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comic strip De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Pim Pam Poum (parfois orthographié Pim-Pam-Poum !) est le nom français d'un comic strip américain créé le par Rudolph Dirks dans The American Humorist, le supplément dominical du New York Journal de William Randolph Hearst, sous le titre « The Katzenjammer Kids ».
Pim Pam Poum The Katzenjammer Kids | |
Série | |
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Case de Rudolph Dirks publiée en 1901. | |
Auteur | Rudolph Dirks |
Genre(s) | Comic strip Humour |
Personnages principaux | Pim, Pam et Poum |
Pays | États-Unis |
Langue originale | Anglais américain |
Éditeur | King Features Syndicate |
Première publication | 1897 |
Adaptations | Marque de chaussures, courts métrages, produits dérivés |
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Dirks, un jeune Américain d'origine allemande, s'était inspiré, à la demande de Rudolph Block[1], l'éditeur responsable des comics au Journal, de Max et Moritz, la fameuse Bildergeschichte (histoire en images) de Wilhelm Busch parue quelque trente ans plus tôt. Systématisant ce qui sera ensuite reconnu comme les conventions les plus essentielles du nouveau médium (l'emploi séquentiel des cases, en premier lieu, mais aussi l'usage de phylactères[2],[3]), en inventant de nouvelles, The Katzenjammer Kids de Rudolph Dirks — et non le Yellow Kid de Richard Outcault — est considéré par de nombreux historiens comme la première véritable bande dessinée[4],[5].
Cette série est également connue pour son historique de publication : un litige entre le créateur et son premier éditeur a en effet débouché sur la coexistence de deux versions concurrentes de la même bande dessinée, avec les mêmes personnages principaux.
Pim Pam Poum est l'histoire d'une famille qui vit sur l'île tropicale imaginaire de Bongo, où règne un roi fainéant. Dans la version originale américaine, les personnages sont des immigrants allemands et s'expriment, avec un fort accent, dans un sabir anglo-germanique[6],[7]. Rudolph Dirks faisait ainsi un clin d'œil à ses propres origines familiales, d'ailleurs communes à Harold Knerr qui reprit la série chez Hearst. L'accent allemand est absent de la plupart des traductions françaises.
Très appréciée des lecteurs américains, la série est publiée dans les journaux de Hearst jusqu'en 1912, date à laquelle un conflit oppose l'auteur et son éditeur. Rudolph Dirks, scénariste et dessinateur de la série, souhaitait en effet prendre une année sabbatique en Europe avec son épouse. Hearst, s'opposant à ce qu'une série si populaire soit interrompue, décide de la confier à un autre auteur, Harold Knerr. Dirks publie alors sa série dans un journal concurrent, appartenant à Joseph Pulitzer. Un procès oppose les deux magnats de la presse, qui se conclut par la coexistence de deux séries parallèles, avec les mêmes personnages d'origine : The Captain and the kids, par Dirks, chez Pulitzer, et The Katzenjammer kids, par Knerr, chez Hearst. Le conflit autour de la série donne en effet lieu à une jurisprudence d'une importance capitale dans l'histoire de la bande dessinée américaine, en établissant qu'une série et ses personnages sont la propriété de leur éditeur et non de leur auteur d'origine. En effet, si le jugement autorise Dirks à continuer d'utiliser les personnages qu'il a créés, il perd le titre original de la série, qui demeure la propriété exclusive de Hearst[8]. Dirks doit rebaptiser sa série Hans and Fritz ; en 1918, alors que les États-Unis sont en guerre contre l'Allemagne, il change à nouveau le titre en The Captain and the Kids.
Les deux versions de la bande dessinée ont fait l'objet d'adaptations en dessin animé. The Katzenjammer Kids a été adapté, entre 1916 et 1918, par le studio de Hearst, International Film Service. L'adaptation en dessin animé de la version de Dirks, plus tardive, a eu davantage de longévité : la version animée de The Captain and the Kids a été produite, à partir de 1938, par Metro-Goldwyn-Mayer, avant de passer à la Warner.
La version de Harold Knerr, à laquelle s'ajoutent d'autres personnages créés par le nouvel auteur, est la plus connue en Europe.
La série de Dirks est initialement traduite en français sous le titre Les Méfaits des petits Chaperché[9], puis Les Garnements dans le journal Bravo !, dans Junior sous le titre Capitaine Fouchtroff et enfin sous le nom de Pim Pam Poum dans Le Journal de Mickey à partir de 1938. La série a également été publiée, à partir des années 1950, dans un périodique homonyme édité par Lug ; le journal fusionne ensuite avec un autre titre du même éditeur, Pipo, pour devenir Pim Pam Poum Pipo (Pipo n'étant pas un personnage de la même série, mais le protagoniste de la bande dessinée italienne Pipo et Concombre)[10].
En 1958, The Captain and the Kids est repris par John Dirks, fils de Rudoplh, qui en assure le dessin comme le scénario jusqu'à l'annulation de la série par United Feature Syndicate en 1979.
Ils sont reparus sous le titre original (The Katzenjammer Kids) dans les années 1970 dans Charlie Mensuel.
Cette série a fêté ses 116 ans d'existence en 2013, ce qui constitue le record absolu de longévité pour une série de bande dessinée publiée de manière continue.
Le mot Katzenjammer (traduction littérale « chats qui pleurent ») désigne la gueule de bois en allemand.
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