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historienne française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Sophie Wahnich est une historienne française. Elle est directrice de recherche au CNRS et spécialiste de la Révolution française.
Directrice de recherche au CNRS |
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Nationalité | |
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Activités |
Chercheuse (depuis ), directrice de recherche au CNRS (depuis ), historienne |
A travaillé pour |
Délégation Paris B (d) (depuis ) Centre national de la recherche scientifique |
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Membre de | |
Directeur de thèse |
Agrégée (1988)[1] et docteur en histoire (1994)[2], habilitée à diriger des recherches (2007[3]), elle est directrice de recherche au CNRS et a été directrice de l'Institut interdisciplinaire d'anthropologie du contemporain (IIAC)[4].
Son travail porte sur la Révolution française[5] et le temps présent[6]. Sa thèse avait pour sujet la notion d’étranger dans le discours de la Révolution française et son HDR s'intitulait, Histoire des émotions et présents de l'histoire, une approche politique et anthropologique du sensible en politique.
Son dernier ouvrage, La Révolution des sentiments. Comment faire une cité (1789-1794) éd. du Seuil, 2024), propose ainsi de s'intéresser aux tentatives de refondation des institutions républicaines en tâchant de "prendre l'exacte mesure des pratiques communes et des scénographies affectives qui ont formé l’imaginaire de la Terreur[7]". Partant d'un corpus de sources diversifié, elle s'y attache à comprendre les initiatives politiques de cette période à travers une histoire des sentiments et des affects[8].
Sophie Wahnich est une intellectuelle engagée à gauche, intervenant dans différents domaines. Au sein du milieu éditorial, elle fut membre du comité de rédaction de la revue politique et culturelle Vacarme (maintenant disparue[9]) et dirige une collection consacrée à l'histoire (L'histoire rejouée)[10] au sein de la maison d'édition Les Prairies ordinaires.
Elle est aussi engagée dans divers collectifs. Elle a par exemple appartenu au bureau du Comité de vigilance face aux usages publics de l'histoire[11] et a participé en 2015 à la création des conseils d'urgence citoyenne[12].
Elle dénonce aussi une « privatisation du savoir »[13] qui l'amène à être la candidate du Parti pirate dans la 12e circonscription des Hauts-de-Seine à l'occasion des élections législatives 2012.
Elle cosigne des tribunes dans différents médias, dont une tribune publiée en 2017 dans Mediapart intitulée « Faire gagner la gauche passe par le vote Mélenchon »[14].
En 2019, Sophie Wahnich participe à l'université d'été de Révolution Permanente (à l'époque Courant Communiste Révolutionnaire du Nouveau Parti anticapitaliste) où elle donne une conférence intitulée « 1789 : Révolution bourgeoise ou révolution populaire ? »[15].
Ses publications lui valent certaines critiques. Ainsi par exemple en 2008, Jean-Clément Martin formule certaines réserves sur l'usage de l'histoire fait par Sophie Wahnich : « Admettre que la vengeance puisse être source de violence légitime, en remplacement du « silence de la loi » (p. 132), c’est d’abord refuser l’existence de la justice, incompatible par définition avec toute vengeance, et ensuite le politique considéré comme l’espace de la fabrication du lien social, fondé sur l’échange et le respect de l’autre, tout ceci au nom d’un surplomb sidérant d’un « droit naturel » ayant valeur d’une parole prophétique appliquée sans discussion par des dévots inspirés »[16].
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