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Benn Rabinowicz naît en 1905 à Białystok, en Pologne, où son grand-père officie comme rabbin. Il manifeste des dons précoces pour la peinture et dispense, en 1917, des cours particuliers de dessin. Après s’être perfectionné dans un atelier de peinture, il commence à réaliser, en 1926, des décors pour le théâtre. Admis en 1929 à l’union des artistes professionnels, il commence à exposer ses œuvres à Białystok, Varsovie, etc. Lauréat d’une bourse de sa ville natale pour étudier trois ans à Paris, il fréquente l’académie de Fernand Léger, s’inspirant de son usage de formes géométriques, sans devenir pour autant un peintre abstrait. Il rencontre également Ghéra, danseuse et musicienne, qu’il épouse en 1938, et obtient la nationalité française.
Mobilisé un an plus tard sous le drapeau français, Benn est démobilisé en 1939 et s’intéresse à la sculpture. Interné avec sa femme au camp de Beaune-la-Rolande, ils auraient été libérés grâce à l’intervention de Marcel Brulé et Lo Duca. Il entre dans la clandestinité avec Jean Paulhan et y rencontre Paul Éluard, Marc Vaux, Frédéric Joliot-Curie et Robert Debré. Il continue à travailler sur des supports de petite taille, s’inspirant de motifs bibliques. Après la Libération, il revient définitivement à Paris.
En 1949, Benn crée avec Marc Chagall une société d’artistes-peintres et de sculpteurs. En 1966, l’association « Les amis de l'œuvre du peintre Benn » est fondée.
Il meurt en 1989, au terme d’une carrière longue et riche en distinctions. Il a légué une partie de son œuvre à la Ville de Rueil-Malmaison. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse (2edivision).
Le style pictural de Benn évolue avec le temps. Initialement inspiré par le constructivisme russe, le cinétisme et le cubisme, il passe par une période géométrique influencée par Kandinsky, puis « symboliste »[1], avant d’adopter un style réaliste poétique pendant les vingt-cinq dernières années de sa vie.
Publications
Folklore, Éditions Pierre Worms, 1936.
Pointes sèches pour Pierre Mac-Orlan, Paris, Éditions Prisma, 1942.
Dessins pour la Bible, préface de Waldemar George, Paris, Éditions A.B. Cerata, 1947.
1975: une médaille est frappée à la Monnaie de Paris en l’honneur du jubilé de Benn, suivi d’une cérémonie au Sénat[3]. Publication du Livre du Jubilé.
Étienne Souriau, [ouvrage sur Benn, titre?], Centre National des Vocations, 1980.
Nieszawer & Princ, Histoires des artistes Juifs de l'École de Paris, 1905-1939, Paris, (Denoël, 2000 - Somogy, 2015) Les étoiles éditions, , 610p. (ISBN979-8633355567), p.68-70
Benn, [album sous coffret conçu à l'occasion du 80eanniversaire de Benn], préface de Thomas Owen, Éditions Terres-d'Europe, 1985.
24 Dessins de La Bible, [édition par le comité constitué en l'honneur du 80eanniversaire de Benn. Les premiers dessins de la Bible exécutés pendant la clandestinité et dédiés a ceux qui ont souffert, à tous les résistants et déportés], 1985.
150 Tableaux des Psaumes, [album en couleurs], Éditions Médialogue, 1987.
Carnet du camp, [dessins, album en couleurs], Éditions A.O.P.B, 1988.
Le Cantique des Cantiques, Éditions Médialogue, 1989.