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deuxième marque d'un domaine viticole De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Un second vin est un type de vin. Il s'agit de la deuxième marque d'un domaine viticole, dans la même appellation que le vin principal (appelé « grand vin », « cru » ou « premier vin ») de ce domaine.
Presque tous les châteaux classés du vignoble de Bordeaux proposent ce type de produit, portant un nom rappelant le vin principal. Un second vin ne doit pas être confondu avec un « deuxième cru classé », ce dernier faisant partie du classement de 1855.
Un « second vin » est composé des cuvées qui ne sont pas jugées assez dignes pour entrer dans la composition du « premier vin ».
La vinification se faisant dans plusieurs cuves, chacune correspond à une ou plusieurs parcelles différentes, se différenciant par l'âge des vignes, le cépage, le type de sol et de sous-sol, ainsi que l'exposition. Les différents vins produits sont ensuite assemblés en fonction de leurs qualités et des produits souhaités. Chaque domaine réalise sa sélection en fonction de ses propres critères, la plupart obtenant ainsi une gamme de quelques vins. Le vigneron, ou l'œnologue, peut ainsi écarter le jus fourni par les plus jeunes vignes, les parcelles manquant de maturité (par exemple le cabernet sauvignon a besoin de plus de temps que le merlot), les cuves ayant eu des problèmes lors de la fermentation, les vins de presse ou les excès de rendement (atteignant le maximum autorisé). Le vin élaboré avec ces cuvées aura donc moins de puissance, moins de complexité, moins de persistance en bouche et moins d'aptitude à la garde[1].
Si le producteur peut faire déclasser cette partie de sa production viticole, c'est-à-dire en la vendant sous une appellation moins réputée, tel que l'AOP régionale (bordeaux par exemple) ou encore une IGP (les anciens vins de pays) voire un VSIG (les anciens vins de table) pour maintenir sa réputation, il peut aussi la vendre sous son appellation d'origine mais sous une autre marque. La solution classique est la vente en vrac de ces cuvées médiocres auprès du négoce, mais il est aussi possible de les valoriser comme « second vin », ou même comme « troisième vin » (une pratique plus rare).
Une autre tendance dans la même optique de sélection qualitative, consiste à ne produire le « premier vin » que lorsque le millésime est exceptionnel, du moins que la qualité est suffisante pour le démarquer du second vin, qui lui est produit chaque année sans distinction. Dans le cas contraire, si la première cuvée n'est pas produite, la parcelle ou la cuve est assemblée avec le reste du second vin. La Cuvée des Cadettes du Château la Nerthe ou la cuvée Château Corton Grancey du domaine Louis Latour en sont des exemples.
L'évaluation de la qualité des seconds vins d'une façon globale est assez nuancée selon les auteurs. Les critiques voient souvent en nombre d'entre eux un fourre-tout médiocre, tandis que les commerciaux vantent leurs mérites. Selon ces derniers, les prix relativement réduits des seconds vins permettent de les voir comme une « initiation aux grands crus »[2] ; « une autre interprétation sur un même terroir », un « bon rapport qualité/prix »[3] ; des « grands crus à petit prix » ; « acquérir un second vin, c’est faire entrer dans sa cave un peu de la magie du grand cru … sans en payer le prix[1]. »
Théoriquement, le savoir-faire et les techniques sont identiques entre un second vin et son premier, mais l'investissement est logiquement moindre. Certains seconds vins se démarquent par un style différent du grand vin, avec des assemblages un peu originaux pour l'appellation (des pauillacs riches en merlot par exemple)[4].
Dans quelques cas, des parcelles spécifiques sont consacrées exclusivement au second vin : c'est le cas pour les Forts de Latour, la Croix de Beaucaillou, le Pavillon Rouge du Château Margaux, le Clos du Marquis, ou Moulin Riche du Château Léoville Poyferré[5].
Cette habitude de faire un second vin est en fait assez nouvelle : elle s'est répandue dans le vignoble de Bordeaux pendant les années 1980 et 1990. Avant cette période, les seconds vins étaient rares, il s'agissait d'une pratique épisodique, lors des mauvaises années (pour maintenir le niveau de qualité du vin principal).
La production du Clos du Marquis remonte à 1904 au Château Léoville Las Cases ; le Pavillon Rouge du Château Margaux apparaît en 1908, suivi par Latour puis Lafite. L'évident intérêt commercial pour les producteurs, voire spéculatif dans quelques cas, explique la quasi généralisation de la pratique parmi les crus classés du vignoble de Bordeaux.
Quelques exemples existent hors de cette zone, se développant par imitation. Le vignoble de Bourgogne est très peu concerné, les producteurs préférant le déclassement (par exemple le Clos des Lambrays déclasse en morey-saint-denis premier cru Les Loups), mis à part pour le Château de Pommard (le Clos du Château) ou le nuit-saint-georges Clos de La Maréchale (le Clos des Fourches). Dans le vignoble de la vallée du Rhône, c'est le cas de l'hermitage La Chapelle, de Jaboulet (La Petite Chapelle, depuis 2001)[4].
La majorité des crus classés du vignoble de Bordeaux propose un second vin ; la liste ci-dessous n'est pas exhaustive[6].
Appellation médoc :
Appellation haut-médoc :
Appellation moulis-en-médoc :
Appellation saint-Estèphe :
Appellation pauillac :
Appellation saint-julien :
Appellation margaux :
Appellation pessac-léognan :
Appellation graves :
Appellation barsac :
Appellation sauternes :
Appellations saint-émilion et saint-émilion grand cru :
Appellation pomerol :
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