Véra, ou Vera, est un prénom d'origine slave mais également latine, qui veut dire «la foi»[2] en langue slave et «vrai»[3] en latin.
Dans la religion chrétienne auraient été martyrisées, au IIesiècle, lors des persécutions entreprises sous l'empereur Hadrien, trois sœurs et leur mère, toutes saintes: Véra (qui signifie Foi en langue slave), Nadejda ou Nadège (Espérance), Lioubov (Charité), et leur mère, Sophie (Sagesse). Au moment de sa mort, sainte Véra était âgée de douze ans[4]. Ces noms sont les formes russes des noms grecs Pistis (Vera; en latin: Fides), Sophia (en russe: Sophia, diminutif Sonia; en latin: Sapientia), Elpis (Nadège en français ou Nadejda en russe, diminutif Nadia; en latin: Spes) et Agapè (Lioubov en russe, diminutif Liouba; en latin: Caritas).
En France
Véra de Clermont[5], sainte et vierge honorée à Clermont-Ferrand, morte en 395. Fêtée le .
En Allemagne, Autriche et Suisse alémanique
Vérène de Zurzach (en allemand: Verena von Zurzach)[6], sainte et martyre de la fin du IIIesiècle et du début du IVesiècle. Fêtée le 1er septembre.
En Italie
Le prénom Vera est le diminutif de «Verena», sainte italienne; les femmes se prénommant Vera sont en grande partie siciliennes (du Sud de l'Italie, dans les régions les plus pratiquantes).
En France, il n'existe pas de jour de fête pour ce prénom dans le calendrier catholique français, le prénom étant trop rare. Autrefois, Vera de Rome et sa sœur, Charité, étaient célébrées le 1er août dans le Martyrologe catholique romain (le même jour que Nadège et Sophie), mais elles ont été retirées du calendrier liturgique catholique romain. L'on trouve parfois la date du pour fêter les Vera; or ce jour est la fête commune des saintes Nadège et Sophie, sainte Vera ayant été retirée du calendrier.
En Russie
Le calendrier orthodoxe russe fête la sainte Véra le , le même jour que ses sœurs Nadège et Liouba («Charité»)[24].
Les autres Églises orthodoxes d'Orient fêtent les Véra le [25].
Le prénom Vera a été très répandu en Russie depuis le Moyen Âge jusqu'au début du XXesiècle. Il a été adopté dans plusieurs autres pays, en particulier en Angleterre vers 1870 où il fut très à la mode jusqu'en 1920, ainsi qu'aux États-Unis. Il est également assez fréquent au Portugal et au Brésil.
En France, ce prénom n'a jamais été fréquent mais, depuis les années 1920, avec l'arrivée des Russes blancs, il a été attribué régulièrement chaque année. Les romans russes publiés en Europe dès la fin du XIXesiècle[26] ont contribué à répandre la mode du prénom Vera.
Voir l’œuvre de Mgr Paul Guérin et du père Giry «Les petits Bollandistes: vies des saints de l'Ancien et du Nouveau Testament, des martyrs, des pères, des auteurs sacrés et ecclésiastiques» (publiée en 1878).
Nominis. Second fils de saint Eucher, évêque de Lyon, Véran devient évêque de Vence, en Provence, l'année 442. Un petit village alpestre du Queyras, la plus haute commune d'Europe, perpétue le nom de saint Véran.
Son nom original américain est Velma, du prénom «Wilma», forme féminine de William. Il a été remplacé en France par celui de Véra dès la première diffusion française)