juge français du 13e siècle, auteur d'un Livre des métiers De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Étienne Boileau (Boylesve[1],[2], Boilesve ou Boyleaux), né en 1200 ou en 1210, peut-être à Angers[1], mort en , est l'un des premiers prévôts de Paris que l'on connaisse.
Fait prisonnier avec Louis IX durant la septième croisade, Étienne Boileau, racheté par le roi, reçoit la première magistrature de Paris, vers 1254.
De 1261 à 1270[3], il est, nommé par le roi Louis IX, prévôt de Paris. Sévère et redouté, il réprime les abus, rétablit les revenus royaux, réorganise les corporations d'arts et métiers, fait inscrire leurs coutumes et règlements ainsi que les octrois perçus et les juridictions de Paris[4] sur un registre[5], le Livre des métiers, recueil de statuts de métiers parisiens, rédigé en 1268, publié pour la première fois en 1837.
Installé au Grand Châtelet, Boileau cumule les fonctions de receveur des finances, d'officier de police, de juge et d'administrateur. Son traitement est de 300livres par an.
Règlemens sur les arts et métiers rédigés au XIIIesiècle et connus sous le nom du Livre des métiers d'Étienne Boileau, publiés, pour la première fois en entier, d'après les manuscrits de la Bibliothèque du roi et des archives du royaume, avec des notes et une introduction par Georges-Bernard Depping, Paris, Crapelet, 1837, lxxxvii + 474p.[6]
«Étienne Boileau» — Courte page du site des ARchives de LIttérature du Moyen Âge.
(en) William C. Jordan, Men at the center: Redemptive governance under Louis IX, passim
[Ladvocat] Jean-Baptiste Ladvocat, «Boylesve (Étienne)», Dictionnaire historique et bibliographique portatif; contenant l'histoire des patriarches, des princes hébreux, des empereurs, des rois et des grands capitaines; des dieux & des héros de l'antiquité payenne; des papes, des Saints Pères, des évêques et des cardinaux célèbres; des historiens, poètes, orateurs, théologiens, jurisconsultes, médecins, etc. Avec leur principaux ouvrages et leurs meilleures éditions; des femmes savantes, des peintres, etc. & généralement de toutes les personnes illustres ou fameuses de tous les siècles & de toutes les nations du monde. Dans lequel on indique ce qu'il y a de plus curieux & de plus intéressant dans l'histoire sacrée et profane, , p.260
Antoine de Lévis-Mirepoix, Saint Louis, roi de France. Le livre des métiers d'Étienne Boileau, Paris, Michel, coll.«Le mémorial des siècles, les hommes», no13, 1970, 373p.[6]
Le manuscrit original a disparu dans un incendie en 1737[6].
Jean de Joinville dresse de Boileau un portrait très flatteur dans son Histoire de Saint Louis: selon lui, il a appliqué la justice sans considération pour la richesse ou le rang, et débarrassé ainsi la cité de tous ses voleurs et de ses criminels. Il avait fait pendre son filleul, convaincu de vols[7].
Raymond Cazelles, Nouvelle histoire de Paris: Paris de Philippe Auguste à Charles V, Paris, Association pour la publication d’une histoire de Paris, Hachette, 1996, p.179.