Loading AI tools
branche de la sécurité civile belge De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les sapeurs-pompiers de Belgique (brandweer en néerlandais et Feuerwehr en allemand) sont l'une des trois branches de la sécurité civile belge[1]. Ils assurent les missions d'urgence en cas d'incendie, d'accident, de catastrophe etc. (missions classiques des pompiers), mais aussi les missions d'aide médicale urgente (ambulances urgentes).
But | Aide à la population |
---|---|
Zone d’influence | Belgique |
Siège | Bruxelles (Belgique) |
---|---|
Financement | fédéral / provincial / communal |
Site web | https://www.securitecivile.be |
Ils sont repartis en 34 zones de secours depuis la réforme de la sécurité civile entrée en vigueur en 2014 et sont environ au nombre de 17 000, volontaires et professionnels confondus, répartis dans les 251 anciens services régionaux d’incendie.
Ils sont régis par la direction générale de la sécurité civile, une des directions générales du service public fédéral Intérieur, excepté pour la partie aide médicale urgente qui, elle, dépend du service public fédéral Santé publique.
Les pompiers belges forment la « Discipline 1 », au regard des cinq différentes disciplines de la planification d'urgence en Belgique[2].
Les premiers corps de sapeurs-pompiers à proprement parler apparaissent dans les villes autour de la fin du 18e siècle. Citons, par exemple, le corps des pompiers de Bruxelles créé le , alors que la Belgique n'existe pas encore en tant qu'état indépendant. Les communes ne disposant pas de services de pompiers, s'accordent alors avec leurs voisines pour en bénéficier, moyennant généralement une compensation financière. Les grandes villes (Bruxelles, Anvers, Liège, Gand etc.) se dotent petit à petit de corps professionnels, tandis que multitude de corps volontaires apparaissent dans les communes rurales, au bon vouloir des bourgmestres locaux.
La première loi régissant réellement l'organisation des services d'incendie en Belgique est celle du . Elle fut complétée par l'arrêté royal du précisant les responsabilités des gouverneurs de province, des bourgmestres et des chefs de corps. Il définit également les divisions en catégories (C, X, Y, ou Z) des différents services régionaux d'incendie (SRI), qui est la dénomination officielle de l'époque, bien que les services soient alors communaux.
En 1964, la loi du instaure la mise en place du numéro d'appel « 900 », à la base pour l'aide médicale urgente, mais qui sera également utilisé pour contacter les services de pompiers. Sont alors créés 16 centrales de réception d'appels, pour couvrir les 40 zones téléphoniques du pays et redistribuer les appels d'urgence vers les casernes territorialement compétentes. En 1987, le numéro d'urgence devient le « 100 » et sera petit à petit remplacé par le numéro d'urgence européen « 112 », au début des années 2000.
Parmi les catastrophes majeures que connut la Belgique en temps de paix, citons notamment celle du Bois du Cazier à Marcinelle qui fait 262 morts en 1956. Ou encore l'incendie de l'Innovation à Bruxelles en 1967, qui causa la mort de 323 personnes et qui reste encore aujourd'hui, l'incendie le plus mortel qu'ait connu le pays.
À la suite de la catastrophe de Ghislenghien survenue le où 5 pompiers perdent notamment la vie et qui mit en évidence nombre de lacunes dans l'organisation des secours en Belgique, une réforme de la sécurité civile belge est mise à l'étude. Elle se traduit par la loi sur la sécurité civile du qui divise le pays en 34 zones de secours à l'instar de celui des zones de police. Certaines zones commencent alors à former des prézones opérationnelles (PZO) afin de mettre en place les différents changements que la Loi imposent. Cette loi est suivie par plusieurs autres ainsi que par des arrêtés royaux qui fixent les modalités pratiques et techniques. Finalement, la réforme entre en vigueur le et les 34 zones et PZO entrent de facto en service. Les anciens SRI disparaissent alors et les casernes sont officiellement nommées postes de secours, dépendant d'une zone. Le SIAMU bruxellois est intégré au système et forme la 35e zone du système.
L'organisation des secours se fait actuellement au niveau communal et provincial[3] bien que les services d'incendie soient une compétence fédérale. Ainsi, chaque entité (commune, province, état) à une part à jouer dans l'organisation des pompiers :
Les services d'incendie belges sont placés sous l'autorité du Bourgmestre de la commune dans laquelle se trouve le service. Ce dernier est donc légalement le responsable des pompiers. Bien entendu, sur le terrain et en pratique, c'est le commandant du service qui est responsable de la direction des opérations et de la gestion de son service. Le Bourgmestre a l'obligation de protéger sa commune et ses habitants contre le feu et les catastrophes, donc de se munir d'un service de pompiers ou de passer un accord avec la commune la plus proche disposant d'un service d'incendie afin que celui-ci couvre le territoire de la commune qui n'en dispose pas. Cet accord implique généralement un cofinancement du service en question par les différentes communes.
Les pompiers étant des agents communaux (sauf à Bruxelles), leurs salaires sont à charge des communes.
Le gouverneur de la province fixe les communes d'implantation et la composition des services. Dans certaines provinces, cette dernière intervient également dans l'achat et le financement de matériel et de véhicules. De plus les centres de formations des pompiers et des ambulanciers sont généralement organisés à l'échelle provinciale.
L’État fédéral intervient dans le financement et l'achat de matériel (notamment via des marchés globaux) ainsi que dans les différentes législations déterminant les règles générales des services d'incendie (comme les différentes missions à effectuer etc.). Deux ministères sont concernés par les services d'incendie : le service public fédéral Intérieur pour les pompiers à proprement parler et le service public fédéral Santé publique pour tout ce qui concerne l'aide médicale urgente (les ambulances).
Cependant les dotations de l'état étant généralement insuffisantes ou mal placées, les communes (et parfois les provinces) doivent régulièrement intervenir pour compléter le matériel des casernes afin de maintenir les services dans un état de fonctionnement acceptable. C'est là tout l'atout de la réforme de la sécurité civile de 2014, qui permettra, entre autres, un meilleur investissement du fédéral, une décharge financière des communes et une meilleure répartitions des moyens, via le système des zones de secours.
Les services d’incendie belges étaient répartis en quatre classes (ou catégories)[4],[5]:
Selon la loi du [6], la Belgique est subdivisée en 34 zones de secours au vu de la Réforme de la sécurité civile belge. Elles sont une entité légale propre afin de pouvoir gérer les différentes casernes qui la composent. Les pompiers ne dépendent donc plus des communes et de leur bourgmestres mais bien des zones de secours, dirigées par un conseil de gestion composé, d'une part de pompiers et d'autre part de « civils » (notamment de certains bourgmestres). Le but de ces zones et de la réforme est de mieux coordonner les interventions des sapeurs-pompiers (surtout en cas de renforts d'autres corps d'incendie) ainsi que d'améliorer la formation des agents, de répartir plus équitablement les moyens et leur financement et d'améliorer le statut des hommes du feu. Ces nouvelles zones de secours sont opérationnelles depuis 2014[7], mais certaines fonctionnaient d'ores et déjà en « prézones opérationnelles ».
Voici les différents numéros d'appel des pompiers belges[8] depuis que le premier fut instauré dans les années 1960 :
Ce numéro est, comme ses prédécesseurs, gratuit. Il peut être composé de n'importe quel téléphone, même d'un téléphone portable ne disposant pas de carte SIM. Les centrales d'appels de secours actuelles reconnaissent également certains numéros d'appel « internationalement connus » comme le numéro américain 911, qui fonctionne en Belgique.
Avec la réforme, les 251 services d'incendie ont été remplacés par 34 zones de secours, couvrant chacune une partie voire la totalité d'une province et est constituée d'au moins deux casernes, dont une constitue l'État-major. La notion de poste avancée a été supprimée.
La Belgique compte en réalité une 35e zone de secours, celle du Service d'incendie et d'aide médicale urgente de la région de Bruxelles-Capitale (SIAMU) qui possédait avant la réforme un statut particulier : ce corps est au service de la Région de Bruxelles-Capitale et non d'une administration communale.
Une loi du modifie l'article 2bis de la loi de 1963 comme suit les missions en matière de sécurité civile :
Il y a officiellement 17 000 pompiers en Belgique se répartissant en 12 000 volontaires (env. 70 % des effectifs) et 5 000 professionnels (env. 30 %). Cependant, un nombre non négligeable de pompiers professionnels est également volontaire dans un autre service : il n'y a donc pas réellement 17 000 pompiers en Belgique. Les pompiers sont des agents communaux ou d'associations intercommunales, sauf ceux de la région de Bruxelles-Capitale qui sont des agents de cette région. Les pompiers volontaires n'ont pas cette qualité.
Les grades des sapeurs-pompiers belges sont inspirés de ceux de l'armée belge. En effet, une hiérarchie est indispensable afin de mener à bien les missions urgentes qui sont souvent réalisées dans le stress et l'inconnu. Une parfaite gestion des moyens humains et matériels est donc nécessaire et s'obtient via le système de grades et la discipline.
En ce qui concerne les pompiers de Bruxelles, les grades à consonance militaire avaient été supprimés en 1998. Ils ont été rétablis en 2006 (Arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale pris le et publié au Moniteur Belge (Journal officiel) le ).
En Belgique, la majorité des pompiers est volontaire, c'est-à-dire qu'ils ont un travail principal et qu'ils exercent le métier de pompier après leurs heures. Ils sont plus ou moins 12 000, sur 17 000 pompiers (les autres étant professionnels mais pouvant être volontaire en même temps dans un autre service, il y a donc moins de 17 000 pompiers en Belgique). Ils sont rémunérés à l'heure et à la mission mais le tarif dépend actuellement des communes, ce qui devrait changer avec la réforme de la sécurité civile belge, puisque le tarif de rémunération des prestations sera égal pour chaque pompier en Belgique, professionnel ou volontaire, le travail étant le même.
En général, les pompiers volontaires disposent d'un bipeur qui leur permet d'être rappelés à la caserne et donc de prester leurs gardes à domicile. Ces gardes ne sont normalement, jusqu'à présent, pas payées, le volontaire étant payé à l'heure prestée en mission. Bien que dans certaines casernes (Couvin, Nivelles par exemple), certains volontaires aient tenté une action en justice afin de changer la donne[9], mais c'est encore flou et cela se joue au cas par cas. Dans certains services un système de garde casernée est parfois mis en place, mais, bien qu'elle soit fort efficace, cette pratique est peu courante à cause de son coût salarial que les communes ne peuvent, ou se refusent à, supporter.
L'un des problèmes des volontaires est que leur statut n'est pas reconnu. En clair, le métier n'existe pas légalement. Les pompiers volontaires sont donc des agents communaux. Cela pose régulièrement problème et c'est aussi l'un des grands points de la réforme. La deuxième grande revendication des volontaires est le droit à une pension, qu'ils n'ont pas pour le moment.
Le système de pompiers volontaires commence à poser problème depuis quelques années car leur nombre diminue de plus en plus. Ajoutons à cela les formations de plus en plus longues et techniques afin de devenir (et de rester) sapeur-pompier, la liste des candidats comme volontaire est de moins en moins longue lors des recrutements et s'effiloche de manière drastique jusqu'à la fin de la formation de base, pour, finalement, ne laisser que de trop peu nombreux nouveaux pompiers. Cela entraîne donc une professionnalisation inévitable des services, mais qui, encore une fois, soulève la fameuse question du : « Qui va payer? »
Les véhicules de pompiers de la zone sont essentiellement les mêmes que les autres véhicules de pompiers belges et assurent les mêmes missions [10]. Ils sont séparés en deux types : les véhicules pompiers et les véhicules d'aide médicale urgente.
Voici les véhicules de base pour les missions « pompiers » [11] :
Quant à l'aide médicale urgente les différentes zones de secours disposent de [12] :
Les tenues des pompiers belges se composent de quatre tenues différentes[13]:
La tenue de service (ou tenue de casernement) se compose[14]:
La tenue d'intervention se compose[15]:
Pour des raisons évidentes de sécurité, la tenue de feu est désormais dédoublée pour éviter la contamination du corps du pompier. Après intervention sur un incendie, la partie intérieure de la tenue est découplée de la partie extérieure (contaminée par les fumées toxiques). Cette dernière est déposée au véhicule REHAB (Réhabilitation).
Elle n'est pour le moment pas officiellement réglementée et est donc soumise à un l'appréciation des services. Mais généralement elle se compose de la tenue de service plus une veste fluorescente, souvent jaunes (sur le modèle des pompiers néerlandais).
Elle devrait être réglementée avec la réforme de la sécurité civile belge de 2014.
La tenue de sortie est un uniforme costume-cravate et sa casquette. Il est bleu foncé et se porte avec une chemise bleu clair pour les hommes du rang et les sous-officiers et bleu clair ou blanche pour les officiers. Les grades sont apposés sur les manches et sur le col de la veste ainsi que sur les épaulettes des chemises. Tandis que les képis sont munis d'une bande: dorée pour les officiers, rayées or/noir pour les sous-officiers et noire pour les hommes du rang. Les chaussettes et chaussures sont noires.
Le petit triangle sur sa pointe cousu sur la manche de la tenue de sortie indique, via sa couleur, si le pompier est volontaire (bleu), professionnel (rouge) ou pompier privés (d'entreprises) (vert). Les chefs de services se distinguent par une couronne brodée de fils d'or cousue sur ce triangle.
Les casernes de pompiers belges se distinguent par la taille du service d’incendie qu'elles abritent. Elles peuvent aller d'une simple remise avec un seul camion pour un corps volontaire, à un énorme bâtiment pour certains gros corps.
Les services de secours en Belgique (Pompiers, Police, protection civile et intervenants AMU) sont tous équipés du système de communication radio A.S.T.R.I.D.. Cela permet de communiquer efficacement et de manière codée entre ces différents acteurs.
Le recrutement de pompier est initié à la demande du conseil communal ou du gouvernement régional pour les pompiers de Bruxelles.
Le sapeur-pompier suit une formation de base de 130h (qui passera bientôt[Quand ?] probablement[évasif] à 270h). À l'issue de celle-ci, il obtient le brevet de sapeur-pompier.
Les thèmes de la formation se découpent en quatre modules qui comportent plusieurs chapitres. Les voici lors de la version du cours de 2013 établie par le service public fédéral Intérieur[16]:
Dans la plupart des corps de pompiers (du moins ceux disposant d'un service d'ambulance), le sapeur-pompier est également ambulancier. La formation de secouriste-ambulancier est une formation à l'aide médicale urgente (AMU). Cette formation se compose de 120 heures de cours et de 40 heures de stage (minimum). Pour conserver son badge d'ambulancier, le pompier-ambulancier doit suivre 24 heures de recyclage par an. Il est réévalué tous les 5 ans.
Les thèmes abordés dans la formation d'ambulancier sont[17]:
Il existe plusieurs secteurs dans lesquels on trouve des corps de pompiers privés comme dans les aéroports, les grandes usines à risques spécifiques, l'armée belge etc. Ces services ne dépendent donc plus d'un ministère et disposent donc de leur propre matériel, personnel et procédures. Ce qui n'empêche pas un travail conjoint avec les zones de secours lors de grosses interventions ou d'exercices.
Il existe une fédération des pompiers belges: la Fédération Royale des Corps de Sapeurs-pompiers de Belgique. Elle est subdivisée en deux « ailes »: l'aile néerlandophone et l'aile francophone & germanophone. Le président actuel de l'aile francophone est le Capitaine-Commandant Marc Gilbert.
La Fédération Royale des Corps de Sapeurs-pompiers de Belgique (FRCSPB) a élu le dernier son nouveau Président : Quentin Grégoire . source ( http://www.civieleveiligheid.be/)
Il existe plusieurs musées officiels et officieux à propos des pompiers en Belgique. Ajoutons à cela les nombreuses collections privées. L'un d'entre eux est le musée L'univers des pompiers, situé à Athus, en province de Luxembourg.
La Fédération Royale des Corps de Sapeurs pompiers de Belgique édite, tous les trois mois, une revue intitulée Le Sapeur-pompier belge, à l'attention de ses membres. Celle-ci contient généralement quelques sections d'informations sur les nouveautés à propos du matériel ou de la Fédération, une section détaillant certaines interventions particulières, d'autres parlant des pompiers dans le monde etc.
Voici une liste de quelques termes et abréviations utilisés en Belgique :
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.