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graveur et peintre français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Tony Minartz, pseudonyme d'Antoine Guillaume Minartz, né le [1] à Cannes et mort dans cette même ville le , est un peintre, dessinateur, illustrateur et graveur français.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Antoine Guillaume Minartz |
Pseudonyme |
Tony Minartz |
Nationalité | |
Activité | |
Maître |
Peintre autodidacte, Tony Minartz commence à se faire connaître en 1896 en exposant des toiles au Salon de la Société nationale des beaux-arts, puis décore à Paris le théâtre Pompadour de panneaux peints pour des spectacles façon « Grand-Guignol », mis en scène par L. Darthenay. En 1903, Henri Béraldi, avec qui il travaillera, fait son éloge dans La Revue de l'art ancien et moderne, écrivant « qu'il a trente ans », et qu'il a bénéficié des conseils de Paul Renouard pour se former à la technique de l'eau-forte. Béraldi ajoute que ses sujets de prédilections sont « Paris le soir, Paris la nuit, toujours ». Minartz donne d'ailleurs quelques eaux-fortes remarquables à La Revue de l'art ancien et moderne jusqu'en 1910 : bals, café-concerts, parisiennes dans leurs plus belles toilettes, mais aussi cafés-concerts, music-halls, restaurants, grands et petits théâtres, sont les décors privilégiés de ses compositions.
C'est de la sorte jusqu'à la Première Guerre mondiale que Tony Minartz expose régulièrement au Salon de la Société nationale des beaux-arts « sur le thème du spectacle : celui de la rue avec ses scènes populaires, celuide la nuit aussi, de ses acteurs et de ses spectateurs : les artistes, les danseuses, les fêtards. Sans doute s'est-il bien amusé, insouciant et fantaisiste, prenant la vie du bon côté, tout occupé à être le chroniqueur et le témoin d'un temps où l'on savait vivre »[2].
La période féconde de Tony Minartz semble donc s'achever en 1914. Outre au Salon de la SNBA, Minartz expose à Paris à la galerie Barthélémy (1903), au Salon des indépendants (1905, 1906) et à la galerie Devambez (1909) et reçoit les palmes académiques. Il collabore occasionnellement à des périodiques illustrés comme L'Almanach des sports (Ollendorff, 1899), ou satiriques tels Gil Blas et L'Assiette au beurre[3]. Il illustre également quelques partitions musicales et un certain nombre d'ouvrages de bibliophilie.
Durant les années 1900 et 1910, il travaille pour le couturier Jacques Doucet, exécutant dessins et aquarelles d'élégantes et de défilés.
Durant la Belle Époque, en témoin attentif de Montmartre, il réside à Paris au 37, rue Pierre-Fontaine. Il participe en 1918 à une exposition au profit des œuvres de guerre puis se retire définitivement à Cannes pour se consacrer à la peinture. Françoise de Perthuis restitue : « Lassé de l'atmosphère de la capitale, Tony Minartz est parti un jour pour la Côte d'Azur. La Riviera, entre les deux guerres, c'est tout un monde : corsos fleuris, marchés animés, scènes de plage ou de pêche, casinos, feux d'artifice, fêtes populaires, Tony Minartz va nous décrire ce monde avec un sens aigu de l'observation, un crayon nerveux et enlevé, une étonnante maîtrise des couleurs jusque dans ces scènes nocturnes pourtant si difficiles à rendre »[2].
Le , Tony Minartz « s'éteint dans un dénuement total, oublié de tous »[2].
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