Sigoyer (Alpes-de-Haute-Provence)
commune française du département des Alpes-de-Haute-Provence De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Sigoyer [sigɔje] est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Sigoyer | |||||
Village et église. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Alpes-de-Haute-Provence | ||||
Arrondissement | Forcalquier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Sisteronais-Buëch | ||||
Maire Mandat |
Michel Hernandez 2020-2026 |
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Code postal | 04200 | ||||
Code commune | 04207 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
98 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 6,4 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 19′ 12″ nord, 5° 57′ 32″ est | ||||
Altitude | Min. 482 m Max. 945 m |
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Superficie | 15,3 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Sisteron (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Seyne | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Le village est situé sur un petit col, à 805 m d’altitude, surplombé par un château à 823 m[1].
Les communes limitrophes de Sigoyer sont Upaix (Hautes-Alpes), Thèze, Melve, La Motte-du-Caire et Vaumeilh.
Le territoire se situe en limite est des Baronnies orientales, sur des formations calcaires provençales du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin), entre trois formations géologiques majeures des Alpes[2] :
Lors de la glaciation de Riss, la commune est entièrement recouverte par le glacier de la Durance. Lors de la glaciation de Würm, le glacier n’en recouvre qu’à peu près la moitié. Ses moraines latérales sont visibles[5].
Le territoire de la commune est essentiellement composé de collines. La Durance coule en limite ouest de la commune, dans une vallée encaissée, et dominée par une terrasse située à 520 m. En allant vers l’est, on trouve un terrain vallonné montant vers les collines, dont celle où Sigoyer s’est établi, et la Corpatasse à l’ouest du village (765 m d’altitude). À l’est du village, se trouvent encore d’autres collines culminant entre 700 et 897 m, jusqu’à la vallée du torrent de Syriez[1].
Le torrent de Syriez, né dans la commune de La Motte-du-Caire, s’écoule dans l’est de la commune, puis forme la limite sud-est de Sigoyer avec Vaumeilh avant de sortir de Sigoyer[1].
À l’ouest, le Mouson coule dans une vallée encaissée de direction nord-est/sud-ouest, et est limitrophe de Sigoyer et de Thèze. Un torrent intermittent, le ravin de la Combe de Chane, de même direction, fait la limite entre Vaumeilh et Sigoyer. Ces deux torrents sont courts et se jettent directement dans la Durance[1].
La commune de Sigoyer est desservie par la route départementale RD 304 qui vient de Vaumeilh par le col de Grêle (728 m). Elle se dirige vers le nord-est et rejoint la RD 104 entre Melve et La Motte-du-Caire. À l’ouest, la RD 4 traverse la terrasse qui domine la Durance, vient de Vaumeilh et se dirige vers Thèze, et au-delà relie Tallard à Sisteron. Enfin, la RD 654 relie les RD 304 et 4[1].
La commune compte 754 ha de bois et forêts, soit la moitié de sa superficie[6].
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de La Motte-du-Caire auquel appartient Sigoyer est en zone 1a (sismicité très faible mais non négligeable) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[7], et en zone 3 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[8]. La commune de Sigoyer est également exposée à trois autres risques naturels[8] :
La commune de Sigoyer est de plus exposée à un risque d’origine technologique, celui de rupture de barrage[9]. En cas de rupture du barrage de Serre-Ponçon, toute la vallée de la Durance serait menacée par l’onde de submersion[10].
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[9] et le Dicrim n’existe pas non plus[11].
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[12]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[13].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 885 mm, avec 7 jours de précipitations en janvier et 4,6 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Laragne Montéglin », sur la commune de Laragne-Montéglin à 11 km à vol d'oiseau[14], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 813,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,4 °C, atteinte le [Note 1],[15],[16].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[17]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].
Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois vers 1200 (castri de Cigoier) puis en 1202 (de Ciguerio), fait l’objet de différentes interprétations :
Selon Rostaing et le couple Fénié, le toponyme est antérieur aux Gaulois[23],[22].
Le nom de Sigoyer est souvent assorti d’un second toponyme, Malpoil, qui sert à le distinguer de Sigoyer (anciennement Sigoyer-sur-Tallard), dans le département voisin des Hautes-Alpes. Cet usage, pour désigner la communauté de Sigoyer, est attesté dès 1335 et dure encore[20]. Malpoil signifierait la mauvaise montagne, à cause du caractère friable de la roche[24].
Au , Sigoyer est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[25]. Elle est située hors unité urbaine[26]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sisteron, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[26]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[27],[28].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (58,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (33,9 %), zones agricoles hétérogènes (28,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (22,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7,6 %), terres arables (7,2 %), cultures permanentes (0,2 %), prairies (0,2 %)[29].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Des monnaies romaines allant du IIe siècle au IIIe siècle ont été retrouvées dans la commune attestant de l’occupation humaine du territoire de la commune à ce moment, ainsi que des tegulae et une clef des Ier – IIe siècle. Une statuette de Minerve originale, en bronze, a aussi été retrouvée. Elle date d’entre le Ier siècle et le milieu du IIIe siècle[20].
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes au XIIIe siècle (Cigoerium)[20]. Le fief est donné en 1271 par le comte de Provence aux évêques de Gap[30],[24]. La seigneurie est ensuite détenue par les Bernardy (XIIIe siècle), les Roux (XVIe – XVIIe siècle), et enfin les Laidet ou Leydet, du XVe siècle à la Révolution française)[24]. L’abbaye d'Aniane et l’abbaye de Cluny possédaient chacune un prieuré[31]. Administrativement, la communauté villageoise dépendait de la baillie de Sisteron[31]. Appartenant aux évêques de Gap, la communauté de Sigoyer ne payait pas la queste aux comtes de Provence (puis à leurs successeurs, les rois de France) jusqu'à la Révolution[32].
Le prieuré Saint-Benoit, à l’Est du Planet, est une fondation du prieuré de Chane, dans la commune voisine de Vaumeilh, et donc une dépendance de l’abbaye d'Aniane. Il existait au XIIe siècle, et est abandonné au cours de la grande crise des XIVe et XVe siècles[33].
Le château est endommagé au cours[34] à l’issue d’un épisode des guerres de religion. Il était défendu par une compagnie commandée par Louis des Isnard, appointée par le seigneur Laidet. Le , Sommerive s’empare de Sisteron, et afin d’éviter que les protestants s’emparent de Sigoyer, il envoie Saint-Jaille assiéger le château. Mais Des Isnards lui livre le château, qui est incendié et en partie rasé[35]. À la fin des guerres de religion, l’église a perdu son toit, et les réparations ne commencent qu’en 1610, pour ne s’achever qu’en 1644[36].
Le fief de Sigoyer-Malpoil est érigé en marquisat avec Beynes pour Pierre de Laidet en 1719[30]. À la veille de la Révolution française, le domaine du château faisait 150 ha, soit environ 10 % de la commune, et parmi les meilleures terres[35].
La nouvelle de l’abolition des privilèges parvient à Sigoyer le , avec le décret ordonnant que les biens nobles devront être cadastrés pour être soumis à l’impôt. Dans la nuit du , le château est pris d’assaut par les villageois, les chartes pillées et brûlées[35]. Le château est endommagé[34].
Un peu plus tard, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[37]. En 1793, le château est mis aux enchères pour démolition[34].
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression s’abat sur ceux qui se sont levés pour défendre la République, dont un habitant de Sigoyer[38].
Comme de nombreuses communes du département, Sigoyer se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, une école dispensant une instruction primaire aux garçons fonctionne déjà[39]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : la loi Falloux (1851) n’impose l’ouverture d’une école de filles qu’aux communes de plus de 800 habitants, et la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent pas Sigoyer[40],[41]. Si les subventions accordées par la deuxième loi Duruy (1877) permettent de construire une école neuve[42], ce n’est qu’avec les lois Ferry que les petites filles de Sigoyer sont scolarisées.
Jusqu’au milieu du XXe siècle, la vigne était cultivée dans la commune, uniquement pour l’autoconsommation. Cette culture a depuis été pratiquement abandonnée, et en 2005, les surfaces plantées en vigne étaient relictuelles[43],[44].
Sigoyer est l'une des 34 communes du canton de Seyne, division électorale créée par un décret de 2014 et entrée en vigueur après les élections départementales de 2015. La commune fait partie de l’arrondissement de Sisteron du au , date de son rattachement à l'arrondissement de Forcalquier et de la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Elle a fait partie du canton de La Motte-du-Caire de 1801 à 2015 après avoir fait partie du canton de Claret[46].
Sigoyer a fait partie, de 2008 à 2016, de la communauté de communes de La Motte-du-Caire - Turriers. Depuis le , elle est membre de la communauté de communes du Sisteronais Buëch.[réf. nécessaire]
De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 9 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[47]). Lors du scrutin de 2008, il n’y eut qu’un seul tour et Michel Hernandez a été réélu conseiller municipal avec le meilleur total de 46 voix, soit 58,17 % des suffrages exprimés. La participation a été de 88,71 %. Il a ensuite été nommé maire par le conseil municipal[48].
L'élection du maire est la grande innovation de la Révolution de 1789. De 1790 à 1795, les maires sont élus au suffrage censitaire pour 2 ans. De 1795 à 1800, il n’y a pas de maires, la commune se contente de désigner un agent municipal qui est délégué à la municipalité de canton.
En 1799-1800, le Consulat revient sur l'élection des maires, qui sont désormais nommés par le pouvoir central. Ce système est conservé par les régimes suivants, à l'exception de la Deuxième République (1848-1851). Après avoir conservé le système autoritaire, la Troisième République libéralise par la loi du l'administration des communes : le conseil municipal, élu au suffrage universel, élit le maire en son sein.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1791 | 1794 (an II, 12 nivôse) | Joseph Etienne Roux | ||
1794 (an II, 12 nivôse) | 1795 (an II, 7 germinal) | Henri Donnet | ||
1795 (an II, 7 germinal) | 1795 (an II, 18 messidor) | Jacques Roux | ||
1795 (an II, 18 messidor) | 1809 | Jacques Andrieu | ||
1809 | 1835 | Donnet | ||
1835 | 1838 | Matheron | ||
1838 | 1853 | Sarlin | ||
1853 | 1859 | Matheron | ||
1859 | 1873 | Donnet | ||
1873 | 1881 | Auguste Désiré (dit aussi Augustin) Roux | ||
1881 | 1885 | Thiers Chaud | ||
1885 | 1892 | Désiré Roux | ||
1892 | 1893 | Isidore Matheron | ||
1893 | 1895 | Adrien Latil | ||
1895 | 1901 | Félicien Joseph Roux | ||
1901 | 1905 | Victor Béraud | ||
1905 | 1909 | Adrien Latil | ||
1909 | 1913 | Théodore Reynaud | ||
1913 | 1919 | Auguste Audibert, Victor Béraud (intérim) | ||
1919 | 1935 | Henri Roux | ||
1935 | 1953 | Ludovic Dalmas[49] | ||
1935 | 1953 | Ludovic Dalmas[49] | ||
1953 | 1984 | Cyrus Motte[50] | ||
1984 | après 1995 | Claude Motte[51] | ||
avant 2005 | En cours (au 21 octobre 2014) |
Michel Hernandez[52],[53],[54] | LR | Retraité |
Sigoyer fait partie des juridictions d’instance de Forcalquier, de la prud'hommale de Manosque, et de grande instance de Digne-les-Bains[55].
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
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Taxe d'habitation | 3,00 % | 0,64 % | 5,53 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties | 18,67 % | 2,25 % | 14,49 % | 2,36 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties | 28,54 % | 6,44 % | 47,16 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle | 8,31 % | 1,28 % | 10,80 % | 3,84 % |
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[57]).
La population a toujours été répartie sur le territoire communal dans des bastides isolées. Le village, accroché au château n’a jamais compté une importante population. Comme dans tout le Haut Pays, la principale cause du déclin de la population, qui semble arrêté aujourd’hui, est l’exode rural : les difficultés de culture dans les régions de montagne, la pauvreté des sols et la rudesse du climat ont poussé la population à émigrer vers le sud de la Provence.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[58]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[59].
En 2021, la commune comptait 98 habitants[Note 3], en évolution de −5,77 % par rapport à 2015 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2010 | 2015 | 2020 | 2021 | - | - | - | - | - |
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92 | 104 | 101 | 98 | - | - | - | - | - |
L’histoire démographique de Sigoyer est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1806 à 1876. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1921, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1806[61]. Le mouvement de baisse ne s'interrompt définitivement que dans les années 1960. Depuis, la population a crû légèrement.
La commune a fermé l'école primaire publique[62],[63][Quand ?][pourquoi ?]. Le bâtiment qui l'abrite encore aujourd'hui date de 1884. Ensuite, les élèves sont affectés au collège Marcel-Massot[64]. Puis ils poursuivent au lycée de la cité scolaire Paul-Arène à Sisteron[65],[66].
Il n'y a ni médecin ni infirmier ni pharmacie à Sigoyer. Le médecin le plus proche exerce dans les communes de La Motte-du-Caire à 10,7 km et de Monêtier-Allemont à 15 km en alternance[67]. À La Motte du Caire se trouve également la pharmacie du secteur[68]. Le centre hospitalier le plus rapproché est le CHS de Laragne à 10,6 km[69].
Les cultures sont étagées sur les terrasses naturelles[20].
Les agriculteurs de la commune de Sigoyer n’ont droit à aucun label appellation d'origine contrôlée (AOC) mais peuvent utiliser neuf labels indication géographique protégée (IGP) (pommes des Alpes de Haute-Durance, miel de Provence, agneau de Sisteron, alpes-de-haute-provence (IGP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé)[70].
Le château de Sigoyer est l'un des seuls points stratégiques sur la rive gauche : il domine le Val de Durance et permet d'observer une partie de la via Domitia. Les campagnes de constructions se sont étendues du XIe siècle au XVIe siècle.
Il est probable qu’au XIe siècle, une simple tour soit élevée sur un éperon rocheux déjà occupé à l’époque romaine[24]. Au XIIIe siècle, cette tour est rehaussée sur voûte, et un logis lui est ajouté, flanqué du donjon, d’une enceinte renforcée d’une tour carrée et d’une tour ronde destinée au guet, vers l’ouest et la Durance. Une chapelle est également construite dans cette enceinte. Enfin, une deuxième muraillee ceinture ce premier ensemble, avec une ferme, les écuries, et une citerne de 165 m3[35].
À la Renaissance, le château est une résidence, des bâtiments sont ajoutés pour la rendre plus confortable[35].
Aujourd'hui, d'imposantes ruines face à la vallée suggèrent encore ce qui fut sa puissance. La partie Est du château a été restaurée par un particulier, mais n'est pas classée.
Une borne interactive racontant l'histoire du château est adossée à l'église sur la place du village[50].
L’église Notre-Dame-d’Espavent, dont il ne restait que les murs à la fin des guerres de religion, est reconstruite entre 1610 et 1644, en style roman[36].
La rénovation est achevée en 1683[31]. Elle est sous la titulature de la Vierge et le patronage de Joseph (ajouté au milieu du XVIIe siècle<[71]). Son architecture est ambitieuse, selon Raymond Collier[36]. La nef possède deux travées voûtées d’arêtes, tout comme le chœur. Le clocher est un clocher-mur[72]. Les chapiteaux sont réduits à une bague lisse entourée de deux moulures circulaires. Les bas-côtés, élément rare dans la construction régionale, sont voûtés d’arêtes bombés. Enfin, le chœur est voûté d’arêtes rayonnantes[36]. Elle possède, dans son mobilier :
Une tradition était liée à la statue de Notre-Dame-d’Espavant (« Notre-Dame d’Épouvante ») : les gens qui passaient sous sa statue étaient guéris de leur lâcheté[36].
La chapelle Saint-Benoît, ancien prieuré de l’abbaye d'Aniane, est en ruines[31].
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