à Turin le 11 juin 1482) et de Jeanne de Crescherel; petit-fils de noble Etienne Milliet, capitaine au château de Martigny en 1385 et de Marguerite de Livron (…) qu’il aurait épousé par contrat dotal du 15 mars 1485. L’abbé de Comnène, dans ses manuscrits, Besson lui-même dans une première généalogie de cette famille, ont admis cette origine. Mais ce dernier auteur, si connu par son indépendance, ayant eu connaissance des archives du marquis de Faverges en 1752, déclare (manuscrit Besson dit de Boijeat) y avoir trouvé bien des instructions, et, pour rendre hommage à la vérité, ne pouvoir faire remonter la noblesse des Milliet, qu’à Pierre plus haut nommé, lequel était de Rumilly en Albanais. Besson affirme que le codicille d’Antoine () est un acte supposé; il a vu deux actes authentiques du 5 octobre 1482 et du 3 août 1483 prouvant que Pierre, juge mage de Faucigny, était fils de Jacques Milliet de Rumilly. Il est surprenant que la bonne foi des chevaliers enquêteurs de 1578 ait été surprise, mais ils n’étaient pas de fin paléographes et j’accepte l’affirmation de Besson – en regrettant que les actes visés n’aient pas passé entre mes mains – d’autant plus que les meilleurs indices en confirment l’absolue exactitude. En note il précise : « Pour essayer de faire concorder cette date (1385) avec celle du codicille de son fils (1476), l'on avance qu'Antoine vécu cent-onze ans, mais cette concordance est loin de pouvoir exister (…) Il faut bien noter que l’existence de nobles Étienne et de noble Antoine, prétendus aïeul et père de Pierre, n’était inscrite qu’ad honorem »[17].
Selon Amédée de Foras, le premier membre connu de cette famille est Jean Milliet, notaire et bourgeois de Rumilly en 1360, marié à une femme dont le nom n'est pas connu, puis en secondes noces à Nicolette ; et la filiation prouvée par des actes de 1482 et 1483 commence avec Jacques Milliet[18].
Amédée de Foras établit la filiation suivante de la famille Milliet[19]:
La famille Milliet compte de nombreuses personnalités religieuses dont plusieurs évêques de Maurienne et archevêques de Tarentaise, pendant près d'un siècle[34].
Selon les auteurs, la famille Milliet est anoblie soit par la charge de juge-mage de Faucigny, en 1478[13], soit par les lettres de chevalerie du duc de Savoie, en 1581[39].
(ne sont indiqués que les titres authentiques ayant fait l’objet d’une érection par un souverain)
Bien que non issue de la branche Milliet de Challes, la branche Milliet de Faverges porte depuis le titre de marquis de Challes. Henri de Woelmont, dans Les Marquis français (1919), indique qu'elle le porte « par succession »[40] (l'auteur précise en introduction de son ouvrage qu'un titre relevé par une branche collatérale sans l'autorisation du souverain est un titre d'usage[41]). Fernand de Saint-Simon, dans le Dictionnaire de la noblesse française (1975), indique « marquis de Challes en 1669 pour une branche éteinte »[26]. Henri Jougla de Morenas, dans le Grand Armorial de France (1948)[10], et Régis Valette, dans le Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle (2007)[39], ne mentionnent que le titre de marquis de Faverges pour la branche subsistante des Milliet de Faverges.
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