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classe de destroyers américains De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La classe Arleigh Burke (nommée aussi DDG-51 selon le numéro de nomenclature US Navy du bâtiment tête de série) est la plus récente des classes de destroyers américains. Cette classe de bâtiments multirôles équipés du système de combat Aegis a progressivement remplacé l'ensemble des destroyers américains.
Classe Arleigh Burke | ||||||||
L'USS Oscar Austin (DDG-79) en 2005. | ||||||||
Caractéristiques techniques | ||||||||
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Type | Destroyer | |||||||
Longueur | De 154 à 156 mètres | |||||||
Maître-bau | 20 m | |||||||
Tirant d'eau | 9,5 m | |||||||
Déplacement | De 8 300 à 9 217 tonnes | |||||||
Propulsion | 4 turbines à gaz, 2 hélices | |||||||
Puissance | 100 000 ch | |||||||
Vitesse | 31 nœuds | |||||||
Caractéristiques militaires | ||||||||
Blindage | 70 tonnes de kevlar | |||||||
Armement | Variable selon les tranches. Tranche 2 :
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Aéronefs | Flight IIA : 2 hélicoptères Sikorsky SH-60 Seahawk Flight I et Flight II : simple plateforme pour hélicoptère, sans embarquement permanent d'aéronef. |
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Rayon d’action | 4 400 nmi à 20 nœuds | |||||||
Autres caractéristiques | ||||||||
Électronique |
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Équipage | 22-32 officiers, plus de 300 matelots pour les premières séries, 32 officiers et 282 matelots pour les Flight IIA[1] | |||||||
Histoire | ||||||||
Constructeurs | Bath Iron Works, Chantier naval Ingalls de Pascagoula | |||||||
A servi dans | United States Navy | |||||||
Commanditaire | Congrès des États-Unis | |||||||
Période de construction |
1989 - en cours | |||||||
Période de service | 1991 - en cours | |||||||
Navires prévus | 89 (en avril 2020) | |||||||
Navires en activité | 49 en service en 2006, 61 fin 2011[2], 73 le 30 novembre 2022[3] | |||||||
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La première unité est entrée en service en juillet 1991 et la série dont les plans ont été dessinés par Gibbs & Cox construite dans deux chantiers navals, Bath Iron Works (General Dynamics) et Huntington Ingalls Industries, devait comprendre, selon les planifications en 2012, au moins 93 unités, et selon celle de 2016, pas moins de 120 bâtiments, constituant ainsi la classe de destroyers la plus nombreuse depuis la Seconde Guerre mondiale.
Le navire le plus connu de cette classe est l'USS Cole, qui fut endommagé à la suite d'une attaque suicide au Proche-Orient.
Fin août 2008, l'US Navy demande huit Arleigh Burke supplémentaires, d'une version améliorée Flight IIIB portant éventuellement une pièce d'artillerie navale Advanced Gun System de 155 mm développée pour la classe Zumwalt[4]. Cette demande fut acceptée, portant alors le nombre de navires prévus à 70 exemplaires mais, depuis 2016, l'avenir de cette pièce d'artillerie est incertain vu que le programme d'obus spécifiquement conçu pour elle est stoppé.
En octobre 2009, 58 bâtiments sont livrés[5] et alors qu'à l'origine, la série devait s'arrêter avec le DDG-112, les premiers contrats concernant la 63e unité, le DDG-113 William S. Sims, ont été signés en décembre 2009[6]. En juin 2013, la marine américaine a 62 destroyers à flot, quatre en construction et dix autres sont en commande. Deux entrent en service par an dans les années 2010[7]. Le 70e est mis sur cale le 21 février 2017[8].
À partir de la 80e unité, une nouvelle variante, nommée Arleigh Burke Flight III, est prévue. Les trois premières unités sont programmées pour des livraisons à partir de 2023 (DDG-124 et 126 chez BIW, DDG-125 chez HII qui est le premier commissionné le 7 octobre 2023[9]). Plus de 40 bâtiments de ce type devraient être construits[10].
Les premiers exemplaires devraient quitter le service à partir de 2026 sauf rénovation [11].
La Force maritime d'autodéfense japonaise a en service, en 2011, quatre unités de la classe Kongo et deux de la classe Atago dérivés de la classe Arleigh Burke.
C'est sur cette classe que l'United States Navy a mis en œuvre pour la première fois les techniques de furtivité. C'est également la première classe de navires américains bénéficiant d'une protection NBC.
Les navires de cette classe sont chargés principalement de la défense antiaérienne dans les escadres mais peuvent également attaquer des cibles terrestres et navales à l'aide de missiles de croisière et de Harpoons, ces derniers n'étant, dans les années 2000, plus systématiquement embarqués.
Environ 70 tonnes de kevlar servent au blindage notamment des compartiments propulsion.
Le coût de ces navires dont les contrats ont été signés entre 1985 et 2002 varie, en dollars courants, entre 162 millions (contrat pour le DDG-52 en 1987) et 562,4 millions de dollars (contrat pour le DDG-112 en 2002)[12],[13]
En 2008, les dépenses de fonctionnement annuelles par navire sont estimées à 25 millions de dollars, dont 13 sont alloués à l’équipage de 300 personnes.
Le coût total du programme pour 75 navires est estimé, fin 2010, à 88,4 milliards de dollars jusqu'en 2017[14].
La classe Arleigh Burke, qui se décline en 2018 en trois versions Flight I et Flight II pour les 28 premiers, Flight IIA pour les suivants, verra 6 Flight IIA mod qui serviront d’intermédiaire vers la prochaine évolution de ce type de bâtiment. Il s’agira du Flight III, doté d’une propulsion électrique et de nouveaux radars, pour lequels 22 destroyers doivent être construits d’ici 2030. Le premier étant le DDG-125, dont la construction a commencé en mai 2018 [15]
Les radars AN/SPY-1D basés sur des antennes octogonales de 3,66 m (12 pieds) en service depuis l'entrée en service de cette classe émettent sur bande S et bande X de 3,1 à 3,5 GHz, avec une puissance crête de 4 à mégawatt, pour une puissance moyenne de 58 à 66 kW selon les versions. Ils doivent être remplacés sur les Flight III par des AN/SPY-6(v) développés dans le cadre du programme AMDR (Air and Missile Defense Radar) d'un coût, pour la production en série, de 300 millions de dollars l'unité[16] qui s'articule autour de quatre antennes octogonales de 4,27 m (14 pieds) qui seraient disponibles à partir de 2019[17]. Cela nécessite une augmentation de la puissance du générateur du navire de 3 à 4 mégawatts et une augmentation de 50 % de l'installation d'air conditionné[18].
Cela portera donc la série des Burke à 93 bâtiments, l'une des classes les plus nombreuses de l'histoire de la marine de guerre des États-Unis.
Le département de la Défense réfléchit déjà à la suite puisque, pour remplacer les croiseurs de la classe Ticonderoga, un Flight IV est annoncé, avec 21 destroyers livrables à compter de 2032. Toutefois, même si, pour l’heure, ces navires sont présentés comme une continuité des Arleigh Burke, ils devraient être quand même très différents puisque 40 ans les sépareront de la tête de série[19].
Fin 2014, le USS Wayne E. Meyer (DDG-108) passe en chantier pour être modernisé et renforcer sa furtivité. L’US Navy évoque l’emploi de matériaux absorbant les ondes radar ainsi que de modifications de design et d’angles sur certains éléments[20].
Le 20 avril 2017, la Marine américaine annonce qu'elle va intégrer le SEASABER Increment 1 (High Energy Laser with Integrated Optical-dazzler and Surveillance (HELIOS)), un laser de 60 à 120 kW conçu par Lockheed Martin Aculight Corporation, sur un destroyer de la classe Arleigh Burke Vol IIA en 2020[21],[22]. C'est l'USS Preble (DDG 88) qui en sera équipé[23] lors de travaux de modernisation entre octobre 2020 et février 2022[24].
Après 2024, les canons CIWS Mk-15 Phalanx seront débarqués progressivement au profit de lanceurs SeaRAM ou Mk-49 pour 11 missiles RIM-116 RAM[25].
Les navires de la série Flight I ont une durée de vie de 35 ans, ceux des Flight II et Flight IIA 40 ans, et il y a débat début 2020 pour porter leur durée de service à 45 ans, ce qui n'est pas programmé à cette date[26].
Pour les navires servant la VIe flotte en 2024, l'armement en configuration dite Rota embarque un panachage de missiles comme suit :
11 RIM-116 RAM Block 2 sur un lanceur Mk-49 RAM, dans les 90 cellules Mk-41 VLS: 32 RIM-162 ESSM (Quad-Pack); 16 BGM-109 Tomahawk, 40 RIM-156 Standard (SM-2ER Block IV), 12 RIM-174 Standard ERAM (SM-6), 8 RIM-161 Standard (SM-3), 6 RUM-139 VL-ASROC et 8 RGM-84 Harpoon dans 2 lanceurs Mk-141 quadruples bientôt remplacés par des Naval Strike Missile[27].Le coût de l'arsenal coûterait en 2024 environ 420 millions de $ par bâtiment.
Nom | Immatriculation | Chantier | Date de lancement | Mise en service | Port d'attache [Quand ?] | Statut |
---|---|---|---|---|---|---|
Flight I | ||||||
Arleigh Burke | DDG-51 | Bath Iron Works | Norfolk | En service | ||
Barry | DDG-52 | Ingalls Shipbuilding | Norfolk | En service | ||
John Paul Jones | DDG-53 | Bath Iron Works | San Diego | En service | ||
Curtis Wilbur | DDG-54 | Bath Iron Works | Yokosuka (Japon) | En service | ||
Stout | DDG-55 | Ingalls Shipbuilding | Norfolk | En service | ||
John S. McCain | DDG-56 | Bath Iron Works | Yokosuka (Japon) | En service | ||
Mitscher | DDG-57 | Ingalls Shipbuilding | Norfolk | En service | ||
Laboon | DDG-58 | Bath Iron Works | Norfolk | En service | ||
Russell | DDG-59 | Ingalls Shipbuilding | Pearl Harbor | En service | ||
Paul Hamilton | DDG-60 | Bath Iron Works | Pearl Harbor | En service | ||
Ramage | DDG-61 | Ingalls Shipbuilding | Norfolk | En service | ||
Fitzgerald | DDG-62 | Bath Iron Works | Yokosuka (Japon) | En service | ||
Stethem | DDG-63 | Ingalls Shipbuilding | Yokosuka (Japon) | En service | ||
Carney | DDG-64 | Bath Iron Works | Mayport | En service | ||
Benfold | DDG-65 | Ingalls Shipbuilding | San Diego | En service | ||
Gonzalez | DDG-66 | Bath Iron Works | Norfolk | En service | ||
Cole | DDG-67 | Ingalls Shipbuilding | Norfolk | En service | ||
The Sullivans | DDG-68 | Bath Iron Works | Mayport | En service | ||
Milius | DDG-69 | Ingalls Shipbuilding | San Diego | En service | ||
Hopper | DDG-70 | Bath Iron Works | Pearl Harbor | En service | ||
Ross | DDG-71 | Ingalls Shipbuilding | Norfolk | En service | ||
Flight II | ||||||
Mahan | DDG-72 | Bath Iron Works | Norfolk | En service | ||
Decatur | DDG-73 | Bath Iron Works | San Diego | En service | ||
McFaul | DDG-74 | Ingalls Shipbuilding | Norfolk | En service | ||
Donald Cook | DDG-75 | Bath Iron Works | Norfolk | En service | ||
Higgins | DDG-76 | Bath Iron Works | San Diego | En service | ||
O'Kane | DDG-77 | Bath Iron Works | Pearl Harbor | En service | ||
Porter | DDG-78 | Ingalls Shipbuilding | Norfolk | En service | ||
Flight IIA: variante avec canon de 5"/54 | ||||||
Oscar Austin | DDG-79 | Bath Iron Works | Norfolk | En service | ||
Roosevelt | DDG-80 | Ingalls Shipbuilding | Mayport | En service | ||
Flight IIA: variante avec canon de 5"/62 | ||||||
Winston S. Churchill | DDG-81 | Bath Iron Works | Norfolk | En service | ||
Lassen | DDG-82 | Ingalls Shipbuilding | Yokosuka (Japon) | En service | ||
Howard | DDG-83 | Bath Iron Works | San Diego | En service | ||
Bulkeley | DDG-84 | Ingalls Shipbuilding | Norfolk | En service | ||
Flight IIA: variante avec canon de 5"/62 et CIWS [28] | ||||||
McCampbell | DDG-85 | Bath Iron Works | Yokosuka (Japon) | En service | ||
Shoup | DDG-86 | Ingalls Shipbuilding | Everett | En service | ||
Mason | DDG-87 | Bath Iron Works | Norfolk | En service | ||
Preble | DDG-88 | Ingalls Shipbuilding | San Diego | En service | ||
Mustin | DDG-89 | Ingalls Shipbuilding | Yokosuka (Japon) | En service | ||
Chafee | DDG-90 | Bath Iron Works | Pearl Harbor | En service | ||
Pinckney | DDG-91 | Ingalls Shipbuilding | San Diego | En service | ||
Momsen | DDG-92 | Bath Iron Works | Everett | En service | ||
Chung-Hoon | DDG-93 | Ingalls Shipbuilding | Pearl Harbor | En service | ||
Nitze | DDG-94 | Bath Iron Works | Norfolk | En service | ||
James E. Williams | DDG-95 | Ingalls Shipbuilding | Norfolk | En service | ||
Bainbridge | DDG-96 | Bath Iron Works | Norfolk | En service | ||
Halsey | DDG-97 | Ingalls Shipbuilding | San Diego | En service | ||
Forrest Sherman | DDG-98 | Ingalls Shipbuilding | Norfolk | En service | ||
Farragut | DDG-99 | Bath Iron Works | Mayport | En service | ||
Kidd | DDG-100 | Ingalls Shipbuilding | San Diego | En service | ||
Gridley | DDG-101 | Bath Iron Works | Yokosuka (Japon) | En service | ||
Sampson | DDG-102 | Bath Iron Works | San Diego | En service | ||
Truxtun | DDG-103 | Ingalls Shipbuilding | Norfolk | En service | ||
Sterett | DDG-104 | Bath Iron Works | San Diego | En service | ||
Dewey | DDG-105 | Ingalls Shipbuilding | Yokosuka (Japon) | En service | ||
Stockdale | DDG-106 | Bath Iron Works | San Diego | En service | ||
Gravely | DDG-107 | Ingalls Shipbuilding | Norfolk | En service | ||
Wayne E. Meyer | DDG-108 | Bath Iron Works | San Diego | En service | ||
Jason Dunham | DDG-109 | Bath Iron Works | Norfolk | En service | ||
William P. Lawrence | DDG-110 | Ingalls Shipbuilding | Yokosuka (Japon) | En service | ||
Spruance | DDG-111 | Bath Iron Works | San Diego | En service | ||
Michael Murphy | DDG-112 | Bath Iron Works | Pearl Harbor | En service | ||
Flight IIA Restart | ||||||
John Finn | DDG-113 | Ingalls Shipbuilding | San Diego | En service | ||
Ralph Johnson | DDG-114 | Ingalls Shipbuilding | Everett | En service | ||
Rafael Peralta | DDG-115 | Bath Iron Works | Yokosuka (Japon) | En service |
Deux de ces bâtiments de guerre sont présents au casting du film Battleship sorti en avril 2012 sur les écrans dont l'histoire se déroule durant l'exercice RIMPAC 2012 avec la participation de la Flotte du Pacifique dont l'USS John Paul Jones (DDG-53), le navire du personnage principal et le cuirassé USS Missouri (BB-63).
L'USS Halsey (DDG-97) a servi pour le tournage de la série télévisée The Last Ship (2014). Dans cette série, il porte le nom fictif de USS Nathan James et le code DDG-151, code actuellement non attribué[29].
L'USS Roosevelt a été utilisé dans certains épisiodes de la saison 3 de la série télévisée Jack Ryan
La classe Arleigh Buke est présente dans le module DCS : Supercarrier dans le simulateur Digital Combat Simulator
Directement dérivés de la classe Arleigh Burke :
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