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La Conférence des peuples de langue française (CPLF) a pour objectifs de participer à toute action en faveur de l’illustration et du rayonnement de la langue française, de renforcer les liens de toutes sortes unissant les peuples de langue française et d’assurer entre eux toute forme de solidarité politique, en particulier lorsque les droits linguistiques et culturels de ces communautés francophones sont menacés, contestés, réduits ou ignorés par des centres de décision qui leur sont extérieurs.
La CPLF fonde son action sur les principes de liberté et de justice. Elle manifeste une solidarité envers les communautés « confrontées à une situation de détresse ». Pour ce faire, elle accord une place prioritaire à la jeunesse et conduit son action en étroite relation avec les organismes publics et privés, internes ou internationaux voués à l'épanouissement de la langue française. Elle se réfère à sa propre charte, dont les éléments constitutifs sont les suivants :
Dès 1965, de nombreuses rencontres ont lieu entre plusieurs mouvements défendant la langue et la culture francophone dans leurs États respectifs. Les 16 et 17 avril 1971, le jurassien et secrétaire général du Rassemblement jurassien Roland Béguelin, le valdôtain et sénateur et vice-président de l'Union valdôtaine Pierre Fosson ainsi que le wallon écrivain et secrétaire perpétuel de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique Marcel Thiry fondent la « Conférence des minorités ethniques de langue française » à Genève (Suisse) [N 1]. Les trois grands mouvements acteurs de cette conférence sont le Rassemblement jurassien, l’Union valdôtaine et Wallonie libre[2]. D'autres organisations vont rejoindre la Conférence comme le Mouvement national des Québécois lors de la deuxième édition de la conférence en 1973 et la Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick lors de la troisième édition de 1975[3],[2]. Les trois premières éditions entre 1971 et 1975 servent principalement à organiser et affirmer les objectifs de la Conférence des minorités ethniques de langue française.
En 1978, le Québec est à l'honneur lors de cette quatrième édition, organisé par le Mouvement national des Québécois, et qui se tient pour la première fois en Amérique du Nord. Réunissant 732 délégués, ceux-ci discuteront des possibles organisations de référendums dans leur États respectif. La conférence décide également de se renommer « Conférence des communautés ethniques de langue française »[2],[4].
L'année suivante, c'est le Jura qui est à l'honneur car celui-ci vient de gagner sont indépendance à l'égard du canton de Berne et est entrée en souveraineté le 1er janvier de cette même année. Lors de cette édition, la France est présente et représentée par l’Association Solidarité-Jeunesse francophone qui s'associe à la conférence à partir de cette date. L’Association romande de solidarité francophone était également présente[2].
En 1980, lors de la sixième édition, la communauté acadienne est mise à l'honneur dont l’Association canadienne-française de l’Ontario, des Acadiens des autres provinces ainsi que d’autres groupes francophones du Canada et des États-Unis rejoignent la Conférence des communautés ethniques de langue française. L’Action fouronnaise rejoint également l'organisation à cette date[2].
En 1982, pour la première fois, la septième édition se déroule sur le territoire français. L’appui et la participation active des associations françaises sont bien reçus et perçus comme une « vitalité, une efficacité et [à un maintient de] l'avenir même de la Conférence »[2].
l'Association Bruxelles-Français rejoint la Conférence dès 1985 et, en 1987, la Belgique est à l'honneur lors de cette neuvième édition où la conférence commence à Bruxelles avec plus de 400 délégués suivi d'une représentation de Julos Beaucarne le soir sur la Grand-Place de Bruxelles. Les délégués visitent également les villages Fourons et Linkebeek (communes de la région flamande comprenant une grande part de francophones). La conférence se termine à l'Université de Liège[2].
Pour le Bicentenaire de la Révolution française, la dixième édition se déroule à Paris. Celle-ci pour objectif de rendre attentifs les politiciens français sur « le renforcement des liens unissant les communautés de langue française d’Amérique du Nord et d’Europe et à leur rôle dans la construction de la Francophonie internationale ». À cette occasion, l'organisation se renomme « Conférence des communautés de langue française »[2].
En 1991, la dixième édition est marqué par la volonté des indépendantistes québécois de relancer un second référendum sur sont autodétermination[2]. l'année suivante, Roland Béguelin se retire de son poste de secrétaire général de la Conférence et Philippe Destatte lui succède. À l'édition suivante, en 1993, l'organisation se renomme « Conférence des peuples de langue française »[2].
En 1997, la quatorzième édition est organisé par le Mouvement national des Québécoises et Québécois à Jonquières (Canada). Lors de cette édition, les jeunes sont à l'honneur dont une centaine d'entre eux, venus des différentes communautés, s'y rendent[2]. Les délégués expriment que la francophonie « donne un sens à une démarche politique qui refuse la globalisation négatrice de la diversité culturelle ». La Conférence des communautés de langue française affirme clairement sa volonté de participer plus directement aux objectifs de la Francophonie institutionnelle et entame une réflexion pour adapter son message historique à cette réalité nouvelle. Réunis à Delémont (Suisse) en 2001, les représentants des mouvements européens décident de poursuivre les objectifs fondateurs de la Conférence en les adaptant aux vœux exprimés lors de la quatorzième édition de la Conférence. En septembre 2002, La Conférence des communautés de langue française modifie ses statuts en ce sens[2].
nº | nom | thème | invités/conférenciers | date | lieu | organisateur | Source |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Ire | Conférence des minorités ethniques de langue française | Fondation de la conférence | Roger Schaffter et Marcel Thiry | 16 & 17 avril 1971 | Genève (Suisse) | Association des Jurassiens de l'extérieur, section de Genève
(Michel Sangsue) |
[5],[6] |
IIe | Conférence des minorités ethniques de langue française | Jean Lejeune et Roland Béguelin | du 5 au 7 octobre 1973 | Palais des congrès de Liège, Liège (Belgique) | Wallonie libre
(Léopold Bastjaens) |
[7],[8] | |
IIIe | Conférence des minorités ethniques de langue française | Guy Héraud et Robert Burns | du 10 au 12 octobre 1975 | Aoste (Italie) | Union valdôtaine | [9] | |
IVe | Conférence des communautés ethniques de langue française | « Le référendum : expression de la démocratie et instrument d’émancipation » | Roland Béguelin, Jean-Marc Léger et Jacques-Yvan Morin | du 31 mars au 2 avril 1978 | Château Frontenac, Québec (Canada) | Mouvement national des Québécois
(René Daignault) |
[10],[11] |
Ve | Conférence des communautés ethniques de langue française | Roland Béguelin, André Lagasse, Michel Jobert, Pierre de Bellefeuille et Jean-Maurice Dehousse | du 26 août au 2 septembre 1979 | Delémont (Suisse) | Rassemblement jurassien
(Gabriel Roy) |
[12],[13],[14] | |
VIe | Conférence des communautés ethniques de langue française | « L’adaptation des structures politiques au droit des entités linguistiques et culturelles » | du au | École polyvalente Louis-Mailloux (en), Caraquet (Canada) | Société des Acadiens du Nouveau-Brunswick
(Camille McLaughlin) |
[15],[16] | |
VIIe | Conférence des communautés ethniques de langue française | « Les instruments de la solidarité » | du 27 au | Brive-la Gaillarde (France) | Solidarité-Jeunesse francophone | [17],[18] | |
VIIIe | Conférence des communautés ethniques de langue française | « Autodétermination et manipulations » | du 7 au 11 août 1985 | Trois-Rivières (Canada) | Mouvement national des Québécois | [19],[20],[18] | |
IXe | Conférence des communautés ethniques de langue française | « Internationalisation, moyen de lutte » | Julos Beaucarne | juillet 1987 | Fourons & Linkebeek,
Université de Liège, Grand-Place de Bruxelles, Bruxelles (Belgique) |
Association Bruxelles-Liège-Fourons | [21] |
Xe | Conférence des communautés de langue française | Bicentenaire de la Révolution française
« De la déclaration des droits de l’Homme au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » |
du 30 juin au 2 juillet 1989 | Paris (France) | Section française de la Conférence des communautés ethniques de langue française
(Martial de la Fournière) |
[22],[23] | |
XIe | Conférence des communautés de langue française | « La relance du processus d’autodétermination du peuple québécois (Référendum québécois de 1995) » | Jacques Parizeau | du 8 au 10 août 1991 | Rimouski (Canada) | Mouvement national des Québécois (Sylvain Simard) | [24],[18] |
XIIe | Conférence des peuples de langue française | « Politiques linguistiques dans les différentes communautés françaises d’Amérique du Nord et d’Europe » | du 9 au 11 septembre 1993 | Delémont (Suisse) | Rassemblement jurassien | [25] | |
XIIIe | Conférence des peuples de langue française | « Pratique de la citoyenneté et identités » | Jean-Maurice Dehousse | du 13 au 15 juillet 1995 | Liège (Belgique) | [26] | |
XIVe | Conférence des peuples de langue française | « Francophonie d’aujourd’hui, Francophonie des jeunes » | du 19 au 21 août 1997 | Jonquière (Canada) | Mouvement national des Québécoises et Québécois | [27] | |
XVe | Conférence des peuples de langue française | avril 2003 | Parlement de la Communauté française de Belgique, Bruxelles (Belgique) | ||||
XVIe | Conférence des peuples de langue française | « Une francophonie fière et forte » | Robert Collignon & Sylvain Simard | du 6 au 8 juillet 2005 | Sète (France) | Association française de solidarité avec les peuples de langue française | [28],[29] |
XVIIe | Conférence des peuples de langue française | 400e anniversaire de Québec
« L’identité nationale et de la nécessité de sa revalorisation à l’heure de la mondialisation » |
du 14 au 16 août 2008 | Manoir Saint-Castin, Québec (Canada) | [30] |
La conférence est le fruit de la collaboration de nombreux pays et territoires francophones, dont le canton du Jura, la Romandie, le Québec, l'Acadie, la France et la Belgique.
La Conférence des peuples de langue française est dirigée par un comité permanent composé d'un président, un vice-président, d'un secrétaire général et de quelques membres.
Régions | Jura | Vallée d'Aoste | Wallonie | Québec | Acadie | France | Suisse romande | |||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Mouvements[N 2] | Mouvement autonomiste jurassien (MAJ)
dès 1971 |
Union valdôtaine (UV)
dès 1971 |
Wallonie Libre (WL)
de 1971 à 1985 |
Rassemblement pour l’unité des Francophones
dès 1985 |
Wallonie, Région d'Europe
dès 1991 |
Mouvement national des Québécoises et Québécois (MNQ)
dès 1972 |
Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB)
de 1975 à 1985 |
Société nationale de l'Acadie (SNA)
dès 1985 |
Association française de solidarité avec les peuples de langue française
dès 1979 |
Mouvement romand (MR)
dès 1979 |
Membres |
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Écrit par Roland Béguelin en 1989, pour la Xe Conférence des communautés de langue française, l'Hymne des peuples français est l'hymne de la Conférence. Celle-ci est chantée à toutes les réunions sur l'air du Chant du Départ[39].
L'hymne est chantée pour la première fois en 1989, lors de la Xe Conférence des communautés de langue française, lors de la séance plénière au premier étage de la Tour Eiffel, par Jean-Noël Béguelin et le chœur des Vieilles Chansons de Porrentruy[39].
Levons-nous en chantant la liberté sur terre
Et que l'élan de nos combats
Porte aux cinq continents la langue de nos pères
Pour jeter les tyrans à bas !
Demain sous les coups de l'orage
Nous resterons unis et forts;
À l'histoire arrachons la page
De la souffrance et de la mort.
Jura, Québec et Acadie
Ô toi la France notre mère
Bruxelles, Aoste et Romandie
Vaillants Gaulois de Wallonie
Vous tous héros et peuples frères
Sonnez les clairons de la vie !
C'est un joyeux serment que nous scellons ensemble
Mains dans la main, l'amour au cœur;
Répondant à l'appel, la foule se rassemble,
L'espoir jaillit de sa rumeur !
Prison, bastonnade, arquebuse,
Ne soyez pas au rendez-vous,
Nul ne pourra par force ou ruse
Mettre nos pays à genoux.
Jura, Québec et Acadie
Ô toi la France notre mère
Bruxelles, Aoste et Romandie
Vaillants Gaulois de Wallonie
Vous tous héros et peuples frères
Sonnez les clairons de la vie !
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