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La vitesse orbitale d'un objet céleste, le plus souvent une planète, un satellite naturel, un satellite artificiel ou une étoile binaire, est la vitesse à laquelle il orbite autour du barycentre d'un système à deux corps, soit donc le plus souvent autour d'un corps plus massif. L'expression peut être employée pour désigner la vitesse orbitale moyenne du corps le long de son orbite ou la vitesse orbitale instantanée, en un point précis. On l'exprime en principe en m/s, mais souvent en km/h.
La vitesse orbitale instantanée peut être déterminée par la seconde loi de Kepler, à savoir qu'en une durée déterminée, le segment de droite reliant le barycentre au corps décrit une surface constante, quelle que soit la portion de l'orbite que le corps parcourt pendant cette durée. En conséquence, le corps va plus vite près de son périapside que près de son apoapside.
La vitesse orbitale est liée à l'équation de la force vive.
La vitesse orbitale est obtenue par :
où :
Lorsque l'énergie orbitale spécifique est négative, l'orbite du corps secondaire est elliptique et sa vitesse orbitale est obtenue par :
où :
Lorsque le corps secondaire est au périastre, la valeur de , notée , est obtenue par , où et sont le demi-grand axe et l'excentricité de l'orbite du corps secondaire. La vitesse orbitale du corps secondaire au périastre, notée , est obtenue par :
Lorsque le corps secondaire est à l'apoastre, la valeur de , notée , est obtenue par , où et sont le demi-grand axe et l'excentricité de l'orbite du corps secondaire. La vitesse orbitale du corps secondaire à l'apoastre, notée , est obtenue par :
Une orbite circulaire est, par définition, une orbite dont l'excentricité est nulle.
La vitesse orbitale du corps secondaire en orbite circulaire est obtenue par :
où :
Lorsque l'énergie orbitale spécifique est nulle, la trajectoire du corps secondaire est parabolique et sa vitesse orbitale est obtenue par :
où :
Lorsque l'énergie orbitale spécifique est positive, la trajectoire du corps secondaire est hyperbolique et sa vitesse orbitale est obtenue par :
où :
Dans le cas d’une orbite elliptique, on s’intéresse au vecteur vitesse tel qu’il s’exprime dans le référentiel (non galiléen) fixé sur le corps central, en choisissant l’axe Ox qui pointe en direction du périastre (Ox est donc parallèle au grand axe et dirigé vers le point le plus proche de l’orbite).
La position et la vitesse vectorielles sont des conditions initiales nécessaires à l’intégration de la relation fondamentale de la dynamique.
En connaissant à un instant donné la position du corps sur son orbite, il s’agit de déterminer le vecteur vitesse correspondant .
Au périastre ou à l’apoastre, la solution est simple car le vecteur vitesse est orthogonal au vecteur position en ces points.
Les relations suivantes sont plus générales :
où est la dérivée de l’anomalie moyenne par rapport au temps, soit le mouvement moyen :
Remarque :
La vitesse orbitale moyenne est déterminée soit en connaissant sa période orbitale et le demi-grand axe de son orbite, soit à partir des masses des deux corps et du demi-grand axe (qui est ici le rayon du cercle) :
où vo est la vitesse orbitale moyenne, a est la longueur du demi-grand axe, r est le rayon du cercle de l’orbite (= a), T est la période orbitale, M est la masse du corps autour duquel orbite celui dont on veut calculer la vitesse et G est la constante gravitationnelle. Dans la seconde relation, on reconnaît le rapport entre la circonférence du cercle de l’orbite et le temps de parcours. Ceci n'est qu'une approximation qui est vérifiée lorsque la masse du corps orbitant est considérablement plus faible que celle du corps central.
Lorsque la masse du corps orbitant n'est pas négligeable devant celle de l'autre corps, il s’agit de prendre en compte le fait que les deux corps se déplacent l’un et l’autre sur leurs orbites circulaires respectives. Dans ce cas, la vitesse moyenne recherchée est celle mesurée depuis le référentiel galiléen fixé au barycentre. Elle est donnée par la relation :
où m1 est la masse du corps central, m2 celle du corps considéré, et r le rayon entre les deux corps. Il s'agit ici encore du cas particulier où les orbites des deux corps sont circulaires.
Dans ce cas, il suffit de déterminer le périmètre (ou la circonférence) de l’ellipse, mais on ne peut pas l’exprimer par des fonctions simples ; il convient d’exploiter la fonction intégrale elliptique de deuxième espèce. Il existe toutefois des approximations ; la première (due à Kepler) indique une valeur par défaut et la seconde (due à Euler) donne une valeur par excès :
a et b étant respectivement les deux demi-axes de l’ellipse qui sont liés à l’excentricité e par la relation . On en déduit
Remarques :
Une balle lancée manuellement en direction de la Terre depuis la Station spatiale internationale (ISS) aura quasiment la même vitesse que la station spatiale, c'est-à-dire de plus de sept kilomètres par seconde et quasi parallèle à la surface terrestre. La balle suivra une orbite très proche de celle de la station, à peine plus elliptique. La balle se rapprochera de la Terre dans un premier temps en raison de la modification de son orbite, puis s'en éloignera et, au bout d'une demi-orbite, croisera celle de l'ISS. Au bout d'une orbite entière, la balle rejoindra en théorie la station spatiale. La balle ne tombera donc pas sur la Terre[1].
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