Pierre Aubenque

philosophe français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Pierre Aubenque, né le à L'Isle-Jourdain et mort le à Versailles[1], est un philosophe français, surtout connu comme un commentateur d'Aristote et un historien de la métaphysique, inspiré par la lecture heideggerienne de la philosophie antique.

Faits en bref Directeur Centre Léon-Robin, 1973-1990 ...
Pierre Aubenque
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Fonction
Directeur
Centre Léon-Robin
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 90 ans)
VersaillesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Pierre Lucien AubenqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
École normale supérieure (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions
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Biographie

Pierre, Lucien ( Pierre-Lucien )[2],[3] Aubenque naît le [2] à L'Isle-Jourdain[2],[4],[5]. Il est le fils d'un instituteur[6]. Il suit ses études primaires et secondaires à Toulouse[2]. Après la khâgne de Toulouse, il est reçu premier à l'École normale supérieure[4]. En , il est reçu premier à l'agrégation de philosophie[2],[4],[6],[7]. De à , il est pensionnaire (54e promotion) de la fondation Thiers[2],[4],[6],[8],[9] : boursier-chercheur, il y commence ses travaux de doctorat[4]. De à , il est assistant de philosophie à l'université de Montpellier[2],[4]. De à , il est chargé d'enseignement à l'université de Besançon[2]. En , il devient docteur ès lettres[2] en soutenant sa thèse principale sur le Problème de l'être chez Aristote. De à , il reste à Besançon comme maître de conférences[2] puis professeur[2]. De à , il est professeur à la faculté des lettres de l'université d'Aix-Marseille[2],[4]. De à , il est professeur à l'université de Hambourg[2],[4]. En et , il est professeur de philosophie à l'université de Paris[2]. De [N 1] à son éméritat en , il est professeur d'histoire de la philosophie ancienne à l'université Paris-Sorbonne[2],[4]. De à , il enseigne, en tant que professeur invité régulier, à l'université de Leipzig[4],[8].

Pour les Stoïciens, volume de la Bibliothèque de la Pléiade paru en , il révise la traduction du livre II de la Nature des dieux de Cicéron[5] et celle du Traité du destin[5] ainsi que celle des Entretiens d'Épictète[5]. En , il publie chez Beauchesne, le débat de Davos entre Martin Heidegger et Ernst Cassirer[5] mais l'ouvrage sera retiré de la vente et pilonné sur demande des ayants droit de Heidegger[5]. Pour l'Encyclopædia Universalis, il est l'auteur de l'article sur « Aristote », de ceux sur la « physis » et le « syllogisme » ainsi que de développements sur la « naissance de la philosophie » dans l'Antiquité et « Rome et la pensée grecque » dans la Rome antique[10].

En , il devient membre de l'Association pour l'encouragement des études grecques en France[11] ; en , il la présidera[12]. De à , il dirige le centre Léon-Robin de recherches sur la pensée antique[4],[13]. De à , il est secrétaire général de l'Institut international de philosophie (IIP)[14],[15]. En -, il occupe la chaire de métaphysique Étienne-Gilson à l'Institut catholique de Paris (ICP)[16],[8],[17].

Deux mélanges lui sont offerts[18] : Herméneutique et ontologie en [19] puis Ontologie et dialogue en à l'occasion de son 70e anniversaire[19].

De à , il est directeur de la revue Les Études philosophiques [20]. De à sa mort, il est membre du comité scientifique la revue Philosophie antique[6].

Il meurt le [16],[5],[8] à Versailles[16],[8].

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Honneurs et distinctions

En , Aubenque reçoit le prix de l'Association pour l'encouragement des études grecques en France pour sa thèse sur Le problème de l'être chez Aristote[21].

Il reçoit trois doctorats honoris causa : en , de l'université de Leipzig[4],[8] ; le même année, de l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle[16],[8],[22] ; et en , de l'université Laval[16],[8],[23].

Histoire de la métaphysique

Aubenque a insisté sur le fait que, dans sa Métaphysique, Aristote semble présenter une dualité d'inspiration entre deux projets distincts. La science qu'il veut y fonder est en effet tantôt l'ontologie, c'est-à-dire la science de « l'être en tant qu'être », ou de ce qui fait que l'être est dans un sens général ; tantôt une science particulière qui a pour objet « le genre le plus éminent » de l'être, c'est-à-dire le divin, et qui serait la théologie,.

Il a notamment montré que le concept d'analogie de l'être utilisé par Thomas d'Aquin était une reconstruction qui ne se trouvait pas chez Aristote.

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Œuvres

  • Le problème de l'être chez Aristote, Paris, PUF, 1962.
  • La prudence chez Aristote, Paris, PUF, 1963.
  • Sénèque, Paris, 1964.
  • La prudence chez Kant, Paris, Revue de métaphysique et de morale, 1975.
  • Histoire de la philosophie, Paris, 1979: contribution pour le commentaire d'Aristote.
  • Concepts et catégories dans la pensée antique, (éditeur) Paris, 1980.
  • Aristote et les choses humaines, suivi de La politique stoïcienne, Paris, Didier, 1998. (Préface)
  • « Aristote », in Dictionnaire des philosophes, Paris, Encyclopædia Universalis/Albin Michel, 1998.
  • Faut-il déconstruire la métaphysique ?, Paris, PUF, coll. de métaphysique, Chaire Étienne Gilson, 2009.
  • Problèmes aristotéliciens. Philosophie théorique, Paris, Vrin, coll. « Bibliothèque d'histoire de la philosophie », 2009.
  • Problèmes aristotéliciens. Philosophie pratique, Paris, Vrin, coll. « Bibliothèque d'histoire de la philosophie », 2011.
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Notes et références

Voir aussi

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