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compositeur et pianiste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Olivier Greif, né à Paris 14e le et mort à Paris 6e le [1], est un compositeur français.
Nom de naissance | Olivier Claude Greif |
---|---|
Naissance |
14e arrondissement de Paris |
Décès |
6e arrondissement de Paris |
Activité principale | Compositeur, pianiste |
Style | Musique contemporaine |
Formation | Conservatoire de Paris |
Maîtres | Luciano Berio |
Élevé dans un milieu favorable (père neuropsychiatre et pianiste, frères polytechniciens), Olivier Greif est marqué par l’histoire de ses parents, juifs polonais installés en France, victimes des persécutions nazies. L’indélébile matricule bleu sur le bras de son père, rescapé du camp d’Auschwitz, apparaîtra dans sa sonate Le Rêve du monde.
Enfant prodige, il a commencé le piano à l'âge de trois ans et joué sa première composition, Nausicaa, lors d'une audition des élèves de Lucette Descaves à l'âge de neuf ans. À dix ans, il est entré au Conservatoire national supérieur de Musique de Paris (CNSM) où il a reçu différentes médailles avant d'entrer à quinze ans dans la classe de composition de Tony Aubin, en court-circuitant les prix d'harmonie, de contrepoint et de fugue, encouragé en cela par le directeur d'alors, Raymond Gallois-Montbrun. Il a obtenu un Second prix de piano en 1966 et un Premier prix de Musique de chambre et de composition en 1967. Après un 3e cycle de musique de chambre dans la classe de Jean Hubeau, Olivier Greif est parti en 1969 pour les États-Unis où il a été admis à la Julliard School de New-York dans la classe de composition de Luciano Berio dont il est devenu l’assistant l'année suivante.
Il est revenu toutefois au CNSM en 1972 dans la classe d'initiation à la direction d'orchestre de Robert Blot, en sortant en 1974 avec un certificat de Direction d'orchestre et quelques années plus tard avec un diplôme d'Instrumentation et d'orchestration de la classe nouvellement créée de Marius Constant. Dans les mêmes années, il s'est produit en tant que pianiste et compositeur dans plusieurs pays d'Europe ainsi qu'aux États-Unis et au Japon et a commencé à enseigner, notamment à l'Académie-Festival des Arcs fondée par Roger Godino et dirigée par Yves Petit de Voize. Il a mené de pair cette triple activité jusqu'en 1982, avec une notoriété croissante et des commandes de plus en plus nombreuses (Radio Suisse Romande, Théâtre national de l'Opéra de Paris, IRCAM, CNSM). Les premiers interprètes créateurs de ses œuvres étaient alors Henri Barda, Nell Froger et Gaëtane Prouvost. En 1976, il a fait la connaissance de Dom Jean Claire et a engagé avec le chef de choeur de l'Abbaye bénédictine de Solesmes une correspondance qui se poursuivra jusqu'à sa propre mort.
Sa rencontre - en 1976 - avec le maître spirituel indien Sri Chinmoy a déterminé les années suivantes de sa vie. Ayant adopté en 1978 le nom Haridas Greif (Haridas : « serviteur de Dieu », en sanskrit), il s'est éloigné du milieu musical officiel de 1982 à 1992, consacrant essentiellement cette période à représenter son maître, notamment en créant un choeur amateur, le Sri Chinmoy Song-Waves Choir, avec lequel il a fait de nombreux voyages dans le monde entier. Il a toutefois conservé quelques activités pédagogiques, de chambriste et de concertiste, donnant des concerts aux côtés des pianistes Henri Barda, Michel Dalberto, Jean-François Heisser, Georges Pludermacher, Bruno Rigutto, des violonistes Augustin Dumay, Raphaël Oleg, Régis Pasquier, Gérard Poulet, Gottfried Schneider, des violoncellistes Frédéric Lodéon, Roland Pidoux, Christoph Henkel, etc.
À partir de 1993, il est revenu officiellement à sa vie de compositeur et de concertiste, enchainant commandes et engagements. Parmi ses interprètes d'alors, on trouve le violoniste Renaud Capuçon, le pianiste Jérôme Ducros, les violoncellistes Henri Demarquette et Jerôme Pernoo, les chanteurs Jennifer Smith, Doris Lamprecht, Stephan Genz, les Quatuors Sibelius, Danel, Vogler, Sine Nomine, le chef d'orchestre Jérémie Rohrer. Freiné en 1994 par un cancer du colon puis en 1996 par une pancréatite aigüe, il a pris conscience de l'urgence de réfléchir à l'acte même de composer et d'achever son œuvre essentielle, multipliant alors les chefs-d'œuvre. En 1997 et jusqu'en 1999, il a été artiste en résidence à l'Abbaye de La Prée à l'invitation du violoncelliste Dominique de Williencourt et du compositeur Nicolas Bacri. S'étant peu à peu détaché de son engagement spirituel, il l'a abandonné définitivement en 1998 et c'est sous son prénom de naissance, Olivier, qu'il est mort le , à l'âge de 50 ans.
Il est enterré au cimetière du Montparnasse (17e division).
Marqué par la philosophie indienne puis par ses propres racines juives polonaises[3], il a composé des œuvres fortes dont une grande partie est en lien avec la Shoah et le thème de la guerre. Son catalogue comporte 361 numéros d'opus entre 1961 (à l'âge de 11 ans) et sa mort[4]. Il a composé essentiellement des œuvres vocales mais aussi pour le piano, entre autres 23 sonates. Il est aussi l'auteur de plusieurs pièces de musique de chambre dont quatre quatuors à cordes, trois sonates pour violon et piano. Son œuvre symphonique est plus rare, un concerto pour violoncelle, un quadruple concerto, une symphonie). Pianiste d'exception, son style reste essentiellement tonal et son inspiration multiple, allant des chants traditionnels au jazz.
Parmi les compositeurs qu'il a le plus admirés, on peut citer Beethoven et Mahler, également Berlioz et les romantiques allemands puis Britten, Chostakovitch, Sibelius. Et, parmi ses contemporains, Olivier Messiaen, Henri Dutilleux, son maître Luciano Berio et son ami Philippe Hersant.
Ses œuvres essentielles sont énumérées ci-dessous.
pour une voix et piano, sauf autre précision
et pièces pour voix et ensemble de chambre
Nô op.158, 1981. Opéra de chambre en dix scènes, pour soprano, ténor, baryton et ensemble instrumental. Livret en français de Marc Cholodenko et Olivier Greif (dédié à Sri Chinmoy)
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