30 août: traité de paix et de commerce entre le bey de Tunis et la France[2]. Les Tunisiens libèrent 200 esclaves chrétiens, s’engagent à verser une indemnité et acceptent la présence d’un consul français. Ils rendent le comptoir du cap Nègre (traité du )[3].
Début du règne de Houessou Akaba, roi d’Abomey (fin en 1708)[4]. Le royaume de Dahomey se développe grâce à son organisation administrative et guerrière (Amazones du Dahomey) et à la traite des esclaves. Akaba soumet tous les territoires de l’Est.
Madagascar: le fils d’Andriandahifotsy, roi Sakalave du Menabe, Andriamanetriarivo, chasse ses deux frères et s’empare du pouvoir (v.1685-1718). Un de ses frères, Andriamandisoarivo, se dirige vers le nord avec ses partisans, soumet l’Ambongo, puis les Antalaotes de Nosy Manja (baie de Mahajamba) et du Boina, et fonde le royaume Iboina avec pour capitale Tongay[5]. Il règne jusque vers 1712.
Mars: promulgation à Versailles de l’ordonnance ou édit qui sera appelé au XVIIIesièclecode noir, concernant les Antilles françaises, qui traite de l’administration des îles et réglemente le statut des esclaves noirs[7]. Ce texte officialise l’expulsion des Juifs des îles françaises, notamment ceux établis à la Martinique[8]. Il instaure aussi une certaine discrimination envers les Protestants (interdiction de culte public et de direction des esclaves).
10 mars, Québec: le Conseil souverain perd son droit de faire des règlements de «police générale» en l’absence du gouverneur et de l’intendant[9].
8 juin: Jacques de Meulles, intendant de la Nouvelle-France, autorise la mise en circulation de la monnaie de carte[10]. Elle sera utilisée jusqu’en 1686 et entre 1689 et 1714 (jusqu’au XIXesiècle, les pièces de monnaie en usage proviennent de divers pays, au gré des échanges économiques: pièces françaises, anglaises, espagnoles, mexicaines, puis américaines. Les pièces canadiennes ne font leur apparition que dans les années 1810).
Le khan khalkha Kaïdu doit fuir en Russie avec sa famille pour échapper à la domination mandchoue. L’empire russe, ne voulant pas de querelle avec les Mandchous, le livre à l’empereur Kangxi qui le fait exécuter avec ses enfants[21].
Charles II d'Angleterre se convertit au catholicisme sur son lit de mort. Jacques II, duc d’York, succède à son frère Charles II. Il ne cache pas sa volonté de rétablir la religion romaine, ce qui provoque un profond mécontentement qui devient rapidement un mouvement de révolte.
7 mai: le pape Innocent XI limite l'exterritorialité dont bénéficient les ambassades à Rome, ce qui provoque une querelle au sujet des franchises du quartier des ambassadeurs (1687)[26].
2 juin[30]: début du gouvernement du comte d'Oropesa(es) en Espagne (fin en 1691, puis 1698-1699)[31]. Les intrigues de palais empêchent son action, malgré des qualités réelles.
6 juillet: le théologien espagnol Miguel de Molinos, un des principaux fondateurs du quiétisme, est arrêté à Rome. Sa doctrine est condamnée par la bulle Cœlestis Pastor du [35].
16 août: victoire des Impériaux sur les Turcs à la bataille de Gran[36].
Afflux des protestants français aux Pays-Bas (40 000 à 50 000), en Angleterre (40 000), Allemagne (25 000 à 30 000), Suisse (22 000), Irlande (10 000), Danemark et Suède (2 000), Amérique (10 000) et Afrique du Sud (quelques centaines)[39].
20 novembre: prorogation du Parlement d'Angleterre[40]. Devant le risque de guerre civile, le Parlement vote une subvention massive permettant à Jacques II d’établir une grande armée permanente (1686). Il refuse d'abolir le Test Act.
Jean-Pierre Duteil, Le mandat du ciel: le rôle des jésuites en Chine, de la mort de François-Xavier à la dissolution de la Compagnie de Jésus, 1552-1774, Éditions Quae, , 411p. (ISBN978-2-909109-11-4, présentation en ligne)
Lucien Bély, L'art de la paix en Europe: Naissance de la diplomatie moderne, XVIe – XVIIIesiècle, Presses universitaires de France, , 752p. (ISBN978-2-13-073896-1, présentation en ligne)
Frédéric Schoell et Franz Xaver Zach, Cours d'histoire des états européens, vol.31, de l'imprimerie royale et chez Duncker et Humblot, (présentation en ligne)
Maximilian Samson Friedrich Schöll, Cours d'histoire des états européens depuis le bouleversement de l'Empire romain d'Occident jusqu'en 1789, vol.35, Paris, Gide, fils, (présentation en ligne)
Michèle Clément, Les fruits de la dissension religieuse: fin XVe-début XVIIIe siècles, Université de Saint-Étienne, , 236p. (ISBN978-2-86272-137-8, présentation en ligne)
Henry Méchoulan, L'État classique: Regards sur la pensée politique de la France dans le second XVIIesiècle, Vrin, , 504p. (ISBN978-2-7116-1275-8, présentation en ligne)