Cette voie est l'une des plus anciennes de Paris puisqu'elle est dans la continuité de la rue Saint-Jacques qui constituait le prolongement du cardo maximus du temps de Lutèce et la route reliant la ville à Rome.
En 1832, cette place devient par arrêté préfectoral le lieu des exécutions publiques au moyen de la guillotine à Paris[2], la place de Grève n'étant plus jugée adaptée. D'autres lieux sont ensuite utilisés jusqu'à la dernière exécution publique en France, celle du tueur en série Eugène Weidmann en 1939.
Nos2 à 14: le portail (1888) à l'extrémité septentrionale de la rue du faubourg Saint-Jacques (no2) formant l'angle avec le boulevard de Port-Royal (précédemment «rue de la Bourbe») est un vestige de l'ancienne «maison et école d'accouchement» de la maternité de Port-Royal, établie en 1814 dans l'ancienne abbaye de Port-Royal de Paris. Sa vocation était double: d'une part, secourir et accoucher les femmes sans soutien familial qui étaient majoritairement des «filles-mères» abandonnées, et d'autre part, assurer la formation des sages-femmes[3].
Sur la grille du jardin de l’Observatoire, à l’angle avec le boulevard Arago, la plaque de rue conserve les impacts de balles tirées lors de la Libération de Paris[5].
No77: immeuble en brique présentant un dessus-de-porte en forme de cartouche sculpté, en pierre, avec l'inscription gravée du nom d'une société civile, «L'Avenir du prolétariat», société philanthropique d'assistance mutuelle fondée en 1893. En face, sur la place de l'Île-de-Sein, subsiste le socle de la statue (disparue) d'Arago. Une soupe populaire s'y tient ponctuellement où se rendent des personnes démunies ou sans domicile fixe.
No81: emplacement de l’ancienne remise où était entreposée la guillotine[6].
No2 Portail de l'ancienne maternité de Port-Royal.
François de Saint-André (mort le ), nommé par Louis XII chancelier de ses États en Italie, son lieutenant à Gênes, puis a obtenu une charge de conseiller au parlement de Paris en 1514, président clerc de la chambre des enquêtes en 1533, président à mortier en 1535. En 1554, il a tenu la place de premier président du parlement de Paris dans certaines affaires importantes. Il a ensuite présidé la chambre ardente créée pour juger ceux qui faisaient profession de la religion nouvelle, avant de se retirer en 1556 sur ses terres en résignant ses charges à ses fils
Scarlett Beauvalet, Perdre la vie en la donnant: la mortalité maternelle à Port-Royal, 1815-1826, In: Annales de démographie historique, 1994, pp.237-260 (en ligne).
Myriam Paris, Le 14e arrondissement: itinéraires d'histoire et d'architecture, Mairie de Paris, Direction générale de l'information et de la communication, coll.«Paris en 80 quartiers», (ISBN978-2-913246-14-0).
Propriétaires entre autres de ces maisons: Madeleine Laillier (1610); René Jerdin, secrétaire du roi (1608), Thomas Le Charron, écuyer (1582); Jean-Baptiste Bordier, secrétaire du roi (1663) - AN. S//4771 dossier No2. et No3
Les propriétaires sont: Pierre de Poullain, écuyer, sieur de La Folie (1634); François d'Auvilliers, écuyer, sieur de La Folie et Marie de Saint-Léger, sa femme (1652) AN titres concernant cette maison S//4771 dossier no1 et S//4770 dossier no4, bail en 1781 S//4769 dossier no2
Jean-Baptiste de L'Hermite-Souliers, François Blanchard, Éloge de tous les premiers présidents du parlement de Paris depuis qu'il a esté rendu sédentaire jusqu'à présent, chez Cardin Besongne, Paris, 1645, p.45, 76-77, 80, 189, 252(lire en ligne)