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navire polaire dérivant de mission océanographique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Tara Polar Station, est un bâtiment français hybride destiné à la recherche scientifique en Arctique. De conception unique, à mi-chemin entre un navire océanographique et une station polaire dérivante, Tara Polar Station est conçue pour s'installer sur la banquise arctique et accueillir une équipe scientifique pouvant compter jusqu'à vingt personnes. La première expédition est prévue en 2026.
Tara Polar Station | |
Type | Navire |
---|---|
Histoire | |
Architecte | Olivier Petit |
Chantier naval | Constructions mécaniques de Normandie |
Lancement | octobre 2024 |
Équipage | |
Équipage | 20 |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 26 m |
Maître-bau | 16 m |
Port en lourd | 250 t |
Caractéristiques commerciales | |
Cabines | 12 |
Carrière | |
Armateur | Fondation Tara Océan |
Pavillon | France |
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Les racines du projet remontent à l'expédition arctique de la goélette Tara, entre septembre 2006 en janvier 2008. Le bateau s'est laissé enserrer par la banquise, s'est laissé dériver et s'en est libéré, après 505 jours de dérive sur environ 1 800 kilomètres.
En , le chantier CMN de Cherbourg remporte l'appel d'offres de la Fondation Tara Océan[1]. Le , la construction est officiellement lancée lors d'une cérémonie en présence du prince Albert II de Monaco et d'Olivier Poivre d'Arvor, ambassadeur de France pour les pôles et les enjeux maritimes. La « moon-pool » est exhibée sur la table de montage[2],[3].
La construction de la coque est réalisée en deux étapes, la partie basse entre octobre et décembre 2023 et l'assemblage de la superstructure et de la coque en mars 2024. Le chantier initial s'achève par une mise à l'eau le dans le port de Cherbourg.
La construction doit être suivie par une campagne de tests au froid au Groenland début 2025.
Selon Chris Bowler, président du comité scientifique de la fondation Tara Océan, la station sera déployée dans les glaces arctiques pendant au moins vingt ans à partir de 2026, avec dix missions consécutives jusqu'en 2045[4], date à laquelle les scientifiques estiment qu'il ne devrait plus du tout subsister de banquise l'été.
La première mission « Tara Polaris I » partira en 2026 pour environ 500 jours en Arctique, avec Martin Hertau comme capitaine du bâtiment[5].
Comme sa grande sœur la goélette Tara, la station reprend l'idée du Fram de Nansen, premier navire d'exploration polaire à s'être volontairement laisser prendre par la banquise en 1893.
Comme son nom le laisse entendre, le navire est conçu pour passer la grande majorité de son existence stationnaire sur la banquise. Aussi, ses caractéristiques sont très différentes d'un bateau classique, sans contrainte hydrodynamique même s'il dispose d'une capacité de propulsion propre. Sa coque forme vu du haut un ovale de 26 mètres de long sur 16 mètres de large, avec un profil très arrondi, qui lui permettra d'éviter de se retrouver prise dans les glaces. Elle est surmontée d'un espace d'habitation en forme de dôme polyédral, le tout conçu par l'architecte français Olivier Petit d'après le cahier des charges de la fondation Tara Océan. Il doit supporter une température de -52 °C et sa coque en aluminium est conçue pour mieux y résister, contrairement à l'acier qui perd de sa souplesse et devient cassant par grand froid. Son poids est de 250 tonnes à vide. Son moteur est alimenté en biocarburant, mais du fait de son déplacement essentiellement par dérive ce bâtiment est en soi très économe. Son isolation a été soignée pour garantir le confort de l'équipage tout en permettant à la station d'économiser de l'énergie pour son chauffage[6].
Le bâtiment disposera de 400 m2 d'espace de vie dont six laboratoires. Il sera équipé de deux drones dont un drone sous-marin, d'une rosette de prélèvement et de capteurs atmosphériques ou sous-marins qui observeront en continu le milieu ambiant. En hiver, le bâtiment, complètement isolé, hébergera douze personnes, chacune disposant d'une cabine individuelle, six membres d'équipage et six scientifiques. L'été, le navire pourra accueillir jusqu'à 20 personnes, grâce à des rotations et ravitaillements.
Le moonpool, puits central de la station, est probablement l'élément le plus original du bâtiment. Ce cylindre en aluminium de 1,5 mètre de diamètre traversant les 4 niveaux permettra la descente et la remontée des plongeurs et la réalisation de prélèvements dans les eaux polaires depuis l'intérieur même du bâtiment.
Le budget prévisionnel du projet monte à 20 millions d'euros pour la conception et la construction, auxquels il faut ajouter environ 3 millions de frais de fonctionnement annuels. Il est financé à 60 % (13 milliards) par l'état français dans le cadre du plan France 2030 et de la stratégie polaire française Équilibrer les extrêmes[7],[8]. Le reste du financement est assuré par un partenariat associant une trentaine de laboratoires de 15 pays. D'après Romain Troublé, directeur général de la Fondation Tara Océan, il faut comparer ce montant aux 150 millions d'euros de l'expédition MOSAiC qui a mobilisé pendant un an le Polarstern, brise-glace de recherche de l'institut allemand Alfred-Wegener[9].
L'objectif de Tara Polar Station est « de documenter et de comprendre la dynamique » du changement climatique en Arctique, d'« objectiver les données scientifiques et recenser la richesse de la biodiversité locale», « ces connaissances futures sont porteuses d'espoir pour mieux comprendre et ainsi préserver ce qui peut encore l'être en Arctique, mais aussi ailleurs » affirme la fondation Tara Océan.
La station est conçue pour abriter douze à vingt personnes, dont une majorité de scientifiques, et doit permettre de poursuivre plusieurs objectifs :
Tara Polar Station doit héberger 6 laboratoires : un laboratoire humide pour la manipulation des échantillons dont les carottes de glace, des laboratoires secs avec instrumentation, et des laboratoires dédiés à l'expérimentation sur place pour mener des expériences sur les organismes et les écosystèmes[10]. Parmi l'équipage on comptera des climatologues, biologistes, physiciens, glaciologues, océanographes, ingénieurs, artistes, médecins, journalistes[11].
La fondation Tara travaille avec le CNRS, le CEA, le laboratoire européen de biologie moléculaire (EMBL) et d’autres grands laboratoires de recherche internationaux, au total une trentaine de laboratoires de 12 pays. Elle est reconnue d’utilité publique depuis 2003 et dotée du statut d'observateur spécial à l'ONU.
L'équipe scientifique est pilotée par trois chercheurs du domaine[12][source secondaire souhaitée] :
Elle comprend en outre une trentaine de scientifiques de tous les domaines concernés[12][source secondaire souhaitée] :
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