La rue Louise-Émilie-de-La-Tour-d'Auvergne est une voie publique située dans le 9earrondissement de Paris. Elle débute au 35, rue de Maubeuge et se termine au 52 bis, rue des Martyrs. Sa longueur est de 418 mètres.
La partie entre la rue des Martyrs et la rue Rodier est indiquée à l'état de chemin sur le plan de La Caille, en 1714, sous le nom «chemin de la Nouvelle-France», avant d'être converti en rue en 1760, sous le nom de «rue de La Tour-d'Auvergne[2]».
À l’angle nord de la rue avec la rue des Martyrs se situait le moulin à vent du Pavé. Il figure sur le plan plan de Jouvin de Rochefort (1675) et le plan de Roussel (1731). Plus à l’Est, au no40, existait le moulin des Champs. Les deux moulins sont réunis, en 1825, sous le nom de moulins Mégret[5].
Les artistes et musiciens qu'Edgar Degas représente dans le tableau intitulé L'Orchestre de l'Opéra en 1870 se rencontrent dans le restaurant de la mère Lefèbvre, situé rue de La Tour-d'Auvergne.
En 1890, le peintre Pierre Ernest Ballue (1855-1928) vient installer son atelier dans un immeuble de cette rue.
Le romancier et journaliste français Alphonse Karr écrit dans Les Femmes (1853): «J'ai habité longtemps, rue de la Tour-d'Auvergne, un logis donnant sur un jardin»[6].
No18: ancienne salle de concert Moreau-Santi, du nom de son fondateur, le chanteur Théodore François Moreau (dit Moreau-Sainti, après avoir joint son nom à celui du nom de scène de son épouse chanteuse)
No21: le peintre orientaliste Théodore Chassériau (1819-1856) installe ici son atelier.
Michaël Darin, Paris d'un siècle à l'autre: 100 ans de transformations ordinaires maisons, immeubles, hôtels particuliers, Parigramme, (ISBN978-2-37395-175-2).
Autour du Père Tanguy, Petite histoire de la rue Clauzel de 1830 à 1900, sources Archives de Paris; Henry-Melchior de Langle, Le Petit Monde des cafés et débits parisiens au XIXesiècle. Évolution de la sociabilité citadine.