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parti politique du Japon De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Parti démocrate progressiste (民進党, Minshintō , PDP), officiellement traduit en anglais par The Democratic Party (DP) et abrégé en japonais par 民進 (Minshin), a été l'un des deux principaux partis politiques du Japon, créé le pour être la principale force d'opposition au gouvernement dominé par le Parti libéral-démocrate, et marginalisé à partir de septembre 2017 en raison de divisions quant à la stratégie à adopter pour les élections législatives d'.
Parti démocrate progressiste 民進党 The Democratic Party | ||||||||
Logotype officiel. | ||||||||
Présentation | ||||||||
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Président | Kōhei Ōtsuka | |||||||
Fondation | ||||||||
Fusion de | PDJ et PR | |||||||
Disparition | ||||||||
Scission dans | PDC et PE | |||||||
Fusionné dans | PDP | |||||||
Siège | 1-11-1 Nagata-chō, Chiyoda-ku, Tokyo 100-0014 | |||||||
Secrétaire général | Teruhiko Mashiko | |||||||
Président du Conseil des Affaires de la Diète | Hirofumi Hirano | |||||||
Président du groupe à la Chambre des représentants | Hirofumi Hirano | |||||||
Président du groupe à la Chambre des conseillers | Toshio Ogawa | |||||||
Positionnement | Centre à centre gauche | |||||||
Idéologie | Attrape-tout Social-libéralisme[1] Constitutionnalisme[1] Multiculturalisme[1] Pacifisme[1] |
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Couleurs | bleu | |||||||
Site web | https://www.minshin.jp/ | |||||||
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Il est issu de la fusion de l'ancien premier parti d'opposition, le Parti démocrate du Japon (民主党, Minshutō ) — fondé en 1996 avant de s'élargir en 1998 et 2003, il n'a été au pouvoir que de 2009 à 2012 — et du plus petit Parti de la restauration (維新の党, Ishin no tō ) fondé en 2014 par la réunion de l'Association pour la restauration du Japon et du Parti de l'unité, eux-mêmes de créations récentes.
Généralement placé au centre ou au centre gauche de l'échiquier politique japonais, ses différentes tendances défendent des idéologies allant du libéralisme économique à la social-démocratie, mais partagent une vision commune concernant la critique de la haute administration d'État, la défense d'une sortie progressive du nucléaire civil, un certain progressisme social et la promotion du multiculturalisme. Il est lié, comme l'était avant lui le Parti démocrate du Japon, à la Confédération syndicale japonaise (日本 労働組合 総連合会, Nihon Rōdōkumiai Sōrengōkai ), ou RENGO (連合 ), premier syndicat du Japon[2].
Une majorité de ses membres (de l'aile droite) ont rejoint le Parti de l'espoir, tandis que l'aile gauche a formé le Parti démocrate constitutionnel, qui a cependant obtenu un peu plus de députés que son rival lors des législatives. Le Parti démocrate progressiste réussit tout de même à remporter 14 sièges. La fusion entre le PDP et le Parti national (scission de la majorité du Parti de l'espoir) a lieu le , pour former le Parti démocrate du peuple. La majorité de ce dernier rallie en le Parti démocrate constitutionnel, permettant la réunification de la plupart des factions de l'ancien Parti démocrate progressiste.
Après trois victoires successives du Parti libéral-démocrate de Shinzō Abe aux élections législatives du , lors du renouvellement de la moitié de la Chambre des conseillers du puis aux nouvelles élections législatives du , de plus en plus de voix se sont élevées au sein de l'opposition japonaise afin de la recomposer et pour constituer une force combattive. En effet, ces trois scrutins ont marqué aussi des échecs importants pour les principaux partis du centre ou du centre-gauche. Tout particulièrement, celui de 2012 a été interprété par les analystes comme par les hommes politiques de tous camps comme un vote sanction contre le Parti démocrate du Japon après trois années de gestion chaotique plutôt que comme un vote d'adhésion au programme de Shinzō Abe[3]. Puis, les résultats électoraux de 2013 et 2014 ont été analysés comme la conséquence d'une incapacité pour les forces d'opposition à proposer une alternative crédible face à un Cabinet Abe resté assez populaires en raison d'une stabilité politique inédite depuis six ans et d'une certaine reprise économique[4],[5].
Les appels à la fusion ou tout moins au rapprochement se multiplient au sein de trois partis politiques :
Le mouvement vers la fusion s'accélère à partir de la fin de l'année 2015. Ainsi, en , le PDJ et le Parti de la restauration forment des groupes parlementaires communs à la Diète du Japon[11]. Puis, l'accord de fusion dans un nouveau parti est signé le , en vue du renouvellement de la moitié de la Chambre des conseillers du [12]. Du 4 au , les deux partis appellent le public à faire des propositions pour le nom de cette nouvelle entité sur le site internet du PDJ ou par fax[13], suivi de sondages menés séparément qui aboutissent au choix de Minshintō (民進党), soit littéralement « Parti démocrate progressiste ». Celui-ci est annoncé publiquement le [14]. Quatre jours plus tard, The Democratic Party est annoncé comme la version officielle en anglais du nom du parti[15]. Le 22 mars suivant, c'est au tour de quatre des cinq députés de l'Association de rassemblement pour les réformes (qui se dissout le 25 mars) d'annoncer leur ralliement à ce mouvement[16].
Le congrès fondateur du Parti démocrate progressiste se tient au Shinagawa Prince Hotel dans l'arrondissement de Shinagawa de Tokyo le . À cette occasion, plusieurs membres de la direction du PDJ conservent la même position au sein de l'exécutif du PDP, à commencer par Katsuya Okada qui en devient le président, Akira Nagatsuma et Renhō les présidents délégués, Yukio Edano le secrétaire général. Kenji Eda, le créateur du Parti de l'unité puis du Parti de la restauration, devient lui-aussi président délégué. Afin d'incarner un certain renouveau, la députée quadragénaire Shiori Yamao, une ancienne enfant-star s'étant fait connaître pour ses attaques contre la politique sociale du gouvernement Abe, est nommée présidente du Comité de recherche politique (chargé de réfléchir à la ligne du parti et d'en établir le programme)[17].
Le Parti démocrate progressiste est marginalisé à partir du , lorsque son président Seiji Maehara et l'essentiel des instances dirigeantes du parti ont décidé de dissoudre son groupe parlementaire à la Chambre des représentants et ont appelé ses membres à se présenter sous l'étiquette du Parti de l'espoir du gouverneur de Tokyo Yuriko Koike pour les élections législatives japonaises de 2017[18].
Cependant, le président délégué, Yukio Edano, opposé à ce ralliement à un parti conservateur sur les questions de société et de sécurité, annonce le créer un nouveau mouvement, le Parti démocrate constitutionnel, pour rassembler l'aile gauche de l'ancien Parti démocrate progressiste[19].
Le Parti démocrate constitutionnel remporte finalement plus de sièges que le Parti de l'espoir. Le Parti démocrate progressiste réussit tout de même à remporter 14 sièges. La fusion entre le PDP et le Parti national (scission de la majorité du Parti de l'espoir) a lieu le , pour former le Parti démocrate du peuple[20]. La majorité de ce dernier rallie en le Parti démocrate constitutionnel, permettant la réunification de la plupart des factions de l'ancien Parti démocrate progressiste.
Par tradition, le Premier ministre du Japon est le dirigeant du parti politique qui possède la majorité au parlement. Le président (代表, daihyō , littéralement « représentant ») du PDP avait, de ce fait, vocation a devenir le Premier ministre du Japon si le mouvement avait emporté des élections législatives. Sinon, il constitue de facto le chef de l'opposition parlementaire, comme ce fut le cas pendant la totalité de l'existence du parti de à .
Le président est élu lors d'un scrutin interne au parti, puis désigne l'ensemble des membres de l'exécutif ainsi que ceux du contre-gouvernement, le Cabinet suivant du Japon.
Lors du congrès fondateur du PDP le , Katsuya Okada a été élu comme premier président par les parlementaires de ce nouveau parti. Ce premier mandat, de fait temporaire, court initialement jusqu'au (ce qui correspondait déjà à la fin de son mandat régulier à la présidence du PDJ). Ainsi, la première élection présidentielle démocratique du mouvement doit être organisée autour de cette date. Katsuya Okada a, dès le lancement du PDP, annoncé qu'il ne se représenterait pas à sa propre succession si le parti ne progressait pas d'une manière ou d'une autre lors du renouvellement de la moitié de la Chambre des conseillers du [21]. Les résultats de ce scrutin étant effectivement en demi-teinte pour l'opposition, qui progresse un peu mais n'empêche pas le gouvernement Abe d'avoir la majorité des deux tiers dans les deux chambres, Katsuya Okada annonce ne pas se représenter à la tête du parti.
Lors des premières élections démocratiques à la présidence, le , la conseillère Renhō, jusque-là présidente déléguée du parti et soutenue par la direction sortante, est élue avec 503 points sur 849 contre 230 à Seiji Maehara et 116 à Yūichirō Tamaki. Après avoir été critiquée pour des résultats jugés mauvais aux élections pour l'Assemblée métropolitaine de Tokyo du , Renhō démissionne le . Lors du scrutin organisé par le parti pour lui trouver un successeur le , le représentant Seiji Maehara est cette fois élu par 502 points sur 834 contre 332 à Yukio Edano. Seiji Maehara démissionne à son tour le , après avoir tenté en vain une fusion avec le Parti de l'espoir pour les élections législatives du , stratégie qui a emmené le parti à ne présenter aucun candidat sous son étiquette propre (les quelques députés réélus l'ont été en tant qu'indépendants, officiellement) et à être marginalisé au sein de l'opposition[22]. Le lendemain, les derniers parlementaires du PDP se réunissent pour acter l'arrivée à la présidence de Kōhei Ōtsuka, un membre de la Chambre des conseillers relativement peu connu du grand public mais considéré comme un bon connaisseur de la gestion du parti, avec pour mission principale de le relancer[23].
Les membres du bureau central du parti sont nommés par le président du parti. La direction actuelle a été nommée le à la suite de l'élection de Kōhei Ōtsuka à la tête du parti lors de la réunion générale du :
Lors du discours d'inauguration du PDP, Katsuya Okada a présenté la base de la philosophie du nouveau parti comme étant : « liberté » (「自由」, "jiyū" ), « symbiose » (「共生」, "kyōsei" ), « responsabilité pour le futur » (「未来への責任」, "mirai-he no sekinin" )[21]. Ces principes sont ensuite déclinés ainsi : « une société libre régie par des règles équitables, justes et transparentes, avec une diversité de valeurs et de façons de vivre, où les droits de l'homme sont respectés », « une société symbiotique où tout le monde se soutient sans s'exclure » et « une société remplissant ses responsabilités à l'égard des générations devant vivre dans le futur ». Il se définit comme un « parti réformiste allant vers le peuple, combattant les collusions et les privilèges, remplissant ses responsabilités vis-à-vis des prochaines générations et du futur » (未来・次世代への責任を果たし、既得権や癒着の構造と闘う、国民とともに進む改革政党である, Mirai - jisedai-he no sekinin o hatashi, kituken ya yuchaku no kōzō to tatakau, kokumin to tomoni susumu kaikaku seitō dearu ), et s'adressant aux « gens du quotidien » (「生活者」, "seikatsusha" ), aux « contribuables » (「納税者」, "nōzeisha" ), aux « consommateurs » (「消費者」, shōhisha ) et aux « travailleurs » (「働く者」, hatarakumono ).
Lors de ce même congrès, cinq objectifs principaux ont été définis[1] :
Il existe au sein du parti une multitude de tendances avec des variations idéologiques, allant de la social-démocratie au libéralisme, avec des franges conservatrices ou socialistes. Le PDP est donc divisé depuis sa création, à l'instar de son principal adversaire le PLD et comme le PDJ avant lui, en une multitude de factions (派閥, habatsu ), autant divisées sur le plan idéologique que correspondant à des luttes de personnes (les principes politiques peuvent également varier au sein même d'une faction). Le poids important des militants dans l'élection du président du parti a néanmoins toujours limité, sans les faire disparaître, les luttes internes entre ces groupes de pression, en comparaison au poids qu'ils peuvent avoir ou ont pu avoir au PLD. De plus, il est possible d'être membre de plusieurs factions à la fois.
Il y a [Quand ?] 10 factions au sein du PDP (officiellement, elles sont 11, mais l'une d'entre elles n'a plus de parlementaire depuis 2017) qui, bien qu'elles disposent toutes d'un nom officiel, sont généralement désignées sous le nom de la personnalité la dirigeant. Ainsi, le Comité de recherche sur la structure du pays est généralement appelé le groupe Kan (菅グループ, Kan-gurūpo ). Cependant, à la suite des divisions, défections et pertes électorales lors des législatives du , la plupart de ces chefs de faction ne sont plus membres du PDP ou ne sont plus parlementaires.
Faction | Dénomination officielle | Création | Principaux idéaux | Parti d'origine | Président | Rep. | Cons. | Min. suiv. | Postes de l'exécutif détenus |
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Ex-Akamatsu | Sanctuaire (サンクチュアリ, Sankuchuari ) | 2012 | Social-démocratie Social-libéralisme Lien avec les syndicats du public | PSD (ex PSJ) PDJ (Jeunes élus) | Hirotaka Akamatsu[24] | 0 | 12 | - | Président du Conseil exécutif permanent (Yoshio Hachiro), Président du Comité des Affaires de la Diète pour le groupe PDP à la Chambre des conseillers (Masayoshi Nataniya) |
Ex-Kan | Comité de recherche sur la structure du pays (国のかたち研究会, Koku-no-katachi kenkyūkai ) | 2000 | Troisième voie Activisme citoyen Progressisme Multilatéralisme | NPS (ex FSD) | Naoto Kan[24] | 1 | 6 | - | Président du groupe PDP à la Chambre des conseillers (Toshio Ogawa), Président du Comité de l'Organisation (Mitsuru Sakurai) |
Ex-PDS | Association démocrate socialiste (民社協会, Minsha kyōkai ) | 1998 | Socialisme démocratique Lien avec les syndicats du privé Interventionnisme diplomatique | NPF (ex-PDS) | Yoshiaki Takaki[25] Masao Kobayashi Minoru Yanagida |
0 | 7 | - | Vice-président (Masao Kobayashi), Président de l'Assemblée générale des Parlementaires (Minoru Yanagida) |
Noda | Comité du bouquet de fleurs (花斉会, Kaseikai ) | 2006 | 2e génération Conservatisme fiscal Réformisme administratif Nationalisme multiculturel | NPS NPJ Shinseitō | Yoshihiko Noda Osamu Fujimura[26],[27] |
3 | 3 | - | |
Ex-Ōhata (ex-Kano) | « Comité de l'échange élémentaire » (素交会, Sokōkai ) | 2011 | Conservatisme « de gauche » Social-démocratie Protectionnisme Unité du parti | Shinshintō PSJ PDJ (Jeunes élus) | Michihiko Kano[26] Akihiro Ōhata[25] /Teruhiko Mashiko |
1 | 4 | - | Secrétaire général (Teruhiko Mashiko), Président du Comité des campagnes électorales (Takashi Shinohara), Directeur général du département des Finances (Motohiro Ōno) |
Genba | Comité de recherche « Grand dessein du Japon » (『日本のグランド・デザイン』研究会, "Nihon no gurando-dezain" kenkyūkai ) | 2011 | 2e génération Réformisme libéral | PDJ (Jeunes élus) | Koichirō Genba | 3 | 0 | - | |
Eda | Groupe de l'ancien parti de la restauration (旧維新の党グループ, Kyū Ishin no tō gurūpo ) | 2016 | Troisième voie Fédéralisme Social-libéralisme Libéralisme classique | Parti de la restauration | Kenji Eda | 1 | 2 | - | |
Ex-Maehara | Comité Ryōun (凌雲会, Ryōunkai ) | 2002 | 2e génération Libéralisme économique Conservatisme modéré Interventionnisme diplomatique et militaire Américanophilie et multilatéralisme | NPS NPJ PDJ (Jeunes élus) | Seiji Maehara[28] | 2 | 0 | - | |
Ex-Hosono | Comité du serment (自誓会, Jiseikai ) | 2014 | Rajeunissement et ouverture du parti (3e génération) Progressisme Troisième voie | PDJ (Jeunes élus) | Gōshi Hosono[28] Tōru Kikawada |
0 | 2 | - | |
Ex-Nagashima | « Conseil de l'axe du pays » (国軸の会, Kokujiku no kai ) | 2013 | Rajeunissement du parti (3e génération) Néo-conservatisme Nationalisme japonais | PDJ (Jeunes élus) | Akihisa Nagashima[28] | 0 | 2 | - | Directeur général du département des Finances (Motohiro Ōno) |
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