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Raymond (Marcel) Le Charpentier, né le à Chelles (Seine-et-Marne) et mort le à Égletons (Corrèze), est un ancien militaire et retraité des Cadres du Bâtiment et des Travaux Publics et du Ministère de l'équipement.
Raymond Le Charpentier | |
Surnom | Commandant Yves |
---|---|
Naissance | Chelles (Seine-et-Marne) |
Décès | (à 92 ans) Égletons (Corrèze) |
Origine | France |
Arme | Infanterie |
Grade | Commandant |
Années de service | 1912 – 1945 |
Conflits | Guerre 1914-1918 Guerre 1939-1945 |
Faits d'armes | Guerche-de-Bretagne Bataille du Pont-de-Maisey à Châtillon-sur-Seine |
Distinctions | Commandeur de l'Ordre national du Mérite Officier de la Légion d'Honneur Chevalier de la Légion d'Honneur Croix de guerre 1914-1918 Croix des Flandres Croix de guerre 1939-1945 Médaille du Chemin des Dames Médaille de Verdun Médaille de la Marne |
Autres fonctions | Résistant FFI et DIR homologué |
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Raymond (Marcel) Le Charpentier a combattu pendant la première guerre et la seconde guerre mondiale en qualité de militaire et de résistant[1]. Père de trois enfants et de 9 petits-enfants, il obtiendra de nombreuses distinctions honorifiques : chevalier[2],[3] de la Légion d'Honneur puis Officier[4], croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945, trois citations à l'ordre de l'armée[5], une citation à l'ordre de la division[6], médaille du Chemin des Dames, médailles de Verdun, de la Marne, croix des Flandres, 18 médailles diverses à titre militaire.
Il a également été l'objet d'une distinction émanant du Général De Gaulle.
Il a été membre du Comité directeur de "Ceux de la Libération" à Paris.
En , il sera fait commandeur dans l'Ordre National du Mérite par Jacques Chirac en cérémonie intime[7] dans la maison d'un de ses fils, François Le Charpentier, à Meymac, en Corrèze.
Engagé[8] volontaire pour trois ans à la Mairie de Meaux le dans l'Arme "Chasseurs à pied", il prendra ses fonctions de chasseur de 2e classe le et deviendra caporal le , puis sergent le [9]. Volontaire en 1912, comme sous-officier instructeur à la préparation militaire, il passera dans la réserve active le .
Le , il rejoint le 146 Régiment d'Infanterie puis sera nommé Sergent-major le , Adjudant le avant d'être nommé Sous-Lieutenant de réserve le . Il sera le seul officier de la 77e Division pour créer et commander pendant deux ans, une unité disciplinaire au front et sera promu Lieutenant de réserve le [10].
Muté dans l'intérêt général, de la 77e Division d'infanterie au ministère des Régions libérées[11], nouvellement créé, pour créer et commander successivement, plusieurs Districts complètement sinistrés du Département de l'Aisne. L'objectif était de faire reprendre la vie dans les régions dévastées. Proposé pour la mise hors cadre par la commission de réforme de Sedan du [12], il sera affecté au 45ème puis au 24ème Régiment d'Infanterie le .
Affecté au 24ème Régiment d'Infanterie le , il sera promu Capitaine de réserve le . Volontaire aux cours de perfectionnement des Officiers de réserve. Il sera aussi Directeur d'Entreprise général du bâtiment et Travaux Publics dans les Régions libérées et dans l'ouest.
En 1938, répondant à l'appel du Président de la République, il est volontaire pour la guerre éventuelle[13], à la suite de l'affaire de Munich. En , il est mobilisé comme Officier volontaire à cinquante ans, dans un service du 2e bureau à Saint-Nazaire.
En , il est volontaire pour commander une Unité d'infanterie au front.
Il est en retraite en formation d'arrière-garde, en ordre d'un Bataillon d'infanterie, du nord de la Seine-Maritime jusqu'en Ille-et-Vilaine, en zone déjà occupée par des colonnes allemandes, avec mission de rejoindre La Gacilly de Bretagne dans le Morbihan, pour participer à la formation d'une Armée de Bretagne.
À La Guerche-de-Bretagne, ayant appris que l'Armistice était signé depuis 5 jours et ayant eu connaissance de l'appel du Général De Gaulle, au lieu de se rendre à l'ennemi, en qualité de plus ancien Officier en grade (Capitaine), il propose deux solutions aux Officiers, Sous-Officiers et Hommes de Troupe du Bataillon :
Respectivement tentées dans l'ordre et aidé par un autre Capitaine du Bataillon, ancien comme lui de la guerre 1914-1918, ils sauvent leur Bataillon des camps de concentration. Après justifications et plusieurs réclamations, ce Haut-Fait d'armes sera homologué par le ministère des Armées.
Il y aura ensuite trois tentatives d'essai d'embarquement pour rejoindre le Général De Gaulle aidé par son camarade, le Lieutenant Colonel Le Sabazec[14],[15], à Saint-Nazaire, à l'Île de Groix et à Concarneau.
Volontaire pour être incorporé dans le Mouvement de la Résistance, à l'intérieur, en zone occupée, "Ceux de la Libération", sous les ordres directs du Lieutenant Colonel Le Sabazec, au commandement du bataillon du 436ème Régiment de Pionniers.
Volontaire pour servir au Ministère de la Reconstruction dans les services techniques (poste de couverture vis-à-vis de l'ennemi) à la Délégation de la Côte d'Or à Châtillon-sur-Seine puis au siège à Dijon où il a été chargé de créer et de commander un Service de Travaux d'État avec de la main d'œuvre de prisonniers de guerre Allemands.
Arrêté et interné[16] par la Gestapo à Dijon puis à Fresnes pendant cinq mois avec la référence "Ennemi de l'Allemagne, très dangereux pour la sécurité de l'Armée allemande", sous prétexte d'appartenance à un réseau de résistance, il sera libéré grâce au sacrifice de son Chef direct, mort par la suite à Mauthausen, mais placé en liberté surveillée à son domicile.
Volontaire en 1944 pour servir sous les ordres du Général De Gaulle et du Lieutenant Colonel Monod[17], comme Commandant des Forces Françaises de l'Intérieur, Secteur Nord Côte d'Or[18].
Le commandement des unités du groupement Nord de la Côte-d'Or destiné à libérer Dijon est assuré par le Colonel Monod. Ces unités sont divisés en deux détachements dont le premier est placé sous le commandement du capitaine Raymond Le Charpentier qui comprend[19] :
La "Bataille du Pont de Maisey"[20],[21] (Maisey-le-Duc), qui s'est déroulée du 09 septembre au [22] a permis de capturer tout un convoi allemand. Les troupes allemandes, chassées de Châtillon-sur-Seine, faisaient retraite vers Recey-sur-Ource lorsqu'elles furent accrochées par les Forces Françaises de l'Intérieur du sous secteur numéro 5 de Recey-sur-Ource, qui les attendaient sous les ordres du Commandant Yves, pseudonyme du Chef de bataillon, Raymond Le Charpentier. Stoppées dans leur retraite vers le Nord et l'Est, les Allemands tentèrent vainement pendant trois jours de se libérer. Le à l'aube, toute la troupe se rendait aux Forces Françaises de l'Intérieur, commandés par les Colonel Monod et le Commandant Raymond Le Charpentier et étaient ramenés sous bonne escorte à Châtillon-sur-Seine.
Cette opération des Forces Françaises de l'Intérieur du Châtillonnais a fait 200 tués et 300 prisonniers[23] dans les rangs Allemands dont le colonel Krappmann, auquel le général Leclerc s'intéressera particulièrement. L'opération permettra également de récupérer une colonne de 52 camions et voitures légères ainsi que de l'armement lourd. Ce fut le résultat de cet épisode de la guerre du maquis, qui allait bientôt se terminer et revoir au grand jour l'armée française reconstituée attaquer sur le Rhin et en Alsace, libérer Strasbourg et d'un seul élan, porter le pavillon tricolore au sommet du nid d'aigle de Berchtresgaden.
Il sera cité à l'Ordre de l'Armée pour Haut-Fait d'Armes en .
Ces faits ont été relatés à l'occasion des "journées de septembre" dans le cadre de la fête de la libération de Châtillon-sur-Seine, édition numéro 25 du vendredi , journal de presse Châtillon-Presse, bihebdomadaire d'information et de défense des intérêts de la région, où le commandant Le Charpentier sera mentionné[24].
Volontaire pour continuer à servir dans l'Armée régulière, comme Chef de Bataillon, commandant les 2èmes et 3ème Bureaux de la Subdivision de Dijon, puis comme Chef d'Antenne de la sécurité militaire du Département de l'Yonne à Auxerre, puis du territoire de Belfort.
Démobilisé[25] fin 1945, à Dijon comme Chef de Bataillon Honoraire[26], il sera également Chef du Service des Travaux d'État, avec le grade de Réviseur Principal à la Délégation du Ministère de la Reconstruction à Dijon en Côte d'Or. Il sera ensuite muté dans l'intérêt du service en Moselle, comme Chef de Subdivision, puis comme Commissaire du gouvernement pour deux arrondissements.
Il sera également volontaire pour diriger la Coopérative de reconstruction de Bouzonville en Moselle, jusqu'à la liquidation de sa retraite.
Il deviendra président de l'amicale des diables bleus de Haute-Corrèze.
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