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tumeur maligne de la rétine De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le rétinoblastome est une tumeur maligne de la rétine, rare (un enfant sur 15 à 20 000 serait touché) et d'origine génétique, apparaissant habituellement avant l'âge de 5 ans.
Médicament | (RS)-cyclophosphamide |
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Spécialité | Oncologie |
CIM-10 | C69.2 |
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CIM-9 | 190.5 |
ICD-O | M9510/3 |
OMIM | 180200 |
DiseasesDB | 11434 |
MedlinePlus | 001030 |
eMedicine | 1222849 |
MeSH | D012175 |
GeneReviews | Retinoblastoma |
Patient UK | Retinoblastoma-pro |
Rétinoblastome | |
Référence MIM | 180200 |
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Transmission | Récessive, mais la deuxième mutation a lieu dans 97 % des cas |
Chromosome | 13q14.1-q14.2 |
Gène | RB1 |
Mutation | Ponctuelle |
Mutation de novo | Rare |
Nombre d'allèles pathologiques | Plus de 400 |
Incidence | 1 pour 20 000 naissances[réf. nécessaire] |
Pénétrance | Variable |
Maladie génétiquement liée | Ostéosarcome |
Diagnostic prénatal | Possible |
Liste des maladies génétiques à gène identifié | |
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Le rétinoblastome peut atteindre un œil ou les deux. La moitié des rétinoblastomes est diagnostiquée avant l'âge de deux ans et 45 % touchent les deux yeux avant l'âge de 15 mois. L'incidence varie, suivant les études, entre 3 et 50 par million d'enfants de moins de 14 ans[1].
Ce cancer survient chez les enfants porteurs de deux allèles pathologiques du gène RB1 situé sur le chromosome 13.
Une cause génétique a été suspectée dès les années 1970[2]. Le développement du cancer est dû à une mutation présente sur chacun des deux chromosomes 13 en position 13q14. Elle a été découverte dans les années 1980[3]. La protéine codée, Rb, est alors non fonctionnelle. Son rôle est le contrôle négatif du cycle cellulaire, c'est pourquoi si elle est mutée la cellule se divise sans frein, causant ainsi la tumeur. La protéine Rb est présente dans toutes les cellules du corps, mais c'est dans la rétine qu'elle a le rôle le plus important car il y a peu d'autres freins au cycle cellulaire à cet endroit. L'inactivation isolée de la protéine Rb est cependant nécessaire mais pas suffisante pour amorcer le processus tumoral[4]. Elle provoquerait une « instabilité » du génome[5] expliquant la cancérisation. Cette inactivation peut être (rarement) partielle conduisant à une pénétrance réduite[6].
Les porteurs d'un seul allèle pathologique auront un risque augmenté de cancer non oculaire en rapport avec le gène RB. La survenue d'un deuxième cancer (ostéosarcome dans la moitié des cas) est fréquente : le risque sur 30 ans varie de 35 % (s'il y a eu une radiothérapie contre le rétinoblastome) à 60 % (s'il n'y en a pas eu). Bien qu'en théorie la radiothérapie augmente le risque de développer un cancer plusieurs années après le traitement, dans ce cas-là, c'est l'inactivation de RB1 qui est à l'origine de la seconde néoplasie.
La mutation peut être « de novo », et donc, non héritée du père ou de la mère, ou transmise par ces derniers. Dans ce cas, la mutation vient le plus souvent d'une cellule germinale du père[7]. Dans de rares cas, la mutation peut être de type mosaïque[8], c'est-à-dire, présente seulement sur certaines cellules. Les rétinoblastomes bilatéraux sont héréditaires. Les formes unilatérales ne sont pas transmissibles aux enfants dans la majorité des cas[9].
Deux signes connus indiquent un risque de rétinoblastome chez une personne :
Le diagnostic de rétinoblastome est porté par un ophtalmologiste. Celui-ci réalise un examen du fond d’œil avec dilatation de la pupille et, en cas de suspicion de rétinoblastome, adresse l'enfant vers un centre spécialisé qui réalisera un nouveau fond d’œil dilaté et un examen de la rétine, le plus souvent sous anesthésie générale.
L'examen ophtalmologique peut être complété par une IRM et une échographie oculaire. En cas de tumeur très volumineuse, d'envahissement rétinien ou du nerf optique, la recherche de métastases à distance peut être nécessaire[11].
La prise en charge du rétinoblastome a fait l'objet de la publication de recommandations par la Canadian Retinoblastoma Society[12].
Les traitements sont soit la chirurgie avec parfois une ablation chirurgicale de l'œil, la chimiothérapie (cisplatine, étoposide et vincristine[13]), le laser diode, la thermo-chimiothérapie, la cryothérapie, la radiothérapie ou la photocoagulation.
L'énucléation est souvent la seule option dans les formes non diffuses dans les pays en voie de développement. L'examen anatomopathologique de l'œil permet de voir si la tumeur est restée intra-oculaire.
La radiothérapie externe a été utilisée dès les années 1950[14] mais son utilisation augmente le risque de survenue d'un second cancer dans les années qui suivent[15]. Une radiothérapie plus ciblée, dite stéréotaxique, pourrait être un traitement d'appoint dans certaines formes[16].
Un contrôle régulier du fond d'œil et un suivi pédiatrique sont nécessaires.
Le comédien américain Peter Falk , célèbre notamment pour son rôle du lieutenant Columbo, a été atteint d'un rétinoblastome à l'âge de 3 ans, et a porté un œil de verre depuis cet âge et jusqu'à la fin de sa vie.
L’actrice française Claude Jade meurt de métastases hépatiques causées par ce cancer de l’œil le .[réf. nécessaire]
En France, RETINOSTOP[17] est l'association française de lutte contre le rétinoblastome.
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