Prieuré de Groenendael
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Le prieuré de Groenendael est, à l'origine, un simple ermitage, qui reçut, en 1343, deux chanoines de la collégiale de Bruxelles qui décidèrent de fonder une communauté de vie basée sur la règle de saint Augustin. C'est ainsi qu'est fondé, vers 1343, dans la forêt de Soignes, en Brabant, à 14 km au sud-est de Bruxelles, un monastère de chanoines augustins.
Ancien prieuré de Groenendael | |||
Présentation | |||
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Culte | Catholicisme | ||
Type | Ermitage avant 1343, puis monastère, puis prieuré au XVe siècle | ||
Début de la construction | vers 1343 | ||
Autres campagnes de travaux | 1450-1500 : fenêtres du cloître et grande église ; 1520 : palais servant de rendez-vous de chasse. | ||
Géographie | |||
Pays | Belgique | ||
Région | Région flamande | ||
Province | Province du Brabant flamand | ||
Commune | Hoeilaart | ||
Coordonnées | 50° 45′ 56″ nord, 4° 26′ 18″ est | ||
Géolocalisation sur la carte : Bruxelles
Géolocalisation sur la carte : Brabant flamand
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La fondation de Groenendael prospérait vers 1400, ayant essaimé à plusieurs reprises dans la forêt de Soignes, dès la seconde moitié du XIVe siècle. Ces fondations formaient ensemble, en 1402, la congrégation de Groenendael, rassemblant ainsi les prieurés et monastères brabançons. Charles Quint, accompagné de nombreuses têtes couronnées, passait fréquemment par Groenendael pour s'adonner à la chasse. Mais réduit au rang de prieuré au XVe siècle, puis supprimé car couvent inutile en 1784, par décret de l'empereur Joseph II, il fut démoli peu après.
Administrativement, Groenendael se trouve aujourd'hui dans la commune de Hoeilaart, dans le Brabant flamand (Région flamande de Belgique).
On peut situer le prieuré de Groenendael d'autrefois en bordure de la forêt de Soignes, à 14 km au sud-est de Bruxelles, dans le duché de Brabant. Au XXIe siècle, Groenendael se trouve administrativement dans la commune de Hoeilaart, localité du Brabant flamand de la Région flamande de Belgique.
Un simple ermitage établi par Jean de Busco[1], mentionné une première fois en 1304[2], reçoit trois chanoines de la collégiale de Bruxelles en 1343. Deux d'entre eux, Francon de Coudenberg (+1386) et le célèbre mystique Jan van Ruysbroeck (1293-1381) y fondent une communauté de vie basée sur la règle de saint Augustin[3],[4].
Francon de Coudenberg en est le premier prévôt et Ruysbroeck le premier prieur. Les liens de cette fondation avec l’ordre canonial de Saint-Augustin restent très lâches, malgré les tentatives faites par l’abbaye augustinienne de Saint-Victor (Paris).
La fondation de Groenendael prospère[5] vers 1400, et il s’y trouve alors une vingtaine de religieux de chœur, sans compter les convers et les « donnés » laïcs.
Arnold Gheyloven (vers 1375-1442), y entre au début du XVe siècle et y écrit son traité Gnotosolitos, sive Speculum conscientae, catéchèse destinée aux élèves qui se destinent à la prêtrise, ainsi que des traités de droit canonique[6] ; son traité d'éducation, Sompnium doctrinale, se termine par une description allégorique de la forêt de Soignes où se situe le prieuré[7].
Groenendael a essaimé dès la seconde moitié du XIVe siècle. Dans la forêt de Soignes même, on trouve[8] :
Les chanoinesses de Val-Sainte-Barbe (à Tirlemont) sont réformées par Corsendonck en 1403. Ces fondations forment ensemble, en 1402, la congrégation de Groenendael (à l’intérieur de l’ordre des chanoines de Saint-Augustin) rassemblant les prieurés et monastères brabançons.
Le prieuré de l’Overijssel (Windesheim) est postérieur à Groenendael, car fondé en 1387, quelques années après la mort de Gérard Groote. Son coutumier reçoit beaucoup des traditions introduites à Eemsteyn par un religieux venu de Groenendael[10]>. Cependant la Congrégation de Windesheim (ou Chapitre général) est approuvée par le pape Boniface IX en 1395. Cette antériorité fait que la congrégation de Groenendael s’y rallie en 1412, après à peine dix ans d’existence. Groenendael renonce à ses prérogatives de « chef de congrégation » et, redevenant prieuré, il abandonne son titre de monastère.
Le prieuré est reconstruit et agrandi entre les années 1450 et 1500. Son cloître, percé de fenêtres ogivales, est bordé par l'église, grand vaisseau d'une construction simple mais régulière. En 1520, Philippe de Clèves fait élever un palais près des bâtiments claustraux[N 3] qui sert souvent de rendez-vous de chasse à Charles Quint. L'infante Isabelle y séjourne aussi fréquemment et contribue à son embellissement. D'autre part, chaque dimanche des Rameaux, Philippe II d'Espagne vient au prieuré pour laver les pieds à douze pauvres[11].
Charles Quint, accompagné de nombreuses têtes couronnées, passait fréquemment par Groenendael pour s'adonner à son loisir favori, la chasse[N 4]. On a longtemps pu voir dans le prieuré un petit groupe de sept tilleuls, rappelant le souvenir d'un banquet qui eut lieu à l'issue d'une partie de chasse réunissant sept têtes couronnées[14] :
Le prieuré de Groenendael est supprimé car couvent inutile, en 1784, du fait du décret de l'empereur Joseph II, qui est également duc de Brabant. L'église et les autres bâtiments sont vendus et démolis trois ans plus tard, en 1787. Le mobilier est dispersé. Une tentative de restauration, faite par le conseil de Brabant (), échoue avec l’arrivée du pouvoir français. Le coup de grâce est donné par la loi du 15 fructidor, an V (1796). La démolition ultime intervient en 1825[11].
De ce magnifique ensemble ne subsistent plus que :
Le monastère possédait autrefois une bibliothèque importante. En 1540, on comptait déjà environ 1 350 manuscrits et imprimés[11]. Un dessin de Pierre Breughel, représentant le monastère, est conservé à Amsterdam.
NB: Tous les moyens de transport renseignés ci-dessous circulent tant en semaine que les samedis, dimanches et jours fériés.
L'arrêt Hoeilaart Groenendaal Brug, situé à environ 1 km de marche du Prieuré, est desservi par la ligne TEC no 366 Ixelles - Rixensart - Court-Saint-Étienne.
Depuis l'arrêt de bus, en venant de Bruxelles, passer sous le pont de Groenendael et suivre le fléchage routier pour Uccle. Le Prieuré est 600 m plus loin sur la gauche.
Principales correspondances du bus 366 avec la STIB :
Correspondances du bus 366 avec le chemin de fer :
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