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historien français (1932-2018) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Pierre Milza, né le à Paris et mort le à Saint-Malo, est un historien français. Il a été professeur d'histoire contemporaine à l’Institut d'études politiques de Paris.
Directeur (d) Centre d'histoire de Sciences Po | |
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- | |
Président Comité franco-italien d'études historiques (d) | |
jusqu'en | |
Président Centre d'études et de documentation sur l'émigration italienne | |
jusqu'en | |
Professeur |
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Pierre Louis Milza |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Professeur adjoint (à partir de ), maître-assistant (jusqu'en ), professeur d'université (- |
Enfant |
Olivier Milza (d) |
A travaillé pour | |
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Partis politiques | |
Directeur de thèse | |
Distinctions | Liste détaillée Grand officier de l'ordre du Mérite de la République italienne () Officier de la Légion d'honneur () Grand prix du livre d'histoire de la Société des gens de lettres () Prix Paul-Michel-Perret () Prix Pierre-Lafue () Prix de la biographie du Point () Prix Scritture dell'emigrazione (d) () Commandeur de l'ordre national du Mérite () Prix Italiques () Prix Marcel-Pollitzer () Commandeur de la Légion d'honneur () Chevalier des Arts et des Lettres |
L'Italie fasciste devant l’opinion française (1920-1940) (d) () |
Ses nombreux travaux se concentrent principalement sur l'histoire de l'Italie, l'histoire de l'immigration italienne en France et l'histoire du fascisme, dont il est l'un des spécialistes reconnus.
Pierre Milza est notamment l'auteur de Voyage en Ritalie, Mussolini (prix Guizot-Calvados, grand prix d’histoire de la Société des gens de lettres, grand prix du Collège de France, prix Paul-Michel Perret de l’Académie des sciences morales et politiques), Napoléon III (prix des Ambassadeurs, prix de la biographie du Point), Histoire de l’Italie des origines à nos jours (prix Joseph-du-Teil 2006 de l’Académie des sciences morales et politiques) et Garibaldi.
Le père de Pierre, Pietro Milza, est un immigré italien originaire de la ville de Bardi, près de Parme en Italie[1]. Instruit et parlant le français, Pietro s'installe à Nice en 1927. Il y trouve un emploi comme maître d'hôtel dans un palace, le Westminster, avant d'épouser une Française, ouvrière dans un atelier de fabrication de carton. Pietro Milza meurt prématurément durant la guerre, en 1943, et confie la garde de son enfant à la grand-mère française de ce dernier. Pierre Milza grandit ensuite près du square du Temple à Paris[2].
Pierre Milza est le père de deux enfants : l'aîné, Olivier Milza, est également historien[3], et le cadet, Stéphane Milza, agent immobilier à Saint-Malo.
Dans les années 1980, il s'installe à Miniac-Morvan, près de Saint-Malo[4].
Pierre Milza est reçu 1er à l'agrégation d'histoire[3]. Il est docteur des lettres en 1977[5].
Après avoir envisagé un temps d'enseigner l'EPS[3], Pierre Milza devient instituteur d'école d'application en 1953. Il est nommé dans une école primaire du 16e arrondissement de Paris. Il fréquente également l’École normale d'instituteurs de la Seine à cette époque, où il rencontre Serge Berstein[3], qui devient son meilleur ami[3].
En 1961, Pierre Milza devient professeur de collège. Reçu à l'agrégation, il est nommé en 1964 professeur agrégé d'histoire au lycée Michelet de Vanves. Il quitte ce poste en 1966 lorsqu'il devient attaché de recherches au CNRS.
En 1968, il est nommé assistant, puis maître assistant à l'Institut d'études politiques de Paris. Il conserve ce grade jusqu'en 1977. Devenu un spécialiste de l’Italie contemporaine et plus précisément du fascisme, accède en 1978 au grade professeur, puis en 2000 à l'éméritat, au sein de Sciences Po.
En 1984, il fonde le Centre d’histoire de l’Europe au XXe siècle (CHEVS) à la Fondation nationale des sciences politiques. Jusqu'en 2000, année où Jean-François Sirinelli lui succède, il en est directeur. Il a aussi enseigné une année à l'Institut universitaire de hautes études internationales (IUHEI) de l'université de Genève[6].
Il a dirigé la Revue d'histoire moderne et contemporaine. Il a aussi présidé jusqu'en 1982 le Comité franco-italien d’études historiques et le centre d'études et de documentation sur l'émigration italienne (CEDEI).
Il était membre du conseil scientifique de l'Institut François-Mitterrand[4].
Pierre Milza meurt à Saint-Malo le [4]. Sergio Romano lui rend hommage dans le Corriere della Sera, journal auquel Pierre Milza avait collaboré[7]. D'autres personnalités, dont le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, saluent également la mémoire de ce spécialiste de l'Italie et du fascisme[8].
Pierre Milza est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire de l’Italie, du fascisme, des relations internationales et de la France aux XIXe et XXe siècles, dont il est considéré comme l'un des plus grands spécialistes[9]. Il est également un spécialiste de l'histoire de l'immigration italienne en France et des questions d'intégration[10].
Il est aussi l’auteur de manuels de la collection « Initial » chez Hatier, en collaboration avec Serge Berstein[3]. Considérés par de nombreux professeurs de Sciences Po et de prépa comme des manuels de référence alliant rigueur, synthèse et exhaustivité, ces ouvrages appelés couramment par le surnom « les Berstein-Milza » sont encore de nos jours[Quand ?] recommandés aux élèves souhaitant présenter les différents concours des IEP. Avec Serge Berstein, il a également dirigé les collections « Nations d'Europe » chez Hatier, et « Questions au XXe siècle », chez Complexe[3].
Pierre Milza a aussi consacré une partie de ses travaux d'historien à la rédaction de biographies sur des personnages politiques ou autres qui l'avaient marqué. Il est ainsi l'auteur de biographies sur Mussolini, Voltaire, Garibaldi, Pie XII ou encore Napoléon III.
Il a été « compagnon de route » du Parti communiste français dans les années 1950, avant d'adhérer au Parti socialiste[3].
Il est, en 2005, l'un des signataires de la pétition Liberté pour l'histoire[11].
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