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Le Mark 41 Vertical Launching System ou Mk.41 VLS (en français : « système de lancement vertical »), est un système de conteneurs de lancements verticaux embarqué, procurant une capacité d'engagement rapide contre les menaces ennemies de tous types[1]. La conception de ce système est dérivée des travaux effectués sur le système de combat Aegis[2].
Mark 41 Vertical Launching System | |
Lancement d'un Tomahawk depuis le système Mark 41 du destroyer américain USS Farragut. | |
Présentation | |
---|---|
Type de missile | système de lancement vertical |
Constructeur | Martin Marietta Lockheed Martin |
Déploiement | 1986 - auj. |
Caractéristiques | |
Plateforme de lancement | navires de guerre |
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Le perfectionnement du concept initial de l'Aegis des années 1960 continua pendant les années 1960 et 1970, et le Mark 41 fut conçu en 1976[2]. Initialement, le système n'était prévu de tirer que le missile RIM-66 Standard, mais la marine américaine décida plus tard que tous les VLS devaient être en mesure de tirer le missile de croisière BGM-109 Tomahawk, ce qui amena à une augmentation de la hauteur du Mk.41, afin de pouvoir contenir ce missile aux dimensions plus importantes[2]. Le prototype du lanceur fut testé et évalué à bord de l'USS Norton Sound (AVM-1), et les premiers lanceurs opérationnels furent installés à bord de l'USS Bunker Hill (CG-52)[2].
Un article du Washington Post du [3] relate d'un désir de la part de l'US Navy de diminuer de manière significative le rôle du constructeur Lockheed Martin dans la mise en service du Mark 41, ceci dans une optique de réduction des coûts.
Désormais, au lieu de payer directement le constructeur pour acquérir et intégrer ses composants aux navires, comme c'était le cas depuis les années 1980, la Navy achète directement la partie mécanique de la plateforme de lancement à la société londonienne BAE Systems, ancienne sous-traitante de Lockheed. Lockheed, basée à Bethesda, continue à fournir et installer les systèmes électroniques de la plateforme, ce qui représente toujours 55 % du coût total de production du système entier. La part de BAE compte, elle, pour les 45 % restants[3]. Toan Nguyen, directeur du programme au sein de la Navy, déclara dans une interview, le , que la Navy était désormais elle-même l'intégrateur du système, le travail anciennement alloué au contractant étant désormais le sien[3].
Depuis 2004, la marine américaine avait déjà dépensé 1,5 milliard de dollars en contrats de production, le système ayant été commandé pour 112 navires, leur permettant de lancer les missiles Tomahawk et Evolved Sea Sparrow. Le fait de basculer une partie du travail d'intégration vers des services internes à la marine va permettre d'engranger de substantielles économies, qui selon la porte-parole de la Navy Stephanie Collins pourraient se chiffrer à près d'un million de dollars par module installé[3]. Dans un courriel du , elle fait également savoir que depuis le déploiement du système en 1986, la marine américaine a commandé 1 386 modules embarqués[3].
Le Mark 41 est capable de tirer les missiles suivants : RIM-66 Standard, RIM-67 Standard, RIM-161 Standard Missile 3, RIM-174 Standard ERAM, BGM-109 Tomahawk, RUM-139 VL-ASROC, RIM-7 Sea Sparrow et RIM-162 ESSM[2]. Les missiles sont préalablement préchargés dans des « boîtes », qui sont ensuite installées dans les silos individuels (ou cellules) du lanceur. L'ESSM est chargé dans un ensemble quadruple, contenant quatre missiles dans une seule boîte Mk.25[2]. Les cellules du lanceur sont installées selon une disposition à huit cellules, deux rangées de quatre, partageant une trappe centrale, permettant l'évacuation des gaz brûlés lors du lancement (voir schéma ci-contre).
Le système Mark 41 adopte un concept modulaire, ce qui résulte en de nombreuses versions différentes dont les tailles et la masse varient, principalement en raison des différents types de conteneurs existants. La hauteur du lanceur (donc des missiles employés) existe en trois tailles : 5,30 m pour la version d'auto-défense, 6,80 m pour la version tactique et 7,70 m pour la version d'attaque pour une largeur de 0,71 m. La masse à vide pour un lanceur à huit cellules est de 13 400 kg pour la version d'auto-défense, 14 900 kg pour la version tactique et 16 000 kg pour la version d'attaque[2]. Initialement, un module consistait en cinq cellules et une grue repliable, apportant de l'aide pour les ravitaillements à la mer, mais le ravitaillement de gros missiles en mer était fort peu pratique et très dangereux, ce qui finalement écarta les modules équipés de grues de l'utilisation opérationnelle.
Le Mark 57 GMVLS (pour « Guided Missile Vertical Launching System », signifiant « système le lancement vertical guidé ») est une amélioration du Mark 41. Développée par la firme Raytheon, sa plus grosse modification concerne la gestion des gaz de combustion, lui permettant d'accepter des missiles ayant des accélérateurs d'une poussée 45 % plus élevée que celle que supportait le Mk.41. Il doit équiper les navires de la classe Zumwalt[4].
Caractéristiques :
Le Mark 70 PDS (pour « Payload Delivery System » est un système comportant quatre cellules VLS MK.41 logées dans un conteneur de 12 mètres (40 ft). Le MK 70 PDS est produit par Lockheed Martin et a été dévoilé pour la première fois en septembre 2021 après le lancement d'un missile antiaérien SM-6 par l'USV Ranger en utilisant le système.
Bien que le système ait été principalement testé avec les SM-6, il est compatible avec tous les missiles actuellement[Quand ?] intégrés dans le MK.41 VLS, y compris le missile de croisière Tomahawk.
Ce container installé sur l'hélisurface du USS Savannah (LCS-28) à tiré un SM-6 le 24 octobre 2023 sur une cible navale[5]
L'armée de terre des États-Unis l'emploie, avec quelques modifications spécifiques, pour des batteries « Mid-Range Capability » (MRC) nommés également Typhon dont les prototypes sont réceptionnés début novembre 2022, chaque batterie ayant quatre lanceurs pris en remorque par des Heavy Expanded Mobility Tactical Trucks[6].
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