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Le 15e régiment d'artillerie est une unité militaire de l'Armée de terre française issu des bataillons de Pontonniers du 1er Empire, le 15e régiment d'artillerie naît à Strasbourg en 1841, tantôt à cheval, tantôt à pied ou divisionnaire, le 15e régiment d'artillerie était pendant la guerre froide l'un des cinq régiments d'artillerie français équipés de missiles nucléaires pré-stratégiques Pluton, alors qu'il était stationné à Suippes depuis 1974. Il est le seul à avoir reçu (brièvement) le missile Hadès avant sa dissolution à la suite de l'annulation du programme. Il est dissout en 1997.
15e régiment d'artillerie | |
Premier insigne du 15e RA (armes de Douai) | |
Création | 1841 |
---|---|
Dissolution | 1997 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | régiment d'artillerie |
Rôle | artillerie nucléaire |
Devise | Crains Dieu et mes foudres |
Inscriptions sur l’emblème |
Solférino 1859 Guise 1914 Verdun 1916 La Somme 1916 Soissonnais 1918 |
Guerres | Second Empire Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - Bataille de Charleroi 1914 - Bataille de Guise Bataille de la Marne (Bataille des Deux Morins) 1914 - Bataille de l'Aisne 1916 - Bataille de Verdun 1916 - Bataille de la Somme 1918 - Bataille du Soissonnais 1940 - Bataille de Dunkerque |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 deux palmes |
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Recréation à Suippes (51) et appellations successives : 15e RAD, RALD, RA
Passage en régiment d'artillerie nucléaire équipé du missile Pluton :
En 1990, passage au missile nucléaire Hadès ;
Lorsque le corps des pontonniers a été organisé en régiment par suite de l'ordonnance du , il a pris le rang avec le no 15 après les 14 régiment d'artillerie existant alors et devient le 15e régiment d'artillerie pontonniers[1].
En 1849, les pontonniers de la 7e compagnie font partie du corps expéditionnaire de la Méditerranée envoyé combattre la République romaine et participent au siège de Rome.
En 1854, le régiment de pontonniers, classé à la suite des cinq régiments d'artillerie à pied, prend le no 6 et laisse vacant le no 15, qui est donné à l'ancien 2e régiment d'artillerie, qui, transformé en régiment à cheval, devint le 15e régiment d'artillerie à cheval.
En 1854-1855, le 15e régiment d'artillerie à cheval est envoyé en Crimée et il participe, au siège de Sébastopol et aux batailles de la Tchernaïa et de Kanghil.
En 1859, dans le cadre de la campagne d'Italie il se trouve aux batailles de Magenta, de Melegnano et de Solférino. La rapidité de la mise en batterie contre les Autrichiens vaut la 1re citation au régiment.
Le nouveau 15e régiment d'artillerie, est l'un des trois nouveaux régiments montés, créé après la guerre d'Italie par décret impérial du .
En 1860, le nombre des régiments d'artillerie est porté à 20. Le 15e régiment d'artillerie à cheval recule et prend le no 19.
C'est un régiment monté[note 4] de nouvelle formation qui est créé à Auxonne le , sous le nom de 15e régiment d'artillerie. Ce nouveau régiment est formé avec 5 batteries du 12e régiment d'artillerie et 5 batteries du 13e régiment d'artillerie.
Il se rend à Strasbourg en 1865 puis à Douai à partir de 1869.
Le régiment est stationné à Rennes au début de la guerre franco-prussienne de 1870 et se bat contre les Prussiens à Gravelotte, Spicheren et Sedan le . Toutefois, le , la 2e batterie à pied qui est en stationnement à Douai est dédoublée. Le , la 2e batterie bis, avec 2 officiers et 78 hommes, part pour Valenciennes et y tient garnison jusqu'au , tandis que la 2e batterie principale est envoyée à Lille[4]. Le , la 1re section de la 2e batterie principale est envoyée de Lille à Amiens et participe les 27 et 28 octobre 1870[5],[6], au combat de Formerie. Une batterie du 15e RA participe à la bataille de Pont-Noyelles les 23 et [4].
Engagé dans la Guerre franco-allemande de 1870 une partie des batteries rejoignent l'armée du Rhin et se trouvent engagées dans les batailles de Sarrebruck, et de Spicheren, puis durant le siège de Metz à celles de Borny, de Rezonville, de Saint-Privat et de Noisseville.
Une autre partie, affectée à l'armée de Châlons participent aux batailles de Beaumont et de Sedan.
Après la capture des batteries faisant partie des armées du Rhin et de Châlons les autres batteries se trouvent :
Après le traité préliminaire de paix du 26 février 1871, qui met fin à la guerre franco-allemande de 1870, le 15e régiment d'artillerie intervient contre la Commune de Paris.
Lors de la réorganisation du , le 15e régiment d'artillerie garde 10 de ses batteries, et reçoit 1 batterie à cheval du 17e régiment d'artillerie et cède 1 batterie montée au 17e régiment d'artillerie et 8 batteries au 27e régiment d'artillerie.
Le remaniement du 28 septembre 1873 le place dans la 1re brigade, lui laisse dix de ses batteries, y ajoute une batterie du 17e régiment d'artillerie et lui enlève ses deux batteries à cheval qui passent, l'une au 27e régiment d'artillerie et l'autre au 33e régiment d'artillerie et une batterie montée qui concourt, elle aussi à la formation du 33e régiment d'artillerie.
En casernement à Douai, le régiment est équipé de 3 groupes de 9 batteries de canons de 75 mm M1897 (36 canons), le 15e RA, affecté à la 1re brigade d'artillerie, artillerie de la 1re division d'infanterie, tire ses premiers obus de la guerre à Dinant en Belgique et s'illustre le à Guise contre la garde prussienne.
En 1915, c'est la bataille de Champagne. Les deux armées s'enterrent.
En avril, une batterie de 75mm participe à la bataille du Reichsackerkopf.
Le , la bataille de Verdun commence. Le 15e RA obtiendra cette année-là, deux citations à l'ordre de l'armée pour son courage, ses capacités au tir et son endurance, ainsi que la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre.
En 1917, les combats se poursuivent dans l'Aisne (chemin des Dames) et les Flandres.
En 1918 l'Oise, dans le Soissonnais (c'est la 5e citation du régiment) et l'Alsace jusqu'à l'Armistice. Puis le régiment rentre à Douai.
Au cours de la Première Guerre mondiale, le régiment déplore la perte de 240 hommes tués.
Constitué durant l'entre-deux-guerres de soldats des Flandres, de Picardie, de Normandie et de Lorraine, le régiment subit en 1934 une profonde réorganisation car il est motorisé et devient le 15e RAD, destiné à être dédoublé en 215e RALD en cas de mobilisation.
Après la mobilisation, le 15e régiment d'artillerie dvisionnaire (RAD) est constitué d'un état-major, d'une batterie-hors rang (BHR) comprenant les services régimentaires, de 3 groupes de canons de 75 mm (un groupe = 3 batteries de 4 canons) et de 4 sections de 4 canons antichar de 47 mm (la batterie divisionnaire antichar (BDAC) no 10) soit 36 canons de 75 mm plus les 16 antichars. Les batteries de 75 mm sont numérotées de 1 à 9. Le régiment compte aussi les batteries 51 et 52, qui sont détachées à l'organe de défense côtière A puis rejoignent le 289e RALD, et la 111e batterie d'instruction[7].
Le 15e RAD est alors commandé par le lieutenant-colonel Marcel Ardouin Dumazet, et constitue, avec le 215e (son régiment de réservistes équipé de canons courts de 105 et de 155 mm), l'artillerie organique de la 1re division d'infanterie motorisée (DIM) du général de Camas (sl)[7]. La 1re DIM est alors considérée comme une unité d'élite et fait partie du 3e corps (général de la Laurencie) de la 1re armée du général Blanchard, armée presque entièrement motorisée.
L'infanterie de la division est constituée par le 1er RI de Cambrai, le 43e RI de Lille et le 110e de Dunkerque. Pour la reconnaissance, la division dispose du 7e groupe de reconnaissance divisionnaire (GRDI) basé à St Omer, plus du génie, du transport, etc.
Depuis 1919, le 15e RAD est toujours caserné à Douai jusqu'à la déclaration de la guerre en septembre 39. Avec sa division, il pérégrine jusqu'au 40 en Champagne et dans le Nord, pour finir après plusieurs fausses alertes dans l'Oise du côté de Roye, Noyon et Ressons sur Matz.
Arrivé au môle dans l'obscurité, il ne reste que des carcasses et des épaves échouées. Le drapeau blanc et les croix gammées flottent sur les édifices et le port. Le 15e régiment d'artillerie divisionnaire a cessé d'exister.
Le 2e régiment d'artillerie de montagne continue d'exister dans l'Armée de Vichy, comme régiment d'artillerie de la 16e division militaire (Montpellier)[8], jusqu'à sa dissolution après l'invasion de la zone libre en novembre 1942.
En 1946, il est reformé à La Fère sous le nom de 15e régiment d'artillerie et il forme deux batteries d'instruction.
Le régiment est dissous en 1958.
À Suippes, en 1962, est recréé le 15e régiment d'artillerie lourde divisionnaire, équipée de 155 M40 GMC sur châssis super Sherman.
Au cours de l'hiver 1967-1968, le 15e régiment d'artillerie change de structure et devient RAD (artillerie lourde divisionnaire). Il appartient à la 4e division. Deux canons de 155 mm Long Tom placés derrière la 11e batterie servent à l'instruction des recrues. En juillet 1969, le régiment est équipé avec des obusiers 105AU50 sur châssis AMX-13. Il reste sur le parc quelques 155 qui sont emportés ce mois. Deux 155 tractés, situés derrière la 11e batterie servent à l'instruction initiale. L'année 1974 voit l'ère du nucléaire tactique avec le Pluton monté sur un châssis chenillé AMX-30 qui révolutionne le régiment. En 1992, le régiment reçoit un nouveau système d'armes, le missile Hadès. Le régiment est dissous en 1997.
L'étendard du 15e régiment d'artillerie a une histoire très particulière qui est relatée dans l'historique du capitaine Pascal Revers. « S'il fut, semble-t-il, l'un des premiers régiments à arborer la croix de guerre 14-18 ». C'est en 1940 qu'il convient de noter l'attachement des militaires à leur étendard, leur dévouement pour en préserver l'intégrité et finalement ce qui constituera la belle histoire de cet étendard... En , lors de la Bataille de France, l'étendard sera, grâce à sa garde, extrait de la zone des combats (secteur de Zuydcoote). Pour échapper aux Allemands qui interceptent le train en fuite, sa garde va l'enterrer dans un jardin (de ?, voir l'historique). Ce régiment valeureux sera dissous après l'armistice. Mais en reconnaissance de sa valeur, un nouveau 15e RA sera recréé dans le sud de la France et doté d'un nouvel étendard. Mais celui-ci sera de nouveau dissous lors de l'occupation de la zone libre. Et son jeune étendard sera de nouveau extrait de la zone des combats. Il sera emmené, caché dans la petite valise et protégé par la femme du chef de Corps, madame Clarke de Dromentin. Cet étendard finira la guerre dans la cave familiale à Poitiers et il sera restitué après la libération à l'État français. Quelque temps plus tard, certainement au retour des déportés du 15e de Douai, le premier étendard (celui qui fut enterré) sera recherché, heureusement retrouvé et restitué au ministère de la guerre. Mais trop abimé, il sera gardé et remplacé.
Il y eut durant cette Seconde Guerre mondiale deux 15e RA qui se sont succédé dans un temps très court. Ils n'eurent rien en commun sinon le poids de l'oppression, le goût de la défaite et la tristesse de la dissolution. Le régiment historique était du Nord, de Douai, armé principalement par des habitants de la région ou des boyaux rouges. Il disparaîtra totalement en . Son successeur sera un régiment du sud, ses batteries positionnées à Castres, Montpellier, Carcassonne. Les militaires de ces deux régiments ont aimé et honoré leur étendard au point de les soustraire à l'ennemi par la ruse et le courage. Cette histoire d'étendards peut sembler illusoire chez certains lecteurs, mais en 1986, il y avait toujours au sein de la puissante amicale des anciens du 15e RA deux groupes bien distincts, les combattants de Zuydcoote et ceux du sud... chaque groupe prétextant avoir sauvé l'étendard sans écouter l'autre groupe. Et c'est un travail de recherche historique qui permit de situer chacune des actions dans le temps et de dire que les uns et les autres avaient en deux périodes distinctes reproduit les mêmes actes de bravoure et préservé l'intégrité de LEUR étendard. Belle fin d'histoire alors pour ces combattants qui pouvaient enfin commémorer ensemble et d'une même voix le courage et le souvenir de leurs défunts camarades.
L'étendard du 15e RA fut une dernière fois restauré en 1989 ou 1990. Il ne garda de son passé que sa cravate brodée.
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9] :
Sa cravate est décorée :
Les connaisseurs noteront le fait que les photos anciennes datant d'avant 1939 montrent nettement sur l'étendard la présence d'une grosse médaille ronde, certainement méritée lors d'une campagne italienne. Une étude reste à mener pour l'identifier[réf. nécessaire].
Crains Dieu et mes foudres
Le régiment a possédé d'autres insignes :
Homologations : (G 1879 - G 1879 - G 2329 - G 2546 - G 3766)
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