Rue de l'Élysée
rue de Paris, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La rue de l’Élysée est une voie du 8e arrondissement de Paris.
8e arrt Rue de l’Élysée
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Situation | |||
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Arrondissement | 8e | ||
Quartier | Madeleine | ||
Début | 24, avenue Gabriel | ||
Fin | 49, rue du Faubourg-Saint-Honoré | ||
Morphologie | |||
Longueur | 220 m | ||
Largeur | 12 m | ||
Historique | |||
Création | 1851 | ||
Ancien nom | Rue de la Reine-Hortense | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 3223 | ||
DGI | 3190 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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Elle commence avenue Gabriel et se termine rue du Faubourg-Saint-Honoré.
Le quartier est desservi par les lignes de métro 1 et 13 à la station Champs-Élysées - Clemenceau.
Cette voie doit son nom au palais de l'Élysée qu'elle longe.
À l'emplacement actuel de la rue de l'Élysée, madame de Pompadour avait fait aménager, lorsqu'elle s'installa au palais de l’Élysée, un jardin à fleurs qui fut ensuite concédé au financier Étienne-Michel Bouret (1710-1777), auteur d'une importante spéculation immobilière dans le quartier (voir au 43-49, rue du Faubourg-Saint-Honoré) et protégé de la favorite.
À l'emplacement de ce jardin, Bouret fit construire par l'architecte Bertrand[1] un hôtel particulier, connu sous le nom d’« hôtel de Saxe » situé en cœur d’îlot, auquel on accédait depuis le faubourg Saint-Honoré par une avenue de 60 mètres de longueur environ, fermée sur la rue par une porte cochère cintrée flanquée de deux colonnes d'ordre dorique et surmontée d'un entablement.
Le long de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, cette porte cochère était encadrée de deux hôtels dont celui de droite n’était séparé du palais de l’Élysée que par un chemin herbeux de deux mètres de large reliant le faubourg à l’avenue Gabriel, qui était loué, en 1847, à la femme Poiriot, marchande de lait de chèvre, qui y faisait paître ses animaux. L’un de ces pavillons fut habité pendant un temps par le maréchal de Castellane, d’où le nom d’« hôtel de Castellane » sous lequel il est parfois désigné.
L'hôtel de Saxe était élevé au fond d'une vaste cour et son jardin s'étendait, sur l'arrière, jusqu'à l'avenue Gabriel, où il donnait par une double grille. Selon le marquis de Rochegude[1], la dernière maîtresse du Régent, Marie-Thérèse d'Haraucourt (1697-1782), duchesse de Fallary, y aurait logé jusqu'en 1767, mais ce ne peut être dans le même bâtiment. L'hôtel fut vendu à Vergès, baron de Cormeroy, avocat général au Grand Conseil. La fille de celui-ci le vendit en 1784 au prince François-Xavier de Saxe (1730-1806), comte de Lusace, qui lui valut son nom, et qui dut abandonner les lieux à la Révolution en émigrant avec sa famille en Suisse puis en Italie, en 1791[2].
En 1808[3], Horace Sébastiani (1772-1851), futur maréchal de France, fit l'acquisition de l'hôtel de Saxe au retour de son ambassade à Constantinople. Il fut le théâtre, le , d'un des principaux scandales de la monarchie de Juillet : l'assassinat par le duc de Praslin de sa femme, Fanny, fille du maréchal.
Après la mort du maréchal Sébastiani, son hôtel fut acquis en 1851 par le duc de Galliera. Lorsque Napoléon III ordonna le percement de la rue de la Reine-Hortense (en honorant ainsi sa mère Hortense de Beauharnais (1783-1837), reine de Hollande de 1806 à 1810) afin d’isoler le palais de l'Élysée, il le céda à l’État, qui fit abattre l’hôtel Sébastiani et tracer la voie sur son emplacement en 1860. Les travaux sont menés par l'architecte de l'Élysée Joseph-Eugène Lacroix.
Tous les terrains situés du côté des numéros pairs furent acquis et lotis par Émile Pereire en 1861 qui fit construire des hôtels particuliers d'un gabarit homogène[4], dotés d'une cour anglaise et d'un perron auquel on accède par quelques marches, à l'imitation des maisons que Napoléon III avait pu apprécier lors de son exil à Londres. Seul le lot correspondant au no 2, à l'angle de l'avenue Gabriel, acquis par l'impératrice Eugénie, reçut une construction d'un style différent (voir « Hôtel de Hirsch »). Les terrains, vendus par la ville de Paris, étaient destinés à la construction de « maisons dites anglaises ou d’hôtels d’un genre uniforme », devant servir à des habitations « exclusivement bourgeoises »[5].
En 1878, les nos 2, 4 et 6 sont achetés par le baron de Hirsch[6].
De 1918[7] à 1936, la rue abrite les premiers locaux parisiens de la Bibliothèque américaine de Paris, situés au no 10.
En 1927, la rue, composée de 22 petits hôtels, compte un club sportif (le Sporting Club, au no 2), une maison de couture (Gilberte, au no 22) et la Bibliothèque américaine de Paris (au no 10). Mais les nuisances sonores occasionnées par les activités du club, et notamment le « défilé incessant de voitures », conduisent les habitants de la voie à en réclamer à la justice l’expulsion[8]. Le cercle sportif est finalement condamné en 1928 à devoir quitter les lieux[5].
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