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écrivaine franco-canadienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Nancy Huston (prononcé en anglais : /ˈnænsi ˈhjustɨn/[1]), née le à Calgary en Alberta au Canada, est une femme de lettres franco[2]-canadienne[3], d'expression anglaise et française. Elle vit à Paris en France, depuis les années 1970.
Naissance |
Calgary, Alberta, Canada |
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Activité principale | |
Distinctions |
Langue d’écriture | Français, anglais |
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Œuvres principales
Nancy Louise Huston[4] a six ans quand sa mère les quitte, son père, son frère aîné, sa petite sœur et elle[5]. Sa mère était enseignante, psychologue et féministe[5]. Elle s'est ensuite remariée et a eu d'autres enfants[5]. « Je ne la voyais que tous les deux ou trois ans, pour quelques jours de vacances »[5], à cause de l'éloignement géographique. D'après le récit autobiographique Nord perdu, après le départ de sa mère, son père obtient la garde des enfants et sa future belle-mère l'amène pendant quelques mois en Allemagne. Quand elle a quinze ans, sa famille s'installe dans le New Hampshire aux États-Unis. Elle fait ensuite ses études universitaires à Victoria en Colombie-Britannique, à Cambridge dans le Massachusetts et à New York.
« J’ai vécu une adolescence assez sombre, et mes débuts dans l’âge adulte ont été compliqués. J’étais anorexique, suicidaire. Je pense que le fait de m’installer à l’étranger a reflété un instinct de survie. »[5] indique-t-elle en 2012. À l'âge de vingt ans, elle arrive à Paris pour poursuivre ses études, puis décide de s'y installer. À l'École des hautes études en sciences sociales, sous la direction de Roland Barthes, elle travaille à un mémoire sur les jurons, publié en 1980[5], Dire et interdire[6]. Elle participe dans le même temps au mouvement des femmes et publie dans des revues et journaux qui y sont liés, notamment Sorcières, Histoires d'Elles et les Cahiers du Grif. Elle reste toujours une militante des droits des femmes notamment dans ses écrits et par de fréquents articles de presse et tribunes[7]. Elle déclare en 2012 : « J’ai commencé par des poésies à l’âge de dix ans. Puis j’ai vraiment ressenti la magie de l’écriture en rédigeant mes premiers textes pour des revues liées au mouvement des femmes dans les années 1970-1975. »[5]
Sa carrière de romancière débute en 1981 avec Les Variations Goldberg. Douze ans plus tard, avec Cantique des plaines, elle revient pour la première fois à sa langue maternelle et à son pays d'origine. Comme le roman est refusé par les éditeurs anglophones, elle se résigne à le traduire en français et s'aperçoit que la traduction améliore l'original. Depuis, elle utilise cette technique de double écriture pour tous ses romans, se servant exclusivement du français pour ses essais et articles.
En 2023, elle publie en France aux éditions L'Iconoclaste, dans la collection Iconopop son premier recueil de poèmes " Choses dites "[8].
Nancy Huston est également musicienne, jouant du piano, de la flûte et du clavecin. La musique est une source d'inspiration pour plusieurs de ses romans, et elle fait souvent des lectures en musique avec des amis chanteurs ou instrumentistes.[source insuffisante]
En 1979, elle se marie[5] avec le sémiologue français d'origine bulgare Tzvetan Todorov, père de ses deux enfants, Léa et Sacha. Leur divorce est prononcé en 2014[9]. De 2013 à 2020 Nancy Huston vit avec le peintre fribourgeois Guy Oberson, leur relation se doublant d'une collaboration artistique.
En 2009, dans une préface à la biographie que Gary Lachman consacre à Rudolf Steiner, elle dit son admiration pour la pédagogie développée dans les écoles Steiner-Waldorf (qu'elle a expérimentée elle-même en tant qu'élève)[10].
En 2014, dans une tribune du journal Le Monde, elle prend position contre l'exploitation à outrance des sables bitumineux dans sa province natale de l'Alberta et notamment contre ses effets à Fort McMurray[11].
À la suite des attentats de janvier 2015 en France, elle s'attaque aux dessinateurs de Charlie Hebdo, exprimant qu'elle avait « détesté l'image des femmes et des homosexuels qui transparaissaient dans les dessins de Charlie Hebdo », comme elle a détesté « le fait qu'il publie les caricatures islamiques ». Elle trouve que « c'est un humour qui trivialise, agresse, banalise, blesse »[12].
En 2018, à la suite des révélations d'abus sexuels sur mineurs dans l'Église catholique de Pennsylvanie, Nancy Huston prend position contre le célibat des prêtres dans une tribune du journal Le Monde[13].
Participation à des recueils collectifs :
Nancy Huston a signé les scénarios de deux films, Voleur de vie (1998) et Emporte-moi (1999), dernier film dans lequel elle interprète également le rôle de la professeure[23]. En 1995 elle participe également au film de Jean Chabot, Sans raison apparente y jouant le rôle d'une écrivaine qui effectue une recherche en vue d'un roman sur les faits divers[24]. En 2015, elle participe également au long métrage documentaire Dans les limbes d'Antoine Viviani en interprétant la voix d'une intelligence artificielle qui se réveille dans un centre de données[25].
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