Siège de Péronne (1871)
1870 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
1870 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le siège de Péronne de 1871 est une opération militaire qui opposa l'armée française à l'armée prussienne au cours de la Guerre franco-allemande de 1870. Il dura du au .
Date | 27 décembre 1870 - 10 janvier 1871 |
---|---|
Lieu | Péronne (Somme) |
Issue | Victoire prussienne |
France | Royaume de Prusse |
Garnier | Inconnu |
3500 | Inconnu |
Guerre franco-prussienne de 1870
Coordonnées | 49° 55′ 59″ nord, 2° 56′ 14″ est |
---|
Depuis le , date du début de la guerre, l'armée française subissait une série de défaites qui aboutirent à la capitulation de l'empereur Napoléon III à Sedan, le . La république fut proclamée le et le Gouvernement de la Défense nationale décida de continuer la guerre pensant parvenir à rétablir la situation. Le , le siège de Paris débuta. Léon Gambetta, réfugié à Tours réorganisa les armées. L'Armée du Nord fut créée le et le le général Faidherbe était nommé à sa tête.
Après la bataille de Villers-Bretonneux, le et la prise d'Amiens par les Prussiens, de la Bataille de l'Hallue du , le général Faidherbe, pressé par l'ennemi, fit retraite vers le nord, sur Arras et Douai. Le 27 décembre, il arrêta son mouvement protégé en avant par le cours de la Scarpe.
C'est alors que le général von Goeben commandant le VIIIe corps d'armée prussien décida de porter son attaque sur Péronne, dernière place forte aux mains des Français en Haute-Somme[1] Péronne fut investi et, le 28 décembre et l'ennemi commença le bombardement de la place[2] (à l'ouest, Abbeville resta tenue par les troupes françaises jusqu'à l'armistice[Note 1]).
Le , les Prussiens investirent la ville. Dès le et pendant trois jours, les Prussiens bombardèrent la ville, détruisant de nombreuses habitations.
Pour tenter de dégager Péronne de l'emprise prussienne, le général Faidherbe fit mouvement vers Bapaume. Les Français livrèrent bataille le sans réellement emporter la décision. Certes les Prussiens évacuèrent Bapaume, mais Faidherbe dont les troupes étaient épuisées ordonna le repli sur Arras[1].
Le , un obus prussien tua, sur les remparts de la ville, le marin Delpas et blessa quatre autres canonniers de la pièce de marine installée près du moulin Damay.
Les bombardements reprirent les 6, 7, 8 et . 2 000 obus, en moyenne, tombaient chaque jour sur la ville détruisant près de 800 maisons totalement ou partiellement, une vingtaine seulement restèrent intactes. De plus les conditions sanitaires étaient considérablement dégradées pour la population civile. La variole sévissait. Néanmoins, bien que la ville fut en grande partie détruite, la garnison était quasiment intacte. Cependant, les souffrances endurées par la population avaient miné sa volonté de résistance. De plus, le , les Prussiens reçurent un important ravitaillement de munitions.
Le , le général de Barnekow proposa à la garnison de Péronne de capituler à des « conditions honorables ». Le conseil de défense décida alors, à la majorité, d'accepter les conditions prussiennes et de capituler[3].
Cette capitulation mécontenta fortement le général Faidherbe car, si la ville de Péronne et ses habitants avaient souffert, l'ennemi n'avait pas donné l'assaut et la garnison était toujours en état de combattre selon lui.
La capitulation de Péronne eut pour conséquence la disparition de tout foyer de résistance française sur la Somme. L'Armée du Nord affaiblie, se prépara dès lors à livrer la Bataille de Saint-Quentin qui se déroula le .
Le commandant Garnier échappa au Conseil de guerre dont le menaçait le général Faidherbe mais fut blâmé par le conseil d'enquête présidé par le maréchal Baraguay d'Hilliers réunit le [3].
Le eut lieu, à Péronne, l'inauguration du Monument à Jean Delpas, ou Monument à la Défense de Péronne de 1870. Un parchemin signé du commandant Garnier fut placé dans un petit cercueil de cuivre qui renfermait les cendres du marin Delpas qui fut scellé dans le monument conçu l'architecte Raymond Castex[4]. En 1917, la statue en bronze du marin, le fusil à la main qui était une copie de l'une des statues du monument au général Chanzy au Mans, fut retirée par les Allemands et envoyée à la fonte. L'inscription gravée sur le piédestal fut effacée :
« Au marin Delpas fusilier marin du dépôt de Brest, né à Lugan (Tarn) le 19 avril 1849. Tué sur le canon le 29 décembre 1870 / Ce monument a été érigé par les soins du Souvenir français et de la ville de Péronne, le 18 juillet 1909 / sur le mur du fond : DEFENSE DE PERONNE 1870-1871 »
En 1932 : la municipalité de Péronne confia à Albert Roze la réalisation d'une nouvelle statue en pierre ce qui fut fait en . Le marin Delpas est représenté frappé au cœur, s’appuyant sur un canon[5].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.