Pierre Aubenque
philosophe français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Pierre Aubenque, né le à L'Isle-Jourdain et mort le à Versailles[1], est un philosophe français, surtout connu comme un commentateur d'Aristote et un historien de la métaphysique, inspiré par la lecture heideggerienne de la philosophie antique.
Pierre Aubenque
Directeur Centre Léon-Robin | |
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- | |
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Pierre Lucien Aubenque |
Nationalité | |
Formation |
École normale supérieure (à partir de ) |
Activité |
A travaillé pour |
Université de Hambourg Université de Franche-Comté Université de Montpellier Université Paris-Sorbonne Université d'Aix-Marseille (d) |
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Distinctions |
Biographie
Pierre, Lucien (‹ Pierre-Lucien ›)[2],[3] Aubenque naît le [2] à L'Isle-Jourdain[2],[4],[5]. Il est le fils d'un instituteur[6]. Il suit ses études primaires et secondaires à Toulouse[2]. Après la khâgne de Toulouse, il est reçu premier à l'École normale supérieure[4]. En , il est reçu premier à l'agrégation de philosophie[2],[4],[6],[7]. De à , il est pensionnaire (54e promotion) de la fondation Thiers[2],[4],[6],[8],[9] : boursier-chercheur, il y commence ses travaux de doctorat[4]. De à , il est assistant de philosophie à l'université de Montpellier[2],[4]. De à , il est chargé d'enseignement à l'université de Besançon[2]. En , il devient docteur ès lettres[2] en soutenant sa thèse principale sur le Problème de l'être chez Aristote. De à , il reste à Besançon comme maître de conférences[2] puis professeur[2]. De à , il est professeur à la faculté des lettres de l'université d'Aix-Marseille[2],[4]. De à , il est professeur à l'université de Hambourg[2],[4]. En et , il est professeur de philosophie à l'université de Paris[2]. De [N 1] à son éméritat en , il est professeur d'histoire de la philosophie ancienne à l'université Paris-Sorbonne[2],[4]. De à , il enseigne, en tant que professeur invité régulier, à l'université de Leipzig[4],[8].
Pour les Stoïciens, volume de la Bibliothèque de la Pléiade paru en , il révise la traduction du livre II de la Nature des dieux de Cicéron[5] et celle du Traité du destin[5] ainsi que celle des Entretiens d'Épictète[5]. En , il publie chez Beauchesne, le débat de Davos entre Martin Heidegger et Ernst Cassirer[5] mais l'ouvrage sera retiré de la vente et pilonné sur demande des ayants droit de Heidegger[5]. Pour l'Encyclopædia Universalis, il est l'auteur de l'article sur « Aristote », de ceux sur la « physis » et le « syllogisme » ainsi que de développements sur la « naissance de la philosophie » dans l'Antiquité et « Rome et la pensée grecque » dans la Rome antique[10].
En , il devient membre de l'Association pour l'encouragement des études grecques en France[11] ; en , il la présidera[12]. De à , il dirige le centre Léon-Robin de recherches sur la pensée antique[4],[13]. De à , il est secrétaire général de l'Institut international de philosophie (IIP)[14],[15]. En -, il occupe la chaire de métaphysique Étienne-Gilson à l'Institut catholique de Paris (ICP)[16],[8],[17].
Deux mélanges lui sont offerts[18] : Herméneutique et ontologie en [19] puis Ontologie et dialogue en à l'occasion de son 70e anniversaire[19].
De à , il est directeur de la revue Les Études philosophiques [20]. De à sa mort, il est membre du comité scientifique la revue Philosophie antique[6].
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Honneurs et distinctions
En , Aubenque reçoit le prix de l'Association pour l'encouragement des études grecques en France pour sa thèse sur Le problème de l'être chez Aristote[21].
Il reçoit trois doctorats honoris causa : en , de l'université de Leipzig[4],[8] ; le même année, de l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle[16],[8],[22] ; et en , de l'université Laval[16],[8],[23].
Histoire de la métaphysique
Aubenque a insisté sur le fait que, dans sa Métaphysique, Aristote semble présenter une dualité d'inspiration entre deux projets distincts. La science qu'il veut y fonder est en effet tantôt l'ontologie, c'est-à-dire la science de « l'être en tant qu'être », ou de ce qui fait que l'être est dans un sens général ; tantôt une science particulière qui a pour objet « le genre le plus éminent » de l'être, c'est-à-dire le divin, et qui serait la théologie,.
Il a notamment montré que le concept d'analogie de l'être utilisé par Thomas d'Aquin était une reconstruction qui ne se trouvait pas chez Aristote.
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Œuvres
- Le problème de l'être chez Aristote, Paris, PUF, 1962.
- La prudence chez Aristote, Paris, PUF, 1963.
- Sénèque, Paris, 1964.
- La prudence chez Kant, Paris, Revue de métaphysique et de morale, 1975.
- Histoire de la philosophie, Paris, 1979: contribution pour le commentaire d'Aristote.
- Concepts et catégories dans la pensée antique, (éditeur) Paris, 1980.
- Aristote et les choses humaines, suivi de La politique stoïcienne, Paris, Didier, 1998. (Préface)
- « Aristote », in Dictionnaire des philosophes, Paris, Encyclopædia Universalis/Albin Michel, 1998.
- Faut-il déconstruire la métaphysique ?, Paris, PUF, coll. de métaphysique, Chaire Étienne Gilson, 2009.
- Problèmes aristotéliciens. Philosophie théorique, Paris, Vrin, coll. « Bibliothèque d'histoire de la philosophie », 2009.
- Problèmes aristotéliciens. Philosophie pratique, Paris, Vrin, coll. « Bibliothèque d'histoire de la philosophie », 2011.
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Notes et références
Voir aussi
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