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compositeur et organiste belge De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Philippe Boesmans, né le à Tongres et mort le à Bruxelles, est un compositeur belge d'origine flamande. Initié à la musique sérielle puis au spectralisme, il est reconnu pour ses opéras à partir des années 1980, principalement créés dans l'institution belge qui l'intègre en résidence, La Monnaie de Bruxelles.
Naissance |
Tongres (Province de Limbourg (Belgique)) |
---|---|
Décès |
(à 85 ans) Bruxelles, Belgique |
Activité principale | compositeur |
Style | musique contemporaine |
Activités annexes | pianiste, musicien |
Années d'activité | 1959-2022 |
Collaborations | Musiques nouvelles |
Formation | conservatoire royal de Liège |
Récompenses | prix Italia 1971 |
Œuvres principales
Scènes principales
Né le à Tongres en Belgique et néerlandophone de naissance[1], Philippe Boesmans, chez qui une passion pour Richard Wagner à partir de l'adolescence déclenche une vocation musicale[2], étudie le piano au Conservatoire royal de Liège où il entre à l'âge de seize ans[3]. Il y obtient le premier prix de piano en 1957[3]. Il est initié dans un premier temps par Pierre Froidebise, en particulier à la musique sérielle et aux musiques anciennes, ainsi qu'aux compositeurs qui lui sont contemporains tels qu'Olivier Messiaen et Karlheinz Stockhausen[3],[2].
Par la suite, il part pour Bruxelles et se forme auprès de Stefan Askenase[3], puis entre en contact à la fin des années 1950 avec les spécialistes du postsérialisme Henri Pousseur, André Souris et Célestin Deliège[3]. Sur les conseils de Stegan Askenase, il se détourne d'une carrière de pianiste et se concentre sur la composition, domaine dans lequel il devient autodidacte[3]. À partir de 1962, il travaille au sein du Centre de recherches musicales de Wallonie et il est producteur à la Radio-télévision belge de Bruxelles[3]. Durant les années 1962-1963, il suit des cours d'été à Darmstadt et participe à la fondation de l'ensemble Musiques nouvelles avec Henri Pousseur, Pierre Bartholomée et Jean-Louis Robert[3],[2], dans lequel il est pianiste. En parallèle, il s'intéresse au théâtre à Bruxelles et à Liège[2].
Il obtient en 1971 le prix Italia pour son œuvre Upon La-Mi, une pièce vocale, créée par Claude Lombard au palais des Beaux-Arts de Bruxelles avec la Société philharmonique[2], ce qui déclenche sa notoriété en tant que compositeur[3]. Si le compositeur se pose dans un premier temps comme un avant-gardiste avec un ouvrage comme Upon La-Mi, il écrit en 1979 sa première composition pour théâtre musical, Attitudes, créé 1979 à La Monnaie[2].
Dès 1980, Philippe Boesmans est repéré par le directeur de La Monnaie de Bruxelles, Gerard Mortier, qui cherche alors à renouveler la création lyrique[2]. Travaillant alors avec Pierre Mertens sur un ouvrage autour de la vie de Gilles de Rais, le compositeur écrit son premier opéra, La Passion de Gilles, qui voit dans ce travail un défi pour, selon ses mots, « en finir avec l'opéra », imaginant cet ouvrage comme son premier et dernier du genre[2]. Seulement, il continue de travailler avec l'institution belge, et en 1989, le compositeur propose une orchestration de L'incoronazione di Poppea du compositeur baroque Claudio Monteverdi, renommée Poppea e Nerone pour l'occasion, et mis en scène par le suisse Luc Bondy[2], qui marquera le début d'une collaboration étroite entre les deux hommes autour de ses ouvrages lyriques[1]. Il devient compositeur en résidence à La Monnaie, qui continue de lui commander des ouvrages, surtout des opéras, dont Reigen d'après La Ronde d'Arthur Schnitzler, créé en 1993[4]. En tout, le compositeur écrit pour l'institution belge six de ses huit opéras, qui les fait créer entre 1983 et 2022. Le compositeur travaille par la suite avec le metteur en scène français Joël Pommerat, qui écrit le livret de Au monde et de Pinocchio (opéra), créés en 2014 et 2017[1].
Les œuvres de Philippe Boesmans ont été jouées dans de nombreuses maisons d’opéra européennes, dont le Liceu de Barcelone[5], Darmstadt, Varsovie, Bruxelles, Metz et Avignon. Ses opéras sont régulièrement recréés sur des scènes d'envergure continentales, telles que l'Opéra de Strasbourg en 1993 pour une nouvelle production de Reigen, reprise au Théâtre du Châtelet à Paris l'année suivante[2].
Après la première de l'opéra Au monde le , le directeur de la Monnaie, Peter de Caluwe a dévoilé une « pastille » au nom du compositeur dans la salle de la Monnaie, en dessous de la loge royale, aux côtés des grands noms de l’opéra tels Mozart et Verdi[réf. souhaitée].
Philippe Boesmans devenu une figure majeure de l'opéra contemporain du tournant des xxe et xxie siècle[2], meurt le à l'âge de 85 ans à Bruxelles où il résidait[6],[7].
Philippe Boesmans, malgré le milieu dans lequel il apprend et partage la musique, sériel et post-sériel, reste attaché durant sa carrière au son acoustique des instruments ainsi qu'au timbre, dans la lignée de la mouvance du spectralisme[3],[2]. Il conserve dans sa musique la consonance, le rythme et l'expressivité, n'hésitant pas à exploiter la tradition pour son propre langage musical[3]. Parfois à rebours de l'avant-garde, le compositeur reste attaché aux musiques du grand répertoire, du baroque de Claudio Monteverdi au romantisme de Richard Wagner[1].
Son multilinguisme (néerlandophone, francophone, germanophone) et ses influences artistiques ancrent son style et ses choix dans le monde germanique[1] : plusieurs de ses opéras sont en allemand et d'inspiration germanique et il travaille avec Luc Bondy, suisse également bilingue franco-allemand[1].
L'œuvre de Philippe Boesmans est marqué par le succès de ses opéras mais comporte également un grand nombre de compositions instrumentales et orchestrales[1].
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