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Transports en commun d'Amiens

réseau de transport en commun de la communauté d'agglomération Amiens Métropole De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Transports en commun d'Amiens
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Les transports en commun d'Amiens (connu sous le nom commercial Ametis) sont un réseau de transport public qui dessert la ville d'Amiens et son agglomération, par le biais de nombreuses lignes d'autobus[2].

Faits en bref Situation, Type ...
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Ce réseau est géré par Keolis Amiens (filiale du groupe Keolis), pour le compte de la communauté d'agglomération Amiens Métropole. En plus des bus, Ametis propose également un service de location de vélos, appelé Buscyclette.

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Histoire

Résumé
Contexte

Tramway

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Le tramway, rue Jules-Barni.

La Compagnie des tramways d'Amiens (CTA) a joué un rôle crucial dans le développement des transports urbains à Amiens. Fondée en 1889, la compagnie a commencé par exploiter un réseau de tramways à traction animale, avant de passer à l'électricité en 1899 (ce qui a nécessité la construction d'une centrale, fonctionnant au charbon, boulevard du Cange le long de la Somme)[3],[4].

Au fil des ans, ce réseau (dont les voies sont à écartement métrique) s'est étendu pour desservir de plus en plus de quartiers de la ville : en 1906, il comporte huit lignes radiales, toutes partant de la place Gambetta[3]. L'autobus commence à concurrencer le tramway en 1932, avec une ligne intercommunale reliant la gare du Nord à la ville cheminote de Longueau[3],[4]. En 1936, une nouvelle centrale électrique est établie place Vogel (toujours en bordure de la Somme)[3]. En 1940, le tramway cesse brusquement de fonctionner, alors remplacé par des autobus à gazogène (loués au réseau des transports parisiens), en raison des dégâts causés lors de la Seconde Guerre mondiale (le dépôt de Saint-Acheul a en effet été bombardé les 19 et de l'année précitée)[3],[4].

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Carte animée de l'évolution des infrastructures ferroviaires de l'agglomération d'Amiens, dont celles du tramway
(de 1885 à 1950).

Trolleybus

Dès , le réseau est exploité avec des trolleybus[5] ; il est désormais centré sur la place de l'hôtel de ville[5]. Pour alimenter les lignes en électricité, une centrale fonctionnant au charbon (en fait héritée du tramway)[3] est utilisée jusqu'en 1964[4].

La même année, les trolleybus laissent en effet la place aux autobus alimentés avec du gazole[4], qui avaient commencé à investir le réseau à la fin des années 1950[6]. Il s'avère que les trolleybus coûtent trop cher et que la centrale électrique (établie en pleine ville) est très polluante ; de surcroît, le contexte du « tout-voiture » incite au retrait de lignes de transports en commun[4].

Évolutions du réseau de bus

Exploitation par la CETA puis la SEMTA

En 1973, le réseau de la Compagnie d'exploitation des transports amiénois (CETA) compte quinze lignes, car il s'est progressivement adapté aux extensions urbaines réalisées depuis les années 1950 au nord de la ville, comme le développement d'une zone industrielle ou encore la construction du quartier du Pigeonnier[5].

La Société d'économie mixte des transports amiénois (SEMTA) succède à la CETA en  ; la place Alphonse-Fiquet (devant la gare du Nord) devient alors le point central des lignes de bus[5]. Le réseau est concomitamment étendu à de nouveaux quartiers excentrés : Saint-Ladre, La Neuville et Québec, mais aussi l'hôpital Sud[5].

En , le dépôt historique de Saint-Acheul s'avère être trop petit. Il est remplacé par un nouveau dépôt plus spacieux, à Saint-Ladre, qui présente néanmoins l'inconvénient d'être éloigné du centre du réseau (la gare du Nord) ; cela engendre un important kilométrage de trajets haut-le-pied[7].

Les lignes, initialement toutes radiales, deviennent diamétrales pour certaines d'entre elles à partir de 1984, tandis que le réseau s'agrandit au fur et à mesure qu'il atteint les communes voisines (Cagny, Camon, Longueau, Pont-de-Metz et Rivery, puis Dreuil-lès-Amiens en 1991) à la faveur de la création d'un syndicat intercommunal[5].

Le dépôt de la rue Dejean (établi à 700 m de la gare du Nord) est mis en service le , en remplacement de celui de Saint-Ladre. Cette nouvelle localisation est adaptée à la proximité du centre du réseau qu'est la gare, mais le site devient trop exigu quelques années après son ouverture[6].

À la rentrée de 1994, un service nocturne  baptisé « Jules Verne »  est créé entre l'hôpital Sud, le campus, le centre-ville et la faculté Saint-Leu ; il fonctionne tous les jours de 21 h à 1 h 15[5]. Le réseau est à nouveau étendu en 1995, pour desservir les communes de Blangy-Tronville, Boves, Dury, Glisy, Poulainville, Sains-en-Amiénois, Saint-Fuscien, Saleux, Salouël, Saveuse et Vers-sur-Selle, puis Allonville en 1999 ; ces dernières ont en effet rejoint le syndicat intercommunal, devenu le district du Grand Amiens[8]. Depuis 2000, le réseau ne traverse plus le secteur piétonnier du centre-ville (rue des Trois-Cailloux et hôtel de ville), mais le contourne à proximité par l'« anneau vert[8] » ; la même année, la commune de Bertangles est à son tour desservie[8].

Entre 1992 et 1999, le prix du ticket unitaire présente la particularité de rester stable, coûtant alors 6 francs[8]. Cette dernière année, la télébillettique est introduite le [8].

En 2003, le réseau adopte la marque commerciale « Ametis » (acronyme d'Amiens Métropole Transports Innovations Services)[8]. Un nouveau logo est créé à cette occasion[8], tandis qu'une livrée à base de jaune tilleul est apposée sur les véhicules[7]. Un premier site Internet est ouvert en 2004[7].

Exploitation par la CFT

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Logo d'Ametis jusqu'en 2012.

La délégation de service public des transports amiénois attribuée à la SEMTA (Veolia Transport) arrivant à échéance le , un appel d'offres réattribue l'exploitation du réseau à la société Corporation française de transports (CFT) à partir du [9],[10].

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Exploitation par Keolis Amiens

L'exploitation par la CFT du réseau Ametis arrivant à échéance le , Amiens Métropole a mis en place un comité de pilotage sur le futur mode de gestion du service public des transports urbains et a lancé une procédure de délégation de service portant sur la gestion et l'exploitation du réseau, sur une période allant du au , dans le cadre d'un affermage à contribution forfaitaire.

La communauté d'agglomération a décidé de confier l'exploitation du réseau de transports urbains à la société Keolis Amiens, filiale de Keolis (appartenant à 70 % au groupe SNCF). Keolis devra faire augmenter la part modale des transports en commun qui est de 6 %, le réseau étant trop peu emprunté par les 180 000 habitants de la métropole d'Amiens, et aurait également eu pour mission de préparer le futur tramway (ce projet a été abandonné en 2014).

La restructuration du réseau effectuée par Keolis semble avoir eu des répercussions positives sur sa fréquentation, puisque cette dernière est passée d'environ 65 voyages par habitant en 2012 à 82,7 en 2014, lui permettant de se rapprocher de la moyenne française pour les réseaux de cette taille (85,9 voyages par habitant)[11].

Communes desservies par le réseau régulier

Le réseau Ametis dessert les communes suivantes par les lignes régulières :

Communes desservies par les lignes à la demande Resago
Parc de véhicules
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Citaro G de la Lianes 1, en attente près de la gare d'Amiens.

Avant le , le réseau utilise (ou avait utilisé) les séries suivantes :

  • Gruau Microbus (véhicules électriques) ;
  • Scania Midcity Carsa ;
  • Scania OmniCity S ;
  • Citaro II BHNS (standards et articulés) ;
  • Citaro C2 BHNS Euro 5 (standards et articulés) ;
  • Citaro C2 Euro 6 ;
  • Heuliez GX 417 ;
  • Heuliez GX 317 ;
  • Irisbus Agora ;
  • Renault PR 118 ;
  • Gépébus Oréos 2X.
Liste des lignes
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Réseau de bus actuel (depuis 2019)

Résumé
Contexte

Le réseau, toujours exploité par Keolis Amiens (contrat par ailleurs renouvelé de 2025 à 2030[12]), est restructuré le . La principale nouveauté est la mise en service de quatre lignes de bus à haut niveau de service (BHNS), appelées « Nemo », qui utilisent des véhicules électriques sur trois d'entre elles[13],[14] ; ces véhicules, construits par Irizar, disposent d'un système de recharge par biberonnage[15]. Afin que les usagers découvrent ce réseau, son accès est gratuit du au , avant le lancement d'une nouvelle billettique[16] (incluant un système de paiement sans contact)[17] ; ensuite, la gratuité reste effective tous les samedis[13],[18]. Toutefois, les premiers jours d'exploitation des véhicules électriques des lignes Nemo sont parsemés de divers incidents techniques (notamment des problèmes du système de recharge rapide des batteries, ou encore de celui donnant la priorité aux bus aux carrefours à feux)[14],[18],[15].

Les , et , puis le , divers ajustements sont effectués sur le réseau : changements d'itinéraire et de fréquence sur plusieurs lignes régulières, créations de navettes fonctionnant certains jours (le samedi pour le marché, la Toussaint pour les cimetières) et améliorations du service de transport à la demande[19],[20],[21].

Le , Amiens Métropole confie les lignes scolaires (Tempo) à l'entreprise Transdev CAP, qui met à disposition des autocars. Ce changement répond à la contrainte légale d'utiliser des véhicules où les enfants doivent être assis et ceinturés[22], cette contrainte légale a causé la suppression de la ligne T31.

Dépôt et parc de véhicules

Un nouveau dépôt (situé en périphérie de l'agglomération, sur le territoire communal de Rivery[15]), principalement constitué d'un unique bâtiment  certifié HQE  dont la superficie est de 6 800 m2, a été inauguré et mis en service préalablement à la restructuration du réseau. Il permet l'accueil des bus électriques Irizar et de tous les autres véhicules d'Ametis, mais il pallie également la saturation et l'obsolescence de l'ancien dépôt (situé dans un secteur urbanisé, rue Dejean à Amiens)[23],[24].

Par ailleurs, les flancs des bus utilisés par les lignes Nemo arborent des créations de dessinateurs amiénois (Greg Blondin, Damien Cuvillier, Fraco et David François), ayant pour thèmes Jules Verne, la ville d'Amiens et le transport[25]. Progressivement, le reste du parc arbore une nouvelle livrée, propre au nouveau réseau.

Depuis le , 32 nouveaux bus de marque Iveco (23 standards de 12 m et 9 articulés de 18 m) utilisant du gaz naturel sont progressivement intégrés au réseau amiénois. Ils ont pour but de remplacer les bus thermiques sur le long terme[26],[27],[28].

Le , un incendie dans un local technique provoque la perte de l'alimentation électrique du dépôt ; une solution provisoire, consistant à utiliser des groupes électrogènes, est rapidement mise en place. Toutefois, l'un de ces groupes subit une panne le  ; comme il alimentait le centre de contrôle du réseau (gérant notamment la sécurité des véhicules grâce à leur géolocalisation et la possibilité d'effectuer des télécommunications avec leurs conducteurs), les chauffeurs font valoir leur droit de retrait, ce qui entraîne la suppression de l'ensemble des circulations de bus durant presque deux jours. D'une manière générale, l'information des usagers et la vente des titres de transports sur les automates, mais aussi le service client « Allô Ametis », ont été fortement perturbés lors de ces périodes[29].

Détails du parc

Le réseau de bus Ametis est doté d'un parc de véhicules composé de minibus, autobus standards et articulés[30]:

Minibus

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Autobus standards

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Autobus articulés

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Anciens véhicules

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Lignes

Le réseau comporte[31],[32] : quatre lignes Nemo, quatorze lignes de proximité, treize lignes Tempo (lignes scolaires assurées en autocar, mais néanmoins ouvertes à tous les usagers), sept lignes Resago (transport à la demande) et trois navettes. Outre les bus, Keolis Amiens gère également le service de location de vélos Buscyclette[33], ainsi qu'un service de garages à vélos et de parcs relais[31].

Lignes Nemo

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Lignes de proximité

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Lignes Tempo

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Lignes Resago

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Galeries de photographies

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Notes et références

Voir aussi

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