Loading AI tools
photographe français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Édouard Boubat, né le et mort le à Paris, est un photographe français.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Période d'activité |
- |
Mouvement | |
---|---|
Site web | |
Distinctions |
Il fait partie des trois photographes principaux de la revue Réalités où il a travaillé de 1951 à 1969. Il est, avec Brassaï, Willy Ronis, Robert Doisneau, Izis, l'un des principaux représentants de la photographie humaniste française. Son œuvre empreinte de poésie fera dire de lui à Jacques Prévert : « Boubat, un correspondant de paix ».
Ses photographies sont diffusées par l'agence Gamma-Rapho.
Il est né à Paris le 13 septembre 1923[1],[2]. Après une enfance à Montmartre, Édouard Boubat passe en 1937 le concours de l'école Estienne. Reçu, il y étudie la photogravure de 1938 à 1942[2]. Réquisitionné pour deux années de service du travail obligatoire en Allemagne, ce n'est qu'après la guerre[1] qu'il s'initie à la photographie. Sa première photographie, La petite fille aux feuilles mortes[3] reçoit en 1947 le prix Kodak[4]. Il devient ensuite, en 1951, reporter collaborateur permanent pour le mensuel Réalités[1] puis photographe indépendant de 1968 à sa mort[1]. Pour Frank Horvat, « Boubat regarde le monde comme s'il venait de débarquer et comme si ses yeux venaient de s'ouvrir »[5].
Avec son premier appareil photo, un Rolleicord format 6 × 6, Boubat réalise ses premières photographies dont les photographies d'une jeune femme, Lella[6], rencontrée à la Libération et avec qui il vit de à fin 1949. Elle est alors son grand sujet et modèle[7].
La revue Camera le publie pour la première fois en 1950, année où il réalise l'Arbre et la Poule, une des photographies emblématique de son œuvre. Il commence ensuite à être publié dans différents magazines.
À partir de 1949-1950, il fait la connaissance des photographes Brassaï, Robert Frank, Henri Cartier-Bresson puis Eugene Smith qui a souhaité le rencontrer lors d'un de ses passages à Paris. Il effectue ses premiers voyages en Italie et en Espagne et est publié dans la revue américaine de photographie US Camera (textes de Louis Stettner).
En 1951, il rencontre Picasso qui commente ses premières images. Robert Delpire (qui vient de créer la revue Neuf) l'invite à exposer à la galerie La Hune, à Paris, en compagnie de Brassaï, Doisneau, Facchetti et Izis, exposition à la suite de laquelle il rencontre Albert Edouard "Bertie" Gilou (1910-1961), fondateur directeur artistique de la revue Connaissance des Arts et directeur artistique du magazine Réalités.
Après un premier reportage intitulé Les artisans de Paris (1951) puis un deuxième sur Le Pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle en Espagne (1952), il devient collaborateur permanent de Réalités[1].
En 1955, il participe à l'exposition The Family of Man au MoMA à New York[8].
En 1968, il redevient photographe indépendant[1]. En 1970, après un voyage en Iran, il rejoint l'agence Top/Rapho fondée par Raymond Grosset. Il poursuit en parallèle une carrière indépendante qui le mène au Canada (1972), au Népal, en Inde à Mithila (1973), au Japon, en Roumanie, à Bodgaya pour les fêtes tibétaines (Inde du Nord) (1974), au Pérou (1975), au Kenya (1981), au Brésil (1985)…
En 1971, il est l'invité d'honneur des Rencontres internationales de la photographie d'Arles[9], qui lui consacrent une soirée de projection intitulée « Édouard Boubat et Lucien Clergue », présentée par Michel Tournier. Trois années plus tard, il rencontre Marguerite Duras, avec qui il collabore pour le film India Song. En 1978, il voyage au Mexique et rencontre le photographe Manuel Álvarez Bravo, dont il fera le portrait.
En 1985, la maison d'édition Nouvelles Images, relayée ensuite par les éditions du Désastre, commence à publier ses photos sous différentes formes : cartes postales, affiches, marque-pages… En 1995, il est invité d'honneur de la croisière de la photo, aux Caraïbes avec Sebastião Salgado. Depuis toujours intéressé par les arts de la rue, son dernier reportage porte sur le cirque Romanès, à Paris (1997/1999).
Il a fait des portraits de nombreuses personnalités tels que : Gaston Bachelard, Claude Levi-Strauss, Henri Troyat, Joseph Kessel, Julien Green, Ingmar Bergman, Rudolf Noureiev, Jean Paulhan, André Maurois, Emil Cioran, Robert Doisneau, Jean Genet, Marguerite Yourcenar, Alice Sapritch, Isabelle Huppert, Harold Pinter, Peter Klasen, Eugène Ionesco, Miss.Tic, Juliette Binoche ou Simon Hantaï.
Un grand nombre de photographies de Boubat sont devenues des icônes, parmi lesquelles on peut citer :
Édouard Boubat encouragea la création de la première galerie photographique à Paris, la Galerie Agathe Gaillard, par laquelle il fut ensuite représenté.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.