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La bataille d'Argentré a lieu le , lors de la Chouannerie. Elle s'achève par la victoire des chouans qui s'emparent d'une diligence et repoussent plusieurs colonnes républicaines.
Date | |
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Lieu | Argentré-du-Plessis |
Issue | Victoire des chouans |
République française | Chouans |
• Capitaine Beaumier | • François-Gaspard de La Nougarède |
280 hommes[1] | 1 000 hommes[2] |
42 morts[1] 8 prisonniers au moins[1] |
Inconnues |
Batailles
Coordonnées | 48° 03′ 26″ nord, 1° 09′ 14″ ouest |
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À l'été 1799, les chouans de la région de Vitré sont parmi les premiers à reprendre les armes en Bretagne, après trois années de paix[3]. La division de Vitré est reformée et passe sous le commandement de François-Gaspard de La Nougarède, dit Achille le Brun, lui-même secondé par Joseph Picot de Limoëlan et Louis Hubert[3].
Les 3 et 4 août 1799, deux attaques de diligences sont commises près de Vitré, sur la route entre Rennes et Paris[1]. Lors de la première attaque, un soldat républicain est tué et le reste de l'escorte se rend[1]. Les prisonniers sont ensuite conduits par les chouans dans la forêt du Pertre, où ils sont désarmés, déshabillés et ont les cheveux coupés[1]. Ils sont relâchés sur parole le lendemain et renvoyés sous la conduite d'un guide qui reçoit deux billets signés par Achille le Brun[1],[Note 1]. Le premier billet est un sauf-conduit ordonnant aux chouans « de ne point inquiéter ces militaires, renvoyés sur leur parole de ne se porter à aucune horreur sur les habitants des campagnes, au cas qu'ils fussent obligés de revenir »[1]. Le second est une notification aux autorités militaires et civiles que « les preuves de clémence et de générosité », ainsi données, « ne finiront qu'au cas où ces autorités continueraient à tyranniser les habitants des campagnes et à faire des horreurs »[1].
Le 4 août, une deuxième diligence est attaquée[1] par plus d'un millier de chouans[2]. D'après le rapport du général Schilt[Note 2], commandant de la 13e division militaire, basée à Rennes, les 125 hommes de l'escorte font une décharge, mais entourés de toutes parts, ils prennent rapidement la fuite[1]. Les chouans font huit prisonniers, puis font descendre les voyageurs pour fouiller la voiture[1]. Mais d'après Schilt, « n'ayant point trouvé de fonds à la République, les chefs ont forcé leurs subordonnés à rendre l’argent qu'ils avaient pris à trois voyageurs, auxquels ils ont laissé la faculté de continuer leur route »[1].
Informée de l'attaque, la ville de Vitré fait aussitôt sortir une troupe de 130 hommes divisée en deux colonnes, et constituée en partie de soldats de la 24e demi-brigade légère, qui font mouvement sur la forêt du Pertre[1]. Une des colonnes, commandée par le capitaine Beaumier, rencontre les chouans à Argentré-du-Plessis, au sud-est de Vitré[1]. D'après le récit d'un officier de la colonne[Note 3], les royalistes font quelques décharges en étant embusqués en avant du bourg, puis ils se replient à l'intérieur[1]. Les républicains tentent d'emporter le bourg, mais ils sont repoussés par les chouans, barricadés dans les maisons, qui fournissent un feu vif et meurtrier[1]. Ils décident donc de se replier, mais leur retraite est coupée par un détachement de chouans qui les prend à revers à l'arrière du village[1]. Le capitaine Beaumier rassemble alors sa troupe et fait sa retraite sur le bourg d'Étrelles, à l'ouest d'Argentré, où le combat s'engage de nouveau[1].
Une autre colonne de 150 hommes, formée en partie par l'escorte de la diligence, se porte à son tour à la rencontre des chouans, mais est elle est également repoussée[1]. Les combats s'interrompent ensuite et les chouans se dispersent[1].
Les notes de l'officier chouan Toussaint du Breil de Pontbriand font aussi mention d'un combat livré par la division de La Nougarède à Argentré le 4 août 1799, mais celui-ci ne donne pas davantage de détails dans ses mémoires[3]. Il indique cependant que la division se fit, au cours de cette période, « une belle réputation »[3].
D'après le rapport du général Schilt, les pertes républicaines sont de 42 tués, dont un capitaine et un lieutenant[1]. Le capitaine Beaumier est quant à lui blessé[Note 4]. Le rapport d'un officier républicain fait également mention de « trois officiers tués, huit sous-officiers et autant de soldats » pour la colonne de Beaumier[1]. Celui-ci affirme également que deux chasseurs faits prisonniers par les chouans sont fusillés deux heures après le combat[1].
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