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professeur, consultant américain en management d'entreprise, auteur et théoricien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Peter Ferdinand Drucker, né le à Vienne en Autriche, mort le à Claremont en Californie aux États-Unis, est un professeur, consultant américain en management d'entreprise, auteur et théoricien.
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Il est à l'origine de nombreux concepts utilisés dans le monde de l'entreprise, comme l'esprit d'entreprise et l'innovation systématique.
Son père est un haut fonctionnaire du ministère de l'Économie austro-hongrois et sa mère est médecin. La maison familiale est le lieu de rencontre d'intellectuels, de hauts fonctionnaires, d'hommes politiques, de scientifiques ou d'économistes comme Joseph Schumpeter, Ludwig von Mises et Friedrich Hayek, ce que Peter Drucker qualifiera comme son « école ».
En 1927, à la fin de ses études secondaires, il part pour Hambourg pour une année de formation dans un établissement de négoce, puis suit des études de droit à Francfort où il obtient un doctorat en droit public et en droit international. Il se passionne pour la littérature et la philosophie, dont Kierkegaard.
En parallèle, il mène une activité de journaliste financier pour le Frankfurter General-Anzeiger dont il deviendra en quelques années un des rédacteurs chargé des affaires étrangères et de l'économie.
Il n'a que 20 ans à peine lorsqu'il décroche un entretien avec Hitler avant son arrivée au pouvoir. À la suite de cet entretien, il publiera plusieurs textes expliquant pourquoi on doit s'opposer au totalitarisme. Il devient proche des milieux conservateurs allemands opposés au nazisme et du juriste Carl Schmitt.
Il émigre en Angleterre dès avril 1933 peu après l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Il y est journaliste, puis économiste pour une banque à Londres où il assiste aux célèbres séminaires de Keynes à Cambridge. Il se marie avec Doris Schmidt, une émigrée autrichienne, connue à l'université de Francfort et avec qui il s'installe aux États-Unis juste avant le début de la Seconde Guerre mondiale.
Il devient professeur de science politique et de philosophie au Bennington College.
En 1943, il est naturalisé citoyen américain. Il écrit deux ouvrages qui sont de brillantes critiques sociales et politiques et le font connaître.
Il est remarqué par le PDG de General Motors, Alfred P. Sloan, qui le fait venir à ses côtés comme conseiller pour la politique et l'organisation de son groupe automobile. Il va y passer presque deux ans, assistant aux conseils d'administration, visitant les usines, décortiquant les process et interviewant les cadres supérieurs comme les ouvriers. De cette expérience, il va publier en 1945, Concept of the Corporation, un livre qui fait date, le premier ouvrage qui décortique l'organisation managériale d'une entreprise. Il vient de créer le métier de consultant d'entreprise qu'il va poursuivre dans d'autres sociétés américaines — grands groupes ou start-up — pendant plus de 60 ans.
Il travaille également pour conseiller des associations, des organisations caritatives ou des administrations. Il sera ainsi appelé par le président Eisenhower après la guerre de Corée pour étudier le système éducatif coréen. Il conseillera également des associations médicales américaines.
Il enseigne le management à la New York University de 1950 à 1971. De 1971 à sa mort, il occupe la chaire de management et science sociale de l'université de Claremont en Californie au sein de la Graduate Management School qu'il a créée avec l'entrepreneur et grande fortune japonaise Masatoshi Ito et qui portera leur nom à partir de 1987 (la Peter F. Drucker and Masatoshi Ito Graduate School of Management).
Il écrit pour différents journaux et revues économiques américains.
Jusqu'à 90 ans passés, il continue d'exercer son activité de consultant pour entreprises mais privilégie des organisations à but non lucratif notamment au sein de sa fondation, la fondation Peter F. Drucker pour un management non lucratif, qu'il présida de 1990 à 2002.
Il reçoit en , la médaille présidentielle de la Liberté du président américain George W. Bush pour l'ensemble de son œuvre.
Peter Drucker meurt le dans sa résidence de Claremont à près de 96 ans.
Il est un des rares théoriciens du management à avoir eu à la fois l'écoute des milieux d'affaires et un succès public mondial avec plus de 6 millions de livres vendus, ce qui lui a valu le surnom de « pape du management ».
De son propre aveu, très influencé par Xénophon et sa Cyropédie.
Dans Management, 1973, p. 64
Il a consacré un livre au sujet de l'entrepreneuriat (Entrepreneurship): Innovation and Entrepreneurship: Practice and Principles (1985) traduit avec un avant-propos spécifique à l'édition française : Les entrepreneurs, Pluriel, 1985
Reprend le concept d'entrepreneur de Jean-Baptiste Say et de Joseph Schumpeter.
Peter Drucker s'est intéressé à l'innovation durant trente ans, de La Pratique de la Direction des Entreprises aux Entrepreneurs en passant par Que sera demain ?…
Pour lui, l'entreprise a deux fonctions essentielles, et deux seulement : le marketing et l'innovation.« Le marketing et l'innovation produisent des résultats, le reste n'est que dépenses (Peter Drucker) ». Pour lui, l'innovation systématique requiert la volonté de considérer le changement comme une opportunité.
Il a clos sa réflexion avec son livre : Innovation and Entrepreneurship: Practice and Principles (1985) traduit avec un avant-propos spécifique à l'édition française : Les entrepreneurs, Pluriel, 1985
Les Entrepreneurs, p. 56-176. Dans l'ordre de facilité et de fiabilité
La fermeture Eclair, le stylo à bille, la brosse à dents électrique, la languette des canettes, etc.
L'idée centrale:
Un thème récurrent. The Effective Executive (1967). Management (1973)
De la fin des années 1930 jusqu'à sa mort, Peter Drucker a écrit 36 livres :
Peter Drucker a aussi régulièrement collaboré à plusieurs journaux et revues économiques
Son premier ouvrage est une étude sur Friedrich Julius Stahl, parlementaire juif allemand et philosophe du droit, étude qui sera censurée et brûlée par les nazis à leur arrivée au pouvoir. Dans ses premières années américaines, il publie deux ouvrages, analyses sociales et politiques, The End of Economic Man en 1939, une critique du système économique ayant conduit au nazisme et The Future of Industrial Man en 1942.
Après son expérience de consultant chez General Motors, il publie son premier ouvrage sur le management Concept of corporation en 1949, Il y décrit comment le mode de direction de cette société ainsi que celle d'IBM et de General Electric sont à l'origine de leur succès. Il va poursuivre pendant 60 ans l'étude du management de l'entreprise, défrichant de nombreux aspects de cette nouvelle « science de l'entreprise » qu'il a contribué à créer. Il va être l'un des premiers à traiter les thèmes de l'innovation, du management des savoirs ou du respect des « stakeholders » (les parties prenantes : salariés, actionnaires et clients).
On retrouve plusieurs idées-forces dans ses différents travaux :
Il était reconnu pour la clarté de sa pensée, sa largeur de vues et sa capacité à restituer en langage simple des problèmes complexes d'entreprise. S'il fut souvent admiré pour la continuité d'une réflexion sans cesse renouvelée, il fut néanmoins boudé par le milieu de la recherche universitaire. Sa manière de penser multi-disciplinaire, son refus de tout jargon ou de références académiques le rendait suspect pour de nombreux chercheurs. Mais il obtint en 2003 une distinction de l'Academy of Management Executive. Il est un des rares théoriciens du management à avoir eu à la fois l'écoute des milieux d'affaires et le succès public, ce qui lui valut le surnom de Pape du management qui ne correspondait pas avec la modestie de son style de vie.
Dans un de ses derniers ouvrages Au-delà du Capitalisme, Drucker bien que restant un farouche défenseur du libre-marché, remet en cause certains aspects du capitalisme. Pour lui, la recherche du gain financier ne devait pas primer sur la création de valeur. Il sera ainsi très critique sur les dirigeants et les investisseurs de start-up pendant la « bulle Internet ». Un de ses travaux les plus controversés porta sur la rémunération : il déclara que le management général ne devrait pas être rémunéré plus de 20 fois la rémunération la plus basse de l'entreprise qu'il dirige. Cela lui créa quelques ennemis dans un milieu des dirigeants plutôt admiratif de son œuvre.
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