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juriste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Pierre de Brilhac, seigneur de Nouzières et vicomte de Gençay[1], est un magistrat français, né à Paris le [2], mort également à Paris le , premier président du Parlement de Bretagne du jusqu'à sa mort[3].
Premier président (d) Parlement de Bretagne | |
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- | |
René Lefebvre de La Faluère (d) |
Naissance | Paris |
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Décès |
(à 67 ans) Paris |
Activité |
La famille de Brilhac de Nouzières est une ancienne famille noble du Poitou[4]. Ses parents étaient Nicolas Chrétien de Brilhac de Nouzières, vicomte de Gençay (après héritage de son frère Pierre, et érection de cette baronnie en vicomté par lettres patentes en mai 1655), conseiller au Parlement de Paris († 1685), et dame Catherine Jeanne Auzanet (fille de Barthélemy Auzanet, célèbre avocat au Parlement de Paris). Ce Nicolas de Brilhac était un ami de Jean Racine, qui l'aurait consulté pour la rédaction de sa comédie des Plaideurs (1668)[5]. Le fils succéda à son père au Parlement de Paris en 1688. Le , il épousa Marie-Anne de Choüet de Genvreau (v. 1675- v. 1705), fille de Pierre Choüet, sieur de Genvreau, conseiller au Parlement de Bretagne. En 1703, il fut nommé premier président de ce Parlement en remplacement de René Lefebvre de La Faluère (1632-1708), qui vendit la charge 60 000 livres. En 1708, il épousa en secondes noces une Rennaise, fille d'un conseiller, Pélagie-Constance de Lys (1688- † ). De son premier mariage il avait eu une fille, Marie-Anne-Geneviève de Brilhac (1702- † )[6], qui épousa d'abord André-Joseph de Robien de Campson (1684- v. 1727), conseiller au Parlement de Bretagne, puis Jean-François Dinan de Coniac (1684-1739), exerçant la même fonction ; du second mariage il eut un fils qui fut aussi conseiller au Parlement de Bretagne[7].
Pendant les trente ans qu'il fut premier président, il se montra un serviteur zélé du gouvernement, ce qui ne lui valut pas que des sympathies, ni au sein du Parlement, ni dans la province en général. Sous la Régence, il tomba en disgrâce, et il dut se retirer sur ses terres du Poitou pendant trois ans, de 1716 à 1719.
Pendant ses années d'exil, une révolte fut menée par les nobles à partir de , tant aux États qu'au Parlement de Bretagne, contre la fixation sans débat du « don gratuit », impôt dû par la province à la couronne. Le maréchal de Montesquiou, alors gouverneur de Bretagne, mena la crise sans nuance[8]. Ce dernier se plaint de l'absence de chef au Parlement. Devant la révolte grandissante de la noblesse en , Brilhac est finalement appelé à reprendre ses fonctions[9].
Lors du grand incendie de Rennes en 1720 qui détruisit près de 900 maisons, le Parlement de Bretagne[10] est épargné, grâce à l'initiative de Pierre de Brilhac, qui fit emplir d’eau les plombes entourant le bâtiment. La reconstruction de la ville commença trois ans plus tard, sous la direction de Jacques Gabriel, architecte du roi. Par un arrêt du , le Conseil municipal dénomma les nouvelles rues et places créées. C'est alors que la voie joignant la place du Parlement et la place Royale (place de la Mairie) reçut le nom de « rue de Brilhac », qu'elle porte toujours. Dans la toponymie rennaise, Pierre de Brilhac a aussi donné son nom à l'hôtel de Brilhac (13, rue des Dames), construit au XVIIe siècle pour la famille Champion de Cicé, loué en 1676 par le Conseil municipal pour loger le duc de Chaulnes, gouverneur de la province, et racheté par le premier président au moment de son installation à Rennes.
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