Du latin fĭssa («fendue») qui a pris le sens de « fente » en latin populaire; c’est le participe passé substantivé de fĭndĕre («fendre»). Le sens initial étant oublié, le français a créé entrefesse pour désigner l’espace entre les deux fesses, la « fente ». Le terme original était nache, du latin natis («fesse, croupion»).
Je pensai que «de ma vie» je n’étais monté dans un fiacre, et je courus m’y installer sans plus de façons; les coussins en étaient moelleux, et je regrettais de n’avoir pas les fesses de l’oncle Jules pour en profiter plus largement.—(Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, Le Livre de Poche, page 36)
La victime, face contre terre, était coincée dans la ruelle du lit, fesses en l’air. Pas besoin d’être diplômé de la faculté Xavier-Bichat pour comprendre qu’il était raide mort.—(Patrick de Funès, Médecin malgré moi, 2008)
Il possédait un corps d’apollon qu’elle rêvait d’étudier afin d’en absorber chaque détail, afin de les graver dans sa mémoire. Et ses fesses... Que dire de ses fesses?—(Debbi Rawlins et Lisa Renee Jones, La Tentation faite homme, Harlequin, 2014)
(Marine)(Au pluriel) En parlant d’un voilier, la partie arrière qui s’arrondit, s’élevant au-dessus de la flottaison.
Ordinateur de bord d’une capsule de sauvetage : Merci d’avoir choisi la compagnie Autobot pour sauver vos fesses.—(Nico et Matt, Adoprixtoxis, épisode 15, Phase 2, 2007→lire en ligne)
C’était un brav’ gnière Qui ne mouftait guère Qu’avait depuis sa jeunesse Le goût d’la cambrousse Les jetons d’la rousse Et un faible pour la fesse —(Boris Vian, Ballade de la chnouf, 1957)
— On la connaît, la fesse du Midi. Des bignoles, ou des charcutières avec le nichon en gant de toilette.—(René Fallet, Paris au mois d’août, Denoël, 1964, Le Livre de Poche, page 187)
(Par plaisanterie)(Populaire)Utilisé pour direfait-il dans l’expression «comment se fesse que».
Là, le phrasé est trop populaire mais à l’inverse, ce n’est pas mieux non plus car en stylisant à mort la même phrase, ça donne: « Comment se fesse que vous le suces ? Vous m’épatâtes. » Autre style, autre mœurs quand même.—(Hervé Desnoix, Les Chroniques politiques d’Il se mêle de tout, 2013)