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école militaire en Algérie française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'École militaire de Cherchell est une école militaire française créée à la suite du débarquement allié du en Afrique du Nord. Elle a pour objectif en Algérie française, de 1942 à 1962, de former des officiers et des sous-officiers en fonction des besoins de la France.
Fondation | |
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Dissolution |
Type | |
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Nom officiel |
École militaire d'infanterie de Cherchell |
Devise |
Dvci et tv svscipe cvram |
Pays | |
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Campus |
École de Cherchell |
Ville |
Méconnue, l'école de Cherchell a pourtant permis la survie des écoles d'armes françaises pendant la deuxième partie de la Seconde Guerre mondiale. Elle est également directement à l'origine des deux écoles qui forment aujourd'hui la quasi-totalité des officiers de l'armée de terre française, l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (ESM) et l'École militaire interarmes (EMIA), issues du transfert de l'école de Cherchell à Coëtquidan en .
Après la libération de l'Afrique du Nord à la suite du débarquement allié du 8 novembre 1942, les Allemands occupent la zone libre et l'école militaire d'infanterie de Saint-Maixent (EMI) et l'école spéciale militaire de Saint-Cyr (ESM) sont dissoutes.
La France est dorénavant en mesure de poursuivre le combat, aux côtés de ses alliés, avec de plus amples moyens. Elle doit donc former rapidement des centaines de chefs de section et de peloton nécessaires à l'ossature de ses unités de toutes armes. C'est le but qui est assigné à l'École de Cherchell pendant la Deuxième Guerre mondiale. L'école est créée par le gouvernement provisoire d'Alger par décision du . D'abord nommée Centre d'instruction d'élèves officiers (CIEO), elle est chargée de former tous les officiers de l' Armée de terre, aussi bien ceux issus du recrutement direct (rôle de l'ESM de Saint-Cyr avant-guerre) que ceux du recrutement interne (rôle de l'EMI de Saint-Maixent avant-guerre ). Elle prend les appellations suivantes :
1. École des élèves-aspirants (EEA) (1er avril 1943)
Le colonel Callies reçoit la mission de créer et d'organiser cette école, le premier stage est partagé entre la ville de Médiouna au Maroc, près de Casablanca. Il prend le commandement de l'école avec pour adjoints le commandant Jannot pour Cherchell et le chef de bataillon Germani pour Médiouna.
2. École militaire Interarmes (EMIA) (décision ministérielle du )
L'École prend en décembre 1944 le nom d'École militaire Interarmes (EMIA) et notamment la relève de l'école spéciale militaire (ESM) de Saint-Cyr. C'est à ce titre qu'a lieu le transport à Coëtquidan en . L'École de Coëtquidan prendra l'appellation d'ESMIA (École spéciale militaire interarmes) du 25 mai 1947 au 13 septembre 1961, date à laquelle, elle se subdivise en deux écoles distinctes : l'ESM (École spéciale militaire) qui reprend son rôle d'avant-guerre et la nouvelle EMIA (École Militaire Interarmes).
3. École militaire interarmes de sous-officiers ( - )
Après la guerre, en 1946 l'École assume la formation des sous-officiers destinés à servir en Afrique du Nord.
4. École de cadres d'Afrique française du nord () : même mission de formation de sous-officiers.
5. Annexe de Cherchell de l'École de Sous-officiers de Saint-Maixent ()
Elle ajoute à la mission de formation des sous-officiers celle de l'instruction des élèves officiers de réserve (EOR) de l'infanterie pour les unités basées en Afrique du Nord. Les EOR des unités métropolitaines sont formés à Saint-Maixent.
De 1949 à , elle instruit une partie des EOR de la Métropole.
Le , le ministre de la Défense nationale, René Pleven, cite à l'ordre de l'armée l'École militaire de Cherchell :
« Du au et après l'envahissement total de la Métropole, l'École Militaire de Cherchell a maintenu la tradition des Écoles d'officiers de France en inculquant aux élèves-aspirants la foi dans les destinées et la grandeur de la Patrie ; a formé pour les armées de la Libération des chefs dignes de leurs aînés, ardents et animés du désir de vaincre, qui s'illustrèrent sur les champs de bataille de Tunisie, d'Italie, de France et d'Allemagne. S'est acquis ainsi au prix de lourds sacrifices, une part glorieuse dans la victoire de nos Armes. »
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec palme. Le , le Général Callies remet la Croix de Guerre à l'école.
Le , le général Allard, commandant la 10e région militaire et les forces terrestres en Algérie, lui confie la garde d'un drapeau, à la suite d'une décision du ministre des Armées en date du .
6. École militaire d'infanterie de Cherchell (EMIC)
Réorganisée sous cette appellation le elle se consacre exclusivement à la formation des officiers de réserve d'infanterie que l'école (EEA) accueillait déjà partiellement depuis 1942, et depuis 1947 pour la totalité du contingent affecté en Afrique du Nord. Dans le même temps, l'école de Saint-Maixent formait d'abord la totalité des officiers de réserve affectés en Métropole (une partie sera également formée à l'EMI de Cherchell à partir de 1949).
Le le ministre des Armées charge l'école[1] de former désormais la totalité des officiers de réserve d'infanterie.
En octobre 1962, consécutivement à l'indépendance de l'Algérie, l'École est transférée avec tous ses cadres à Montpellier. Elle fusionne en 1967 à Montpellier avec l'École d'application de l'infanterie et devient l'École de l'infanterie.
Par décret du , l'école se voit décerner la Légion d'honneur :
Environ 5 000 élèves.
28 pelotons - 8000 E.O.R
L'EMIC forme les chefs de section qui obtiennent suivant leur classement, soit le grade d'aspirant soit de sous-lieutenant[1]
Elle est apparue tardivement en 1961, un an avant le déménagement de l'école à Montpellier[4].
« DVCIS ET TV SVSCIPE CVRAM » (Assume, toi aussi, la charge du commandement).
Chaque élève officier doit connaître le fonctionnement, savoir démonter et savoir remonter (y compris les yeux bandés), chaque arme à feu en dotation dans l'armée[8]. Cette formation comprend des tirs avec toutes les armes dont canon sans recul, mitrailleuses, lance-roquettes, mortiers. Elle comporte la connaissance et l'utilisation de toute munition, de mines terrestres et d'explosifs alors en dotation à l'Organisation du traité de l'Atlantique nord. Cette formation[10], vise deux objectifs, utiliser efficacement[10], et optimiser la puissance de feu en dotation dans une section d'infanterie et former à son tour les soldats sous le commandement de l'officier[10].
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