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Petit édifice clos où vivait une personne recluse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Un reclusoir (ou une recluserie) est un petit édifice clos (et parfois juste une cellule) situé en abord d'une agglomération, près d'un pont ou annexé à un édifice religieux (église, chapelle), où vivait un reclus ou une recluse. L'édifice était muni d'une fenestrelle (ou petite fenêtre, souvent grillagée) pour passer la nourriture et le bois de chauffage, d'une petite ouverture à fleur de sol dans la cloison qui la séparait du bâtiment annexe, pour y retirer les excréments de l'emmuré, et d'un hagioscope (fenêtre donnant sur le chœur d'une église, le reclus pouvant entendre la messe ou voir le Saint Sacrement).
Selon Viollet-le-Duc : « Il était d'usage de pratiquer, auprès de certaines églises du Moyen Age, de petites cellules dans lesquelles s'enfermaient des femmes renonçant pour jamais au monde. Ces reclusoirs avaient le plus souvent une petite ouverture grillée s'ouvrant sur l'intérieur de l'église »[1].
Le reclusoir est parfois représenté sur des enluminures : le personnage de la recluse, comme celui de l'ermite, apparaît dans la légende arthurienne de la Quête du Graal[2]. La porte était scellée par l'évêque ou bien murée[3]. Les reclus étaient souvent ensevelis dans leur cellule.
« La cellule du reclus (le reclusoir), dans la basse latinité, reçut également les diverses appellations de clusa, clausola, clusorium, inclusa, inclusoria, inclusagium, reclusio, reclusania, reclusage, recluserium, reclusorium, reclusus, reclusum ; en langue romane reclusaige et reclusage [4] » et plus tard reclusia et recluserie. Le verbe « reclure » se disait recludere, reclaudare, includare, retrudere, religare, recloore, reclore.
En anglais, « a recluse » est synonyme d'anachorète. Les anachorètes d'Égypte étaient des moines solitaires mais ils ne se faisaient pas murer dans une cellule (voir Karoulie), contrairement à la coutume médiévale et occidentale. L'Église, méfiante envers cette pratique radicale, ne l'accordait qu'exceptionnellement.
L'expression « trou aux rats » apparaît chez Victor Hugo dans Notre-Dame-de-Paris pour désigner le reclusoir que s'est fait construire madame Rolande de la Tour-Roland, en deuil de son père mort à la croisade, dans la muraille de sa propre maison. Il imagine qu'elle est issue de la déformation populaire de la devise « Tu, ora » (Toi, prie)[5].
De nombreuses chapelles et églises possédaient un reclusoir, dans lequel s’enfermait – parfois à vie – une pénitente. Ces dernières étaient appelées saquettes ou sachettes à cause du sac ou du cilice qui était leur unique vêtement. Les reclusoirs étaient généralement d’étroites cellules dont on murait l’entrée. La recluse ne pouvait plus alors communiquer avec le monde extérieur, sauf par une fente de quelques pouces donnant dans l’église ou le cimetière. C’est par là que la charité publique lui octroyait quelques tranches de pain et autres rogatons.
Dans la fiction, plusieurs auteurs en font mention comme :
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