Victor Roman (né le à Mărtiniș - village dont l'école a été baptisée le École Victor-Roman[1] - dans le județ de Harghita en Roumanie, mort le à l'hôpital Cochin de Paris) est un sculpteur roumain[2], naturalisé français en 1975[3].
"Le territoire urbain de la région parisienne constitue le véritable musée public de Victor Roman. Ses œuvres y sont disséminées aux quatre coins névralgiques du grand Paris. La ville de Bobigny peut s’enorgueillir d’abriter devant son hôtel de ville «La victoire» de 1978[4], et au carrefour Normandie-Niémen le «Signal» de bronze de 9 m de haut (1989). Fait remarquable, le changement d’esprit s’est opéré sans que Victor Roman renonce à son attachement à ses racines culturelles transylvaines, inscrites une fois pour toutes dans la morphologie de base de son langage, fondé sur une déclinaison des pièces constitutives de la charrue, du soc au coutre et au versoir." Pierre Restany[5]
Outre la sculpture (bronze, acier, aluminium, marbre, terre cuite, bois, pâte de verre[6]), on doit à Victor Roman des œuvres sur papier (crayons, pastels, collages, aérographies)[7]. Il est un ami de ses compatriotes Étienne Hajdu et George Apostu.
En 1950, Victor Roman quitte son village pour le lycée des Beaux-arts de Târgu Mureș où son professeur est Izsak Marton.
En 1968, il s'installe en France au Hameau des artistes de la Fondation nationale des arts graphiques et plastiques à Nogent-sur-Marne.
Il épouse l'artiste peintre Dana Constantinescu (connue aujourd'hui sous le nom de Dana Roman) en 1973. L'année suivante, il obtient le Prix du concours pour la réalisation d'une œuvre d'art pour l'hôtel de ville de Bobigny.
En 1980, il effectue des voyages en Grèce, en Italie et en Allemagne. En 1986 a lieu son premier voyage aux États-Unis, où il retournera en 1990. En 1988, il fait un voyage en Égypte. En 1994, il effectue des voyages en Argentine et en Hongrie[9].
Son fonds d'atelier est vendu après son décès: la 1re vente a lieu le 15 mai 2004, la 2e vente a lieu le 11 novembre 2006, la 3e vente a lieu le 4 avril 2011, la 4e et dernière vente a lieu le 12 novembre 2012.
Expositions personnelles (certaines avec Dana Roman)
À partir de 1943, l'enfant Victor Roman (6 ans) vend ses Coqs et ses Charrues en terre glaise à la foire du village de Martinis.
1946 première "exposition personnelle" de l'enfant (9 ans) à l'école du village (aujourd'hui École Victor Roman).
«Victor Roman, dans ses pièces de type aratoire, plonge aux sources des motifs abstraits de l'art populaire roumain, et en dosant ses formes conductrices, parvient à l'équilibre de l'ossature.» - Gérard Xuriguera[10]
Prix de sculpture de l'Union des artistes plasticiens de Roumanie, 1963.
Lauréat du concours international de l'U.I.T., Genève, 1965.
José Pierre, Victor Roman au rendez-vous avec le grand pacte immémorial, essai, édité par Victor Roman, Paris, 1984.
Sous la direction de Ionel Jianou, Les artistes roumains en Occident, American Romanian Academy of Arts ans Sciences, Los Angeles, 1986.
Monique Faux, Roman, catalogue de l'exposition au Centre culturel de Romilly-sur-Seine, 1987.
Ursula Blanchebarbe, Victor Roman, éditions du Musée de Siegen, 1991.
Marc Gaillard: Morphologies mécaniques de Victor Roman, Revue L'Œil, no441, .
Francis Villadier et Béatrice Tabah, Victor Roman ou la force de la patience, catalogue des expositions au Musée d'art moderne de Troyes et au Musée d'art et d'histoire de Meudon, 1992.
Marie-Agnès Sonrier, Victor Roman, Éditions Fragments, collection Passeport, 1993.
Basarab Nicolescu, Victor Roman ou les promesses de la terre, Fondation nationale des arts plastiques et graphiques, 1995.
Victor Roman, ouvrage monographique, Adès S.A. (Éditions Adam Biro) Paris et Dana RomanNogent-sur-Seine co-éditeurs, 1996.
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ 1999. Voir t.11, p.859 et 860.
Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ 2001. Voir p.1079.
Lydia Harambourg, La sculpture en France après 1945, conférence prononcée à l'Académie des beaux-arts le , publiée dans Communications 2008, éditions de l'Académie des beaux-arts. Voir page 39[12].
Gérard Xuriguera, Regard sur la sculpture contemporaine, FVW Édition, 2008.
Pierre Restany, Victor Roman: une intemporelle modernité, texte paru chez Tajan, commissaires-priseurs, Catalogue de la vente de l'atelier Victor Roman, Espace Tajan, Paris, le jeudi [5].
Lucien-Paris, commissaires-priseurs à Nogent-sur-Marne, Catalogues des ventes de l'atelier Victor Roman, Hôtel Drouot, Paris, les lundi et lundi .
Victor Roman, film vidéo, 13 min, réalisé par Claude Guibert[13], Imago, 1995[14].
A travers les portes de Victor Roman, film vidéo, 52 min, réalisé par Paul Barba-Negra, 1997.
Voir photo de la Scoala generala Roman Viktor (École générale Victor Roman) à Martinis en page 125 de la monographie Victor Roman, Adès S.A. et Dana Roman (Cf. Bibliographie ci-dessus).
Biographie constituée à partir de la chronologie figurant en pages 116 à 125 de la monographie Victor Roman, Adès S.A. et Dana Roman (Cf. Bibliographie ci-dessus).