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historien français (1933-2018) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Michel Vovelle, né le à Gallardon et mort le à Aix-en-Provence[1],[2], est un historien français, engagé politiquement au Parti communiste français.
Président Société des études robespierristes | |
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Directeur Institut d'histoire de la Révolution française | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Michel Luc Vovelle |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Professeur adjoint (- |
Père |
Gaëtan Vovelle (d) |
Fratrie |
Jean Vovelle (d) |
Conjoints |
A travaillé pour | |
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Parti politique |
Parti communiste français (à partir de ) |
Directeur de thèse | |
Distinctions |
L'heure du grand passage : Chronique de la mort (d) (), 1793, la Révolution contre l'Église : de la raison à l'être suprême () |
Notamment spécialiste de la Révolution française, il succède à Albert Soboul à la tête de l'Institut d'histoire de la Révolution française, de 1981 à 1993.
Michel Vovelle est le fils de Gaëtan Vovelle, instituteur, partie prenante du groupe d'éducation nouvelle d'Eure-et-Loir[3].
Ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud (où il est reçu major en 1953), il obtient l'agrégation d'histoire en 1956[4], puis soutient un doctorat d'État à Lyon-II en 1971[5].
Après avoir soutenu sa thèse sur la déchristianisation en Provence[6], il s'engage dans l'histoire de la Révolution dans ses aspects religieux.
D'abord professeur d'histoire moderne à l'université Aix-Marseille I, il devient ensuite professeur d'histoire de la Révolution française à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et, succédant à Albert Soboul, directeur de l'Institut d'Histoire de la Révolution française (titulaire de la chaire de 1981 à 1993).
Membre critique du Parti communiste, Michel Vovelle est choisi en 1982 par Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de la Recherche, pour coordonner la commémoration scientifique du bicentenaire de la Révolution. En 1983, dans cette optique, Michel Vovelle devient président du conseil scientifique et technique du musée de la Révolution française[7].
De 1983 à 1993, il codirige la société des études robespierristes[8].
Les premières recherches de Michel Vovelle ne portèrent pas directement sur la Révolution française, mais sur l'anthropologie et l'histoire religieuse en France à l'époque moderne. Dans sa thèse sur la déchristianisation en Provence[6], il mêle une recherche archivistique sur les testaments et une approche de l'iconographie sacrée. Il entend ainsi réfléchir sur la vision du salut et de l'au-delà et sur le rapport à la mort et à la religion dans les populations provençales de l'époque moderne. Après cette « première carrière » d'historien de la mort, il s'engage dans l'histoire de la Révolution dans ses aspects religieux, s'attachant notamment au concept de déchristianisation, intégrant les acquis de l'histoire des mentalités.
Appartenant au courant marxiste, il réhabilite dans les années 1990 le rôle de l'acteur individuel, jusque-là écrasé par les contraintes économiques et sociales.
Selon Michel Vovelle, la Révolution n'est « pas terminée », il s'agit d'un événement « chaud » qu'il faut « aimer » pour le comprendre[6]. Au gré des changements de gouvernements, ses positions reçurent la vive opposition du courant des historiens critiques de la Révolution mené par François Furet ainsi que celle de la droite française, en particulier dans le cadre des commémorations du bicentenaire de la Révolution[9].
Dans ses travaux et ouvrages, Michel Vovelle entremêle histoire récente, vulgarisation et histoire de la Révolution, comme avec « Les Jacobins de Robespierre à Chevènement » publié en 1999 ou « La Révolution française expliquée à ma petite-fille » en 2006. Son dernier ouvrage, « La Bataille du bicentenaire de la Révolution française », peut être considéré comme un travail d'ego-histoire et est un retour réflexif sur le moment du bicentenaire.
Pour Pierre Serna (l'un de ses successeurs à l'Institut d'Histoire de la Révolution française, également engagé en faveur de Jean-Luc Mélenchon), Michel Vovelle[10] incarne une forme d'histoire culturelle de la Révolution qui intègre les acquis de l'histoire des mentalités (il est d'ailleurs rattaché à l'« école d'Aix »[11]), et s'affiche comme complémentaire de l'histoire sociale.
À en juger par les prises de position qu'elle aura suscitées, son œuvre aura culminé dans son histoire de la déchristianisation de l'an II. Elle a joué un rôle central dans les célébrations du bicentenaire de la Révolution en 1989 quand il présida la Commission nationale de recherche historique pour le bicentenaire de la Révolution française à la suite d'Ernest Labrousse.
Son épouse, Gabrielle Vovelle (née Cerino), maître-assistante en littérature comparée avec qui il rédige son premier ouvrage, meurt prématurément en 1969[12]. Il se remarie par la suite avec Monique Rebotier[12], géographe, morte en 2008[13] ; elle joua un rôle important dans l'animation et l'organisation de la vie du cercle intellectuel que Michel Vovelle réunissait dans le cadre des préparatifs du bicentenaire[6].
« Communiste hétérodoxe »[12], membre de la « cellule Duclos » du Parti communiste français à partir de 1956, il soutient en 2012 Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle[14].
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