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officier, homme de lettres et reporter de guerre français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Lartéguy, nom de plume de Lucien Pierre Jean Osty, né le à Maisons-Alfort et mort le à l'hôtel des Invalides à Paris[2],[3], est un écrivain et journaliste français.
Naissance | |
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Décès | |
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Nom dans la langue maternelle |
Lucien Osty |
Nom de naissance |
Lucien Pierre Jean Osty |
Pseudonyme |
Jean Lartéguy |
Nationalité | |
Activités | |
Enfant |
A travaillé pour | |
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Conflit | |
Distinctions |
Prix Albert-Londres () Liste détaillée Prix Albert-Londres () Prix Wartburg de Littérature (d) () Croix de guerre 1939-1945 Chevalier de la Légion d'honneur Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs |
Archives conservées par |
Jean Lartéguy vit son enfance en Lozère à Aumont-Aubrac, terroir d'origine de son oncle, le chanoine Émile Osty[4].
Il passe sa licence d'histoire à Toulouse et devient secrétaire de l'historien Joseph Calmette.
Il s'engage comme volontaire en au 155e régiment d'infanterie de forteresse. Pendant l'Occupation, il s'évade de France en mars 1942 en passant par l'Espagne où il est interné pendant neuf mois. Il est formé à l'École militaire de Cherchell, alors « Cherchell-Médiouna », avant de rejoindre l'Armée française de la Libération comme officier dans les commandos d'Afrique[5]. Il sert sept ans comme officier d'active au 5e Régiment d'infanterie avant de rejoindre la réserve avec le grade de capitaine. Il est blessé en Corée. Plusieurs fois décoré : Légion d'honneur, croix de guerre 1939-1945 (deux étoiles de bronze), croix de guerre TOE (une étoile de vermeil) avec quatre citations supplémentaires sans croix, croix du combattant volontaire avec agrafes « 1939-1945 » et « Corée ».
Lartéguy est, témoin comme correspondant de guerre, notamment pour Paris Match, ou acteur de nombreux événements majeurs de la seconde moitié du XXe siècle : révolution d'Azerbaïdjan, guerre de Palestine, guerre de Corée (blessé à l'attaque de Crève-Cœur), Indochine, Algérie puis Viêt Nam, révolutions en Amérique latine, etc. Il est grand reporter à Paris-Presse à partir de 1952 et reçoit le prix Albert-Londres en 1955.
Il est le père de deux filles, Ariane et Diane.
Jean Lartéguy s'éteint le à 90 ans ; une messe funéraire est célébrée en la chapelle Saint-Louis des Invalides le (aumônerie militaire catholique). Il est inhumé au carré militaire du cimetière de Vaugirard.
Une promotion du 4e bataillon de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (élèves-officiers sous contrat et de réserve) porte son nom depuis le [6].
La décolonisation est traitée à travers des reportages et des romans inspirés par sa propre expérience, marquée notamment par les campagnes guerrières, la fraternité d'armes, l'amertume de combattants sacrifiés en vain[7], et leur tristesse de voir des familles qui leur avaient fait confiance abandonnées aux massacres des « libérateurs ». Il explique pourquoi les populations indochinoises se sentirent trahies, faute de réformes pourtant promises au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Les origines de l'OAS sont décrites dans le fiasco politique qui conclut la guerre d'Algérie. Lartéguy est également l'auteur de grands reportages, au Japon entre autres, et d'œuvres historiques comme Mourir pour Jérusalem.
Son roman Les Centurions, paru en 1960, a pour trame la guerre d'Algérie ; il se vend à plus d'un million d'exemplaires[8]. Le général David Petraeus, commandant des forces américaines en Irak, puis en Afghanistan est un lecteur passionné du roman. Dans un chapitre du roman Les Centurions, Lartéguy décrit l'importance de mener contre des insurgés une guerre non conventionnelle visant à séparer ces insurgés de la population qui assure son ravitaillement et sa couverture[4],[9] ; cette illustration de la doctrine française de la contre-insurrection a largement contribué à la répandre, notamment chez les militaires argentins[10]. Le livre est dédié à son camarade le commandant Jean Pouget et selon Jean Lacouture, il lui doit une large part de sa documentation[11].
Son message politique est anticommuniste et colonialiste, mais porte un jugement sévère sur certains travers du système colonial, et sur la duplicité criminelle de dirigeants politiques qui promettent aux officiers et aux populations que la France restera aux colonies, à l'heure même où ils entament des négociations d'indépendance. Lartéguy rapporte également l'attitude de certains Français qui n'hésitent pas à apporter un soutien moral voire logistique à des mouvements de libération qui combattent les troupes françaises, ce qui renforce son anticommunisme.
Années 1950 :
Années 1960 :
Années 1970 :
Années 1980 :
Années 1990 :
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