François Eugène Mayan, artiste peintre, Salon des Artistes Français de 1869,1870, 1872, 1877, 1879 et 1886. Musée des arts de Toulon.
Autres informations
Mécène
A bénéficié des achats du baron Alfonse de Rothschild pour les legs aux musées de Draguignan, Abbeville, Montpellier et Cherbourg.
Élève
Elève d'Antoine Vollon, Laugier, Saint-Pierre
Distinction
Palmes Académiques en 1901.
Officier de l’Instruction publique en 1907.
Seconde médaille au Salon des Beaux-Arts de Marseille de 1886.
Médaille de bronze à l'exposition de la Société Artistique de l’Hérault de 1887.
Mention honorable au Salon des Artistes Français de 1894.
Médaille de troisième classe au Salon des Artistes Français de1899.
Première médaille obtenue au Salon de Dijon de 1900.
Rappel de première médaille de la Société des Amis des Arts de Dijon en 1902.
Prime d’encouragement décernée par la Ville de Paris en 1912.
Il nait dans une famille d'artiste à Marseille, son père François Eugène Mayan (1838-1906) est l'ami de Paul Guigou. Le père expose aux Salons des Artistes Français à six reprises, l'une de ses toiles, Paysage de la Nerthe près de Marseille (1895) est exposée au Musée d'Art de Toulon (INV. 985.8.99).
Son parcours est académique son père l'inscrit à l'Ecole des Beaux Arts de Marseille de 1875 à 1878[2], école fréquentée également par le peintre Joseph Garibaldi. Il se lie d'amitié avec le peintre Antoine Vollon, dont il se dira l'élève, lors de ses séjours à Marseille en 1879 et 1880, ce dernier l'incite à s'inscrire à l'Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris. Il y entre en 1880 dans l'atelier de Henri Lehmann (N°2294)[3] et obtient une seconde médaille à sa sortie[4]. Il sera élève à l'Académie Julian en 1881.
Il est également l'élève de Gaston Saint-Pierre et de Georges Laugée. Il expose au Salon des Artistes Français à 49 reprises de 1883 à 1930. Il y obtient une mention honorable en 1894 pour Pendant la moisson, Provence[5] et en 1899 une médaille de 3eclasse pour Rencontre matinale, Provence[6]. Très actif, il participe à plus de soixante-dix expositions régionales, deux expositions internationales (Barcelone 1891, Liverpool 1904). Il est chargé de faire le décor du pavillon de la Provence à l'Exposition universelle de Paris de 1900 pour lequel il recevra les Palmes Académiques en 1901[7]. Il expose aux deux expositions coloniales de Marseille en 1906 et 1922[8] ainsi qu'à cinq Salons d'Hiver à Paris. Il rejoint la Société des artistes français en 1890 (n°2579).
Il réalise essentiellement des portraits puis des scènes représentant des paysannes (faneuses, bergères) ainsi que des paysages ruraux. Il peint des scènes rustiques imprégnées d'un souci d'idéalisation, observées aux environs de Marseille dans les collines du Rove, d'Arles, d'Orgon et en Camargue. Elzéard Rougier, critique et défenseur de la culture provençale, dit de lui: «La beauté champêtre le passionne, il l'étudie d'amour, il la suit, enthousiaste, à travers les genêts d'or et le long des étangs de porcelaine azurée, dans les petits bois de pins où les cigales chantent leur cantique d'ardente obsession. Les Arlésiennes surtout le tentent et le préoccupent»[9].
Les critiques de l'époque comme Ferdinand Servian[10] le compare aux peintres naturalistes Jules Breton et Jules Dupré[11]. Il intéresse le baron Alphonse de Rothschild qui confia à son marchand Paul Leroi la mission d'acheter quatre de ses toiles afin de les léguer à des musées en région dans le cadre de sa grande campagne de dotation des musées régionaux[12].
Théo Mayan est très proche du félibrige et de Frédéric Mistral avec qui il a entretenu une correspondance conservée au Musée Mistral de Maillane. Il illustre par un portrait le recueil de poèmes en provençal de Louis Astruc[13]Li cacio en 1884[14]. Le Museon Arlaten conserve deux toiles et deux photographies de ses oeuvres dont il fit don au musée. En avance sur son temps, il utilise tôt les moyens modernes de diffusion de son oeuvre que l'on retrouve sous forme de photographies et de cartes postales avec des illustrations de tableaux exposés au Salon des Artistes Français: Allant au marché, (Environs de St Rémy-de -Provence), Rencontre d’après le tableau Rencontre matinale, Provence N°1369, présenté au Salon des Artistes Français de 1899, Sous les amandiers en fleurs, d’après le tableau présenté au Salon de 1908. Son oeuvre est également présente sous la forme de gravures dans les revues illustrées de l'époque. Théo Mayan collabora avec plusieurs titres majeurs de la presse illustrée: Le MondeIllustré : Jeune chevrière 1897, Matinée de printemps en Provence (retour du marché)1897, Camaraderie dans les collines du Rove 1898), La Famille, Le Noël, La France iIlustrée[15].
Il décède en Avignon sans descendance le 18 février 1936[16], il est inhumé dans le petit cimetière d'Orgon d'où était originaire son épouse Augustine Bezet. Sa tombe porte l'épitaphe «Sur ceux qui habitent le pays de l’ombre de la mort, une lumière resplendit[17]».
L'œuvre de Théo Mayan est empreinte d'un naturalisme hérité du XIXe siècle et par un ancrage régional affirmé, il illustre la production artistique en Provence à la Belle Époque. Longtemps resté en marge des grandes institutions parisiennes, il a bénéficié d’une reconnaissance régionale, notamment à travers ses participations régulières au Salon des Artistes Français et aux Salons de province.
Ses œuvres, conservées dans plusieurs musées de France (Draguignan, Arles, Avignon, Montpellier, Cherbourg, Abbeville, etc.), font aujourd’hui l’objet d’un intérêt renouvelé dans le cadre des recherches sur l’art régional et la diffusion des images en Provence au tournant du XXe siècle.
Il a fait l’objet d’un mémoire de Master en Histoire de l’Art (Université d’Aix-Marseille, 2025) consacré à son parcours et à la réception de son œuvre[18].
Remove ads
Œuvres
Résumé
Contexte
Peintures
Oeuvres se trouvant dans des musées:
Musée Thomas-Henry (Cherbourg-en-Cotentin): Dans les collines du Château-neuf-les-Martigues, vers 1903, pastel sur papier, 50,5 × 90,2 cm[19]. Présenté au Salon des Artistes Français de 1903 sous le N°2239. Don Alphonse de Rothschild 1903. Inv. MTH 2007.0. 489
Musée Boucher-de-Perthes (Abbeville): Paysage au troupeau de moutons, huile sur toile, 52,9 × 67,8 cm , INV 1903.14.1. Don Alphonse de Rothschild 1903. Présenté au Salon des Artistes Français de 1903 N°1241[20]
Musée Gassendi (Digne): Les Alpilles et la plaine d'Eygalières au printemps, vers 1907, huile sur toile, 96 x 143 cm , Salon des Artistes Français 1907, N°INV. 173; Dans les sables de la Durance, vers 1891, huile sur toile 192 x 117 cm. Présenté au Salon des Artistes Français de 1891 n°1149. INV N°172. Don de l’auteur
Musée Calvet (Avignon): Les deux bergères, retour des champs, L'Étang de Salse avec le Canigou, Mme Léotard
Musée des Beaux-Arts de Draguignan: Fleurs de Provence, vers 1902, Huile sur toile, 123 × 88 cm, inv. 240, Don Alphonse de Rothschild, 1902. Exposée au Salon des Artistes Français 1902 n°1155
Museon Arlaten d’Arles: Arlésienne en toilette de ville, vers 1905, Huile sur toile, 207 x 130 cm INV 2020.0.1520. Don manuel de l’artiste; Soir d’octobre (Provence), 1895, Huile sur toile, 103 x 147 cm , INV 2003.0.3452, Salon des Artistes Français1895, n°1325
Musée Regards de Provence - Marseille: La paysanne et le puits, sans date. Huile sur toile. 38 x 55 cm . INV: 1452645
Musée Fabre de Montpellier: Matinée d’automne, Provence, vers 1897. Huile sur toile, 195 x 145 cm. Don du baron de Rothschild de 1897. INV 897.3.1. Présentée au Salon des Artistes Français 1897, n°1156
Walker Art Gallery Museum – Liverpool UK: Ajoncs en fleur, 1904. Huile sur toile, 66,6 x 101 cm. Inventaire WAG 1532. Acheté en 1904. Présenté au Salon des Artistes Français 1904 (n°1250) puis à la Liverpool Automn Exhibition (n°350) organisé par la Walker Art Gallery qui en fit l’acquisition auprès de l’artiste au prix de £50.
Musée Ziem de Martigues: Pêcheur faisant sécher ses filets, 1886. Huile sur toile, 45 x 30 cm. INV ZEP 184. Entré au musée en 1949; Paysage sans date.Huile sur bois, 27 x 20 cm, Signature et dédicacé en bas à droite avec la mention: A mon ami Mille B.[1] Théo Mayan. Entré au musée Ziem le 08 avril 1910 sous le N° 101 par donation de Madame veuve Baptistin Mille, INV ZP 19, catalogue du musée 1910 N°102
Musée Granet Aix-en-Provence: Bergère et son troupeau, 1896. Huile sur toile, 45, 8 x 32,5 cm. Signature en bas à droite. Don de Mme de Savignac de 1977. Inventaire: 977.4.25. Salon de Bordeaux de 1896 N°401; Le repas champêtre ou Repos pendant la fenaison (environs d'Arles), 1896. Huile sur toile. 49,3 x 65,2 cm. Signé et daté en bas à droite «Théo Mayan 96». Don de Mme de Savignac de 1977. Inventaire: 977.4.12. Salon de Bordeaux de 1896 n°402.
Musée d'histoire de Marseille: Pêcheur remaillant ses filets, sans date . Huile sur toile. 64,5 x 50,4 cm (avec cadre). Signature en bas à droite. Inventaire: A/98/743 , emplacement actuel dans les réserves CPM Belle de Mai E44GR297. Sortie de messe à Saint-Laurent, sans date. Huile sur bois. 45 x 31 cm . Signature en bas à droite. Inventaire: A/98/744 , emplacement actuel dans les réserves CPM Belle de Mai E44GR297. Portrait d’homme coiffé à l’orientale, 1899. Dessin au crayon et à l’encre noire. 39,8 x 34 cm. Daté et Signature à la main en bas à droite en style oriental: «Souvenir affectueux de l’auteur à M. Boudouresque , 1899». Inventaire: F99.S6.1232 , emplacement actuel dans les réserves CPM Belle de Mai E73ET20NVNV3
Bibliothèque-Musée Inguimbertine de Carpentras: Couple de pêcheurs ou Scène de pêche, sans date . Huile sur toile, 46,5 x 66,5 cm. Signature en bas à droite. Inventaire: 723
Salle d’honneur de la mairie de Châteaurenard (Bouches-du-Rhône); Troupeau à l’abreuvoir dans les plaines de la Crau, (Provence), vers 1904. Huile sur toile, 190 x 280 cm. Signature en bas à gauche. Présentée au Salon des Artistes Français 1904 sous le numéro 1249. Achat par l’État à l’artiste en 1909[21], Inv. FNAC3118. En dépôt depuis le 27 avril 1910 à la Mairie de Châteaurenard (Bouches-du-Rhône). Réf. Prêt dépôt: 61192[22]
Il réalise également des scènes religieuses pour des églises comme celle de la Trinité-La-Palud à Marseille où il peint d'une part un tableau représentant Saint Jean de Matha et saint Félix de Valois, fondateurs de l'ordre des Trinitaires et portant sur la poitrine la croix rouge et bleue, implorant à genoux une Vierge à l'Enfant figurée en haut du tableau[23] et d'autre part, pour la chapelle des âmes du purgatoire, deux toiles marouflées représentant l'une l'ange Gabriel tenant un calice et l'autre un ange emportant une âme[24]. Selon Jean-Robert Cain et Emmanuel Laugier, auteurs d’un Guide des trésors des églises de Marseille[25], l’artiste aurait représenté les deux saints sous ses propres traits et ceux de M. Collet fabricien des Carmes.
Troupeau à l’abreuvoir dans les plaines de la Crau, (Provence) de Théo Mayan, Huile sur toile, 1904, 190 x 280 cm, Mairie de Chateaurenard (BdR), Inv. FNAC3118.Œuvres de Théo Mayan