(XIIe siècle) Du moyen français ongle, l’ancien français ongle («serre, griffe, ongle»), ungle, du latin ŭngŭla («serre, griffe, sabot, ongle»), dérivé du latin unguis, qui a disparu relativement tôt étant donné qu’il n’a donné aucun dérivé direct dans les langues romanes.
Jusqu’au XVIe, le genre grammatical du mot est féminin, comme son étymon latin.
Alors, je commençai à torturer le colporteur. Je lui arrachai, un par un, tous les ongles des mains et tous les ongles des pieds...—(Octave Mirbeau, La Pipe de cidre, 1886, Le colporteur)
Cette fois, je fermai les poings à m’enfoncer les ongles dans la paume. J’étais décidé à ne plus remuer les doigts.—(Henri Alleg, La Question, 1957)
Je ne me coupais pas les ongles depuis longtemps ; c'était encore un moyen de défense que la nécessité m'avait inspiré, et mes cinq doigts ainsi armés étaient entrés profondément dans la peau de ce misérable.—(François Auguste Biard, Deux années au Brésil, 1862)
Pour bien marquer leur condition et leur exemption de tout travail, [les femmes des riches et des mandarins] portent les ongles d'une longueur démesurée, enveloppés dans des étuis d'or ou d'argent, quelques-uns ornés de grelots.—(Émile Bard, Les Chinois chez eux, Paris: A. Colin et Cie, 1899)
Nora Blume fixait ses ongles, absorbée. Elle les comparait à ceux parsemés de brillants de Madame Hermani.—(Claudia Quadri, Joue, Nora Blume, traduit de l'italien (Suisse) par Danielle Benzonelli, Éditions Plaisir de Lire, 2018, chap. 6)