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facteur d'orgues français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Prosper-Antoine Moitessier (1807-1867) est un facteur d'orgues français, installé à Montpellier durant le milieu du XIXe siècle.
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Né à Carcassonne le [1], d'un père luthier, il apprend, vers 1820, les premiers rudiments de son futur métier auprès d'un organier vosgien nommé Pilot. Il entre ensuite comme apprenti chez Nicolas Roy à Mirecourt. Puis il part se perfectionner à Paris chez un cousin, le facteur d'orgues Nicolas-Antoine Lété, ainsi que, pour la lutherie, auprès de Wuillaume, luthier de grand renom. En 1826 il revient à Carcassonne où il répare quelques instruments modestes, puis se rend, en 1830, à Montpellier où il épouse le Magdelaine Joséphine Anaïs Roger, fille d'un marchand d'instruments.
Là, en 1834 il réalise un "huit pieds" pour la chapelle du couvent de la Visitation, transféré en 1965 dans l'église Saint-Saturnin à Nissan-lez-Ensérune avec seulement une partie des jeux originels, les autres jeux ayant été répartis au collège d'Ardouane (près de Riols en Saint-Ponais) et à la chapelle du collège Saint-Roch de Montpellier ; et surtout, en 1836, on lui propose de relever l'orgue du temple protestant construit par Jean-Pierre Cavaillé, ce qui le fait connaître et lui permet de se voir confier la restauration de l'orgue de Jean-François L'Épine de l'ancienne cathédrale Saint-Fulcran de Lodève, Classé MH[2].
En 1837, face aux incertitudes de cette époque quant à la fixation d'un diapason universel pour les orgues, il adapte à l'orgue le mécanisme transpositeur que Roller avait inventé pour les pianos, suivant en cela l'exemple de son maître Lété au petit orgue d'accompagnement de Saint-Leu. Également en 1837, il présente à l'exposition de Montpellier un orgue de salon dont les soupapes pouvaient s'enlever à volonté et dont la soufflerie fournissait un vent toujours égal grâce à un levier compensateur agissant sur la table supérieure du réservoir, ce qui lui vaut une médaille d'or.
Vers 1847, il invente, pour la transmission entre les claviers et les sommiers, le premier système tubulaire ; il fonctionnait avec une dépression pneumatique et non pas à air comprimé, comme les systèmes tubulaires développés par la suite. Il le met en pratique, pour la première fois, à Notre-Dame de la Dalbade à Toulouse.
Il aurait contribué à former et conseiller (mais les sources manquent) un autre grand nom de la facture d'orgue française et fondateur d'une illustre dynastie, dernière représentante de l'école toulousaine de facture d'orgues, Théodore Puget.
À côté de son activité principale de facteur d'orgues, Moitessier continue néanmoins à pratiquer la lutherie. Ainsi, on peut voir au musée de la lutherie et de l'archèterie françaises de Mirecourt un violon double, violon-alto, daté de 1838, confirmant son esprit inventif.
Il décède le à Montpellier[3].
La "Belle Madame Moitessier" peinte par Ingres est la femme d'un cousin germain de Prosper-Antoine Moitessier. Le navigateur Bernard Moitessier est un arrière-petit-fils de Prosper-Antoine.
Lancé dès lors[Quand ?] dès lors comme facteur d'orgues, il ouvre de vastes ateliers employant plus de vingt ouvriers et les chantiers s'enchaînent :
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