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film américain réalisé par Spike Lee et sorti en 2004 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
She Hate Me est un film américain réalisé par Spike Lee, sorti en 2004.
Titre québécois | 12 fois papa |
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Réalisation | Spike Lee |
Scénario |
Michael Genet Spike Lee |
Musique | Terence Blanchard |
Sociétés de production |
40 Acres & A Mule Filmworks Rule 8 |
Pays de production | États-Unis |
Genre | comédie dramatique |
Durée | 138 minutes |
Sortie | 2004 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Le film raconte le parcours d'un homme sans emploi qui devient donneur de sperme pour de riches lesbiennes. C'est un échec commercial et critique.
Jack Armstrong est vice-président de la société de biotechnologie Progeia. Il apprend que des malversations financières ont été commises dans l'achat d'actions de sa société. Il appelle la SEC, commission chargée d'enquêter sur les irrégularités financières mais il se retrouve sans travail. Sa recherche d'emploi s'avère vaine et son compte en banque est bloqué. Un soir, Fatima, son ex-fiancée devenue lesbienne, vient lui proposer un étrange et avantageux marché. Il devient ainsi donneur de sperme pour de riches lesbiennes et touche 10 000 $ par don. Cette « affaire » devient très vite lucrative et attire de nombreuses personnes : des lesbiennes voulant des enfants mais également les anciens employeurs de Jack.
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
Dans ses films, Spike Lee a toujours décrypté les inquiétudes et les maux des États-Unis : le racisme, la sexualité et la politique. She Hate Me continue sur la même voie. Cette fois-ci , le cinéaste s'intéresse aux rapports entre les Américains et leur sens de l'éthique. Le film s'inscrit dans un contexte de problèmes financiers divers : les faillites de multinationales comme Enron, WorldCom ou Tyco en 2001 et 2002, la condamnation pour fraude sur des transactions financières de Martha Stewart en 2004 ainsi qu'autres affaires de manipulation boursière très médiatisées.
Le réalisateur regrette que les citoyens américains ne soient pas plus concernés par les scandales financiers, comme celui autour de l’entreprise Halliburton en 2007 :
Anthony Mackie est repéré par Spike Lee sur le tournage de son téléfilm Sucker free city pour Showtime[3].
Pour que les actrices incarnant des lesbiennes soient crédibles et surtout pas caricaturales convaincantes, Spike Lee a demandé à l'écrivaine et chroniqueuse Tristan Taromino, spécialiste des questions de sexualité, d'être consultante sur le film. Les actrices se sont donc entretenues avec elle à propos de la sexualité des lesbiennes, de leur identité, deux heures par jour[3].
Il s'agit de la dernière apparition d'Ossie Davis, déjà apparu dans plusieurs films de Spike Lee.
Spike Lee propose le rôle d'Evelyn à la rappeuse Lil' Kim. Celle-ci refuse, pensant que le film va écorner son image[4].
Le tournage a eu lieu à New York et Jersey City[5].
Spike Lee et son directeur de la photographie Matthew Libatique ont voulu illustrer les différents univers du film avec des couleurs différentes et tons bien marqués. Matthew Libatique explique ainsi : « Il y a d'abord Wall Street, un monde froidement professionnel, puis la sphère personnelle de Jack et, enfin, le milieu des lesbiennes qui est à cheval entre les deux précédents »[3].
Spike Lee fait appel à Terence Blanchard avec qui il travaille depuis quasiment tous ses films depuis Jungle Fever (1991).
Le film reçoit des critiques négatives aux États-Unis. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 19% d'opinions favorables pour 103 critiques et une note moyenne de 3,93⁄10[6]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 30⁄100 pour 37 critiques[7].
En France, le film obtient une note moyenne de 2,8⁄5 sur le site AlloCiné, qui recense 18 titres de presse[8].
Le film ne connait qu'une sortie limitée en salles et est ainsi un échec cuisant au box-office. Il ne récolte que 366 037 $ aux États-Unis et 1 522 377 $ dans le monde[9]. En France, il n'attire que 109 348 entrées[2].
Le titre She Hate Me (et sa faute d'orthographe volontaire - au lieu de « she hates me ») est à l'origine une réplique du film La Fiancée de Frankenstein (1935), que le monstre de Frankenstein (Boris Karloff) prononce lorsque sa fiancée montre son dégoût envers lui[3]. Cela renvoie aussi au joueur de XFL Rod Smart (en) surnommé « He Hate Me ». Par ailleurs, le nom du personnage principal s'inspire du héros folklorique John Henry.
L'acteur Isiah Whitlock Jr. incarne ici l'agent Amos Flood, rôle qu'il tenait déjà dans La 25e Heure (2002), le précédent film de Spike Lee.
Dans le générique d'entrée du film, on peut voir un billet de 3 dollars, qui n'existe pas dans la réalité. George W. Bush est sur ce billet fictif[4].
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