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écrivain français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Yves Berger né le à Avignon et mort le à Paris 17e[1], est un écrivain et éditeur français.
Naissance |
Avignon |
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Décès |
Paris 17e |
Activité principale | |
Distinctions |
Genres |
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Œuvres principales
Le Sud (1962)
Il est de 1960 à 2000 le directeur littéraire des Éditions Grasset, chez qui il publia plusieurs romans, dans lesquels il exprime son attachement aux États-Unis.
Fils de transporteur routier, Yves Berger affirme que ce détail a son importance car plusieurs de ses ouvrages sont emplis de son amour des voyages. Enfant, durant l'occupation de la France pendant la guerre, avec son père, il nourrira l'amour des cartes de géographie et son amour rêvé pour l'Amérique (ils y suivront ensemble l'avancée des nazis, des alliés, de la guerre). Le débarquement des Américains sera une libération comme une révélation à l'enfant qu'il était : de ce jour-là, grandira pour ne jamais s'éteindre, un amour passionné pour l'Amérique et son premier peuple : les Amérindiens (jusqu'à la fin de sa vie, il œuvrera à aider plusieurs réserves indiennes, après plus de 200 voyages) . Après des études secondaires au lycée Frédéric Mistral d'Avignon, Yves Berger fait ses études supérieures à Montpellier et à Paris. Il garde de ses origines méridionales la faconde, une grande jovialité et un accent proche de Raimu. Son enfance, bercée de Jack London ou de Fenimore Cooper, lui inspire cette passion du Nouveau Monde qui jamais ne le quitte.
Enseignant d'anglais, il entre en 1960 chez Grasset, dont il devient l'un des piliers. Il y gagne le surnom de « manitou des prix littéraires » et la réputation de faire ou défaire les prix. Il écrit son premier roman, Le Sud, en 1962 sur la Virginie avant la guerre de Sécession. Yves Berger contribue aussi à faire connaître en France les auteurs francophones, tels Marie-Claire Blais ou Antonine Maillet et préface et contribue à faire éditer en France, pour la première fois traduites en français, les œuvres d'auteurs indiens comme Dee Brown, Vine Deloria et de Scott Momaday à son sens le plus grand écrivain amérindien d'aujourd'hui.
Dans les années 70, après l'éclatement de l'ORTF, il conseille à Pierre Sabbagh et Jacqueline Baudrier de confier Apostrophes à Bernard Pivot[2]. En 1976, dans l'émission de Jacques Chancel, Radioscopie, il raconte avoir attendu quatorze ans pour accoucher de son livre Le Fou d'Amérique[3].
Il est nommé en 1996 président de l'Observatoire national de la langue française, organisme aujourd'hui défunt, puis le vice-président du Conseil supérieur de la langue française. Il pestait contre les ravages de l'anglo-américain sur la langue française. En , il est élu par l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique pour occuper le siège de Robert Mallet, décédé le .
Jusqu'à la fin de sa vie, il a œuvré et collaboré à des ouvrages pour, toujours, contredire la caricature faite des Amérindiens d'Amérique du Nord. Amoureux de la langue française il aimait aussi celle de l'Amérique : il défendait la qualité de la différence des cultures et la richesse qui découle de leurs rencontres. Le français devait garder sa beauté, sa richesse et sa complexité, comme l'anglais, comme toutes les langues de cette planète (dont une disparaît tous les 15 jours). Il pensait que la beauté, la richesse humaine était dans la diversité, préservée, dans la protection de chaque culture, aucune n'essayant de détruire l'autre. Un juste respect : le même pour les Amérindiens, les Français, les Berbères, etc.
La préservation de la langue, de la culture et de la spiritualité qui va avec, contre cette uniformisation voulue et forcée, qui voudrait qu'il n'y ait plus de diversité humaine, juste une vaste soupe d'une humanité uniforme, monochrome, grise. Il défendait les couleurs, les joies, les plaisirs de la vie humaine avant que son unique désir ne soit que d'être la machine la plus parfaite. Il était également parfaitement odieux quand il refusait un manuscrit par un jeune auteur, comme s'il enviait un talent naissant.
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