Montignac-Lascaux

commune française du département de la Dordogne De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Montignac-Lascaux, également appelée Montignac (appellation officielle jusqu'en 2020) ou Montignac-sur-Vézère, est une commune française située sur la Vézère, dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. Chef-lieu du canton de Montignac de 1790 à 2015, la commune est devenue à cette date le bureau centralisateur du canton de la Vallée de l'Homme.

Faits en bref Administration, Pays ...
Montignac-Lascaux
Montignac-Lascaux
La Vézère à Montignac.
Blason de Montignac-Lascaux
Blason
Montignac-Lascaux
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Sarlat-la-Canéda
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de l'Homme
Maire
Mandat
Laurent Mathieu
2020-2026
Code postal 24290
Code commune 24291
Démographie
Gentilé Montignacois(es)
Population
municipale
2 759 hab. (2021 en évolution de −1,71 % par rapport à 2015)
Densité 74 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 04′ 00″ nord, 1° 09′ 41″ est
Altitude Min. 73 m
Max. 273 m
Superficie 37,15 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Montignac-Lascaux
(ville isolée)
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Vallée de l'Homme
(bureau centralisateur)
Localisation
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Montignac-Lascaux
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Montignac-Lascaux
Liens
Site web ville-montignac.com
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    Au cœur de la vallée de la Vézère, la grotte de Lascaux est son site emblématique, mondialement connu.

    Géographie

    Généralités

    À l'est du département de la Dordogne, Montignac-Lascaux est une commune du nord Sarladais, ancien chef-lieu du canton de Montignac. Elle est arrosée par la Vézère et son affluent la Laurence qui se rejoignent sur le territoire communal.

    La ville de Montignac-Lascaux se situe, en distances orthodromiques, 11 km au sud-est de Thenon, 13 km au sud-ouest de Terrasson-Lavilledieu et 19 km au nord de Sarlat-la-Canéda, dans la vallée de la Vézère, au carrefour des routes départementales 65, 704, 704e et 706.

    La commune est également desservie au nord par les routes départementales 46 en direction des Farges, et 67 en direction d'Auriac-du-Périgord.

    Le territoire communal est traversé par les sentiers de grande randonnée GR 36 et GR 461.

    Communes limitrophes

    Montignac-Lascaux est limitrophe de sept autres communes. Au nord-ouest, son territoire est distant d'une trentaine de mètres de celui de Bars.

    Géologie et relief

    Géologie

    Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Montignac-Lascaux est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[1].

    Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque, de roches sédimentaires du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c2c, date du Turonien moyen à supérieur, composée de calcaires cryptocristallins, calcaires gréseux à rudistes et marnes à huîtres et à rhynchonelles, localement grès et sables jaunes (feuille de Terrasson). La formation la plus récente, notée CFvs, fait partie des formations superficielles de types colluvions carbonatées de vallons secs : sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 784 - Terrasson » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et sa notice associée[4].

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    Carte géologique de Montignac-Lascaux.
    Davantage d’informations Ère, Période ...
    Ère Période Époque Formations géologiques
    Cénozoïque
    (0 - 66.0)
    Quaternaire
    (0 - 2.58)
    Holocène
    CFvs  :Formations superficielles : colluvions carbonatées de vallons secs : sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris
    Eg  :Formations superficielles : grèze, colluvions fluvio-glaciaires calcaires cimentées
    E  :Formations superficielles : cônes d'éboulis et glissements de terrain
    Fy3-z  :Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées : argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
    Pléistocène
    Fy  :terrasses sous-flandriennes indifférenciées : sables, graviers et galets localement de grande taille (Weichsélien - '-Wurm'-)
    Fxb3  :Basses terrasses (RD Garonne) - Terrasse d'Izon (type 6) : séquence 3 (Saalien - '-Riss'-)
    Fxb2  :Basses terrasses (RD Garonne) - Terrasse d'Izon (type 6) : séquence 2 (Saalien - '-Riss'-)
    Fwb(D)  :Moyennes terrasses - Terrasses de Malleret sup. indifférenciées (types 3 à 5) : argiles à graviers, galets à la base et sables fins à moyens au sommet (Elstérien - '-Mindel'-)
    Néogène
    (2.58 - 23.03)
     non présent
    Paléogène
    (23.03 - 66.0)
     non présent
    Mésozoïque
    (66.0 - 252.17)
    Crétacé
    (66.0 - ≃145.0)
    Supérieur
    Ac  :Altérites du Crétacé sup. : argiles kaoliniques, silteuses à sableuses, parfois rubéfiées, à gravier, à silex et chailles, avec apport local du Tertiaire (complexe des Doucins)
    c4b-c  :Santonien moy. à sup. : calcaire crayo-glauconieux avec niveaux à huîtres (P. vesicularis), devenant au sommet plus grossier à silex et rudistes (formation de Saint-Félix-de-Reillac). Faciès pouvant évoluer vers des sables fins et grès carbonatés à rudistes
    c4b  :Santonien moy. : Calcaires crayo-argileux, marnes et calcaires argileux à huîtres (P. vesicularis) (formation du Peuch)
    c4a(Bs)  :Santonien inf. : marnes à huîtres, calcaires crayeux gris en plaquettes à bryozoaires, puis grès carbonatés et sables jaunes (formation de Boussitran)
    c3b-c  :Coniacien moy. à sup. : calcaires bioclastiques grossiers et quartzeux jaunes à bryozoaires et gastéropodes, à niveaux gréseux (formation des Eyzies)
    c3a  :Coniacien inf. : marnes et calcaires argileux grisâtres, calcaires marneux et glauconieux à rhynchonelles, calcaires fins à silex noirs (formation de la Rouquette)
    c2c  :Turonien moyen à supérieur : calcaires cryptocristallins, calcaires gréseux à rudistes et marnes à huîtres et à rhynchonelles, localement grès et sables jaunes (feuille de Terrasson)
    inférieur non présent.
    Jurassique
    (≃145.0 - 201.4)
     non présent
    Trias
    (201.4 - 251.902)
     non présent
    Paléozoïque
    (252.17 - 538.8)
     non présent
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    Relief et paysages

    Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais) au sud-ouest (m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 73 mètres au sud-ouest, là où la Vézère quitte la commune pour servir de limite entre celles de Thonac et Valojoulx et 273 mètres[5] au nord-ouest, au lieu-dit les Quatre Bornes[6].

    Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [7]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1],[8]. La commune fait partie du Périgord noir, un paysage vallonné et forestier, qui ne s’ouvre que ponctuellement autour de vallées-couloirs et d’une multitude de clairières de toutes tailles. Il s'étend du nord de la Vézère au sud de la Dordogne (en amont de Lalinde) et est riche d’un patrimoine exceptionnel[9].

    La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 37,15 km2[5],[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 36,16 km2[3].

    Hydrographie

    Réseau hydrographique

    La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[13]. Elle est drainée par la Vézère, la Laurence, le Doiran, le ruisseau de Gauléjac et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 29 km de longueur totale[14],[15].

    La Vézère, d'une longueur totale de 211,2 km, prend sa source en Corrèze dans la commune de Meymac et se jette dans la Dordogne  dont elle est l'un des principaux affluents  en rive droite, à Limeuil, face à Alles-sur-Dordogne[16],[17]. Elle traverse le territoire communal du nord au sud ouest sur près de six kilomètres et demi.

    Son affluent de rive gauche le Doiran baigne la commune à l'est sur plus de quatre kilomètres et rejoint la Vézère par deux bras distants de près de 300 mètres.

    La Laurence, d'une longueur totale de 14,35 km, prend sa source dans la commune de Thenon et se jette dans la Vézère en rive droite dans la commune, au nord-est de la ville, face à la commune d'Aubas[18],[19]. Elle arrose le nord-est de la commune sur près de trois kilomètres.

    Affluent de rive droite de la Laurence, le ruisseau de Gauléjac prend sa source près du lieu-dit les Gilettoux, dans le nord-est du territoire communal qu'il arrose sur plus de trois kilomètres et demi.

    Gestion et qualité des eaux

    Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Vézère-Corrèze ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de la Vézère et de la Corrèze, d'une superficie de 3 730 km2 est en cours d'élaboration . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental de la Corrèze[20]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [21].

    La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 1].

    Climat

    Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[22]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[23].

    Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 880 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[24]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Thenon à 11 km à vol d'oiseau[25], est de 12,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 907,1 mm[26],[27]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[28].

    Milieux naturels et biodiversité

    Sur 144 hectares, la colline de Lascaux est un site naturel inscrit en 1969[29] avant de devenir classée en 1982[30]. En 1987, neuf hectares supplémentaires sont également classés[31].

    Depuis 1966, la Vézère en aval du pont de Montignac, fait partie d'un site naturel inscrit[32],[33].

    Urbanisme

    Typologie

    Au , Montignac-Lascaux est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[34]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montignac-Lascaux, une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[35],[36]. La commune est en outre hors attraction des villes[37],[38].

    Prévention des risques

    Risques naturels

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    Les maisons du quai Merilhou en période de crue de la Vézère (janvier 2018).

    Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la « vallée de la Vézère » approuvé le , pour les crues de la Vézère. La crue historique la plus forte sur le secteur du PPRI pour laquelle des informations sont disponibles est la crue d’octobre 1960. Le débit de pointe de cette crue a été défini à 1 360 m3/s à Montignac, soit une période de retour d’environ 250 ans[39],[40].

    Un plan de prévention du risque inondation (PPRI) a été approuvé en 2000 pour la Vézère  qui traverse la commune de l'est au sud-ouest  à Montignac, ayant un impact sur ses rives jusqu'à une largeur pouvant atteindre 700 mètres à l'est de la ville, ainsi que la partie aval de son affluent la Laurence (les 650 derniers mètres)[41],[42].

    Risque technologique

    La commune est en outre située en aval du barrage de Monceaux la Virolle, un ouvrage de classe A[Note 3] situé dans le département de la Corrèze et faisant l'objet d'un PPI depuis 2009. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[44].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Montignacum au XIe siècle[45], puis Montignac.

    Depuis 2020, la commune est dénommée officiellement Montignac-Lascaux[46].

    Elle est également appelée localement « Montignac-sur-Vézère ».

    En occitan, la commune porte le nom de Montinhac[47].

    Il s'agit d'un type toponymique gallo-roman extrêmement fréquent *Montaniacum, composé du suffixe d'origine gauloise en -(i)acum, qui soit sert à localiser, auquel cas il est généralement précédé d'un appellatif à valeur topographique, soit indique une propriété, cas dans lequel il est précédé d'un anthroponyme. Ce nom de personne serait *Montanius qui n'est pas attesté, contrairement à Montanus. Cependant on distingue le type Montaniacum du type Montiniacum, sur le nom de personne *Montinius, variante de Montinus[45]. Conscient de la fréquence de ce nom de lieu que ce soit sous les formes Montigny, Montignac, etc., Albert Dauzat envisage aussi l'hypothèse d'un nom à caractère topographique, à savoir montinus (cité sans astérisque), relatif à une élévation, une colline, un mont, dérivé de mons[45] (comprendre gallo-roman MONTE « élévation, colline, mont »). Cependant, Montaniacum a très bien pu aboutir à Montiniacum, et le premier élément Montan- représenterait alors *montanea qui a donné montagne en français (latin classique montanus). Les toponymes Montagnac, Montagny, etc. sont tout aussi fréquents.

    Histoire

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    Tour du château de Montignac.

    La présence humaine est attestée à Montignac dès le Paléolithique. La cité possède sur son territoire le site préhistorique de Lascaux et le gisement du Régourdou (homme de Néandertal). La ville entre dans l'histoire avec la colonisation romaine. Deux villas sont attestées : la villa des Olivoux (lieu-dit du Chambon au nord de Montignac, étudié archéologiquement depuis 2005)[48] et la villa de Brenac.

    À l’époque médiévale, la ville est pourvue d'une forteresse importante. Elle passe de main en main par mariage, vente, héritage avant de passer dans le giron de la famille d'Albret.

    Montignac passe à la Maison d'Albret en 1334 par l'intermédiaire de Mathe d'Albret, épouse du seigneur de Montignac Élie Rudel de Bergerac. Le , Élie Rudel fait don à Mathe des seigneuries de Montignac et Montcucq (commune de Pomport) ainsi que de celle de Pujols dans la sénéchaussée de Carcassonne (sans doute la commune actuelle de Pouzols-Minervois), en règlement d'une dette qu'il ne peut pas payer. À la mort de Mathe en 1338, la seigneurie de Montignac est intégrée aux terres des Albret[49].

    Elle y demeure jusqu'en 1603, date à laquelle le roi de France Henri IV la cède à François de Hautefort, seigneur de Thenon.

    Le château de la ville est détruit en 1825. Il en reste aujourd'hui une tour et une partie de son infrastructure. Ville de gué qui permet de franchir la Vézère, le pont actuel date de 1766-1767. Chacune des rives témoigne encore aujourd'hui de l'histoire de la ville. Sur la rive droite, on trouve encore quelques ruelles médiévales étroites avec des témoignages architecturaux des XIVe, XVe et XVIe siècles : maisons sur pilotis, à colombages, lavoirs, fontaines.

    Sur la rive gauche, le faubourg avec son couvent, son prieuré et ses quais, rappelle quant à lui la vocation religieuse et commerciale (port marchand) de la ville sous l'Ancien Régime.

    Montignac fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.

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    La gare de Montignac en 1905.

    Sur la ligne de Condat - Le Lardin à Sarlat, la gare de Montignac a ouvert ces portes en octobre 1899 ; elle fut utilisée jusqu'en 1940 pour les voyageurs et 1955 pour les marchandises[réf. nécessaire].

    Pendant de la Seconde Guerre mondiale, le maquis va installer des PC départementaux, reconstitués en mai 1944, avec Édouard Valéry, Jean Garraud, et Marcel Serre, vers Saint-Geyrac, Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac, Plazac et Montignac où ils vont occuper successivement trois maisons ou fermes isolées avant de s'installer dans le château de Laudonie où il resteront jusqu'à la libération de Périgueux[50].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Dès 1790, la commune de Montignac est le chef-lieu du canton de Montignac qui dépend du district de Montignac jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton est rattaché à l'arrondissement de Sarlat (devenu l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda en 1965)[5].

    Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[51]. La commune est alors rattachée au canton de la Vallée de l'Homme, dont elle devient le bureau centralisateur.

    Intercommunalité

    Fin 2001, Montignac intègre dès sa création la communauté de communes de la Vallée de la Vézère dont elle est le siège. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes de la Vallée de l'Homme dont le siège est aux Eyzies-de-Tayac-Sireuil.

    Tendances politiques et résultats

    Administration municipale

    La population de la commune étant comprise entre 2 500 et 3 499 habitants au recensement de 2017, vingt-trois conseillers municipaux ont été élus en 2020[52],[53].

    Liste des maires

    Davantage d’informations Période, Identité ...
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
    mai 1972 mars 2001 Jacques Cabanel PS Enseignant, puis directeur d'école, puis retraité[54]
    mars 2001 octobre 2002 Jean Labeille[Note 4] DVG  
    octobre 2002 mars 2008 Paul Azoulai PS Médecin
    mars 2008
    (réélu en mai 2020[55])
    En cours Laurent Mathieu UMP[56]-LR Chef d'entreprise
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    Jumelages

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    Panneau de jumelage de Montignac.

    Équipements et services publics

    Justice

    Dans le domaine judiciaire, Montignac-Lascaux relève[58] :

    Population et société

    Démographie

    Les habitants de Montignac sont appelés les Montignacois.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[59]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[60].

    En 2021, la commune comptait 2 759 habitants[Note 5], en évolution de −1,71 % par rapport à 2015 (Dordogne : −0,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

    Davantage d’informations - ...
    2018 2021 - - - - - - -
    2 7522 759-------
    Fermer
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 6003 0003 2953 5203 9223 7903 7523 7944 010
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 9483 8983 9023 7733 6883 5123 5523 3663 442
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 1023 0573 0862 9263 0172 8132 9432 7412 706
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    2 8092 9493 0813 1352 9383 0232 8882 8522 814
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[61].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • La « Journée de l'arbre, du bois et de la fleur » se tient dans la première quinzaine de mars (12e édition en 2022[62]).
    • Créé au début des années 1980 par l'Amicale laïque du Montignacois[63], le « Festival de danses et musiques du monde » prend en 2012 le nom de « Cultures aux cœurs ». Il rassemble fin juillet-début août, pendant une semaine, les musiciens et danseurs de plusieurs pays ou régions. En raison de la pandémie de Covid-19, l'édition 2020 s'est déroulée en format réduit sur trois jours avec uniquement des groupes français ou des formations étrangères basées en France[64],[65]. La 43e édition est prévue du 22 au avec des groupes folkloriques de Bolivie, Brésil, Chili, Chine, Écosse, États-Unis, Ouganda, Pérou, Ukraine, ainsi que quatre groupes français[66].
    • En novembre, sur quatre journées, festival du film « Documen'Terre » qui présente des films et des débats sur l'environnement et la nature (15e édition en 2024)[67].
    • La Félibrée est une fête populaire occitane organisée chaque année, dans une ville ou un village du Périgord. Elle s'est déroulée à Montignac en 1913, 1937, 1954, 2010 et en 2023[68].

    Sports et loisirs

    Après réfection et mise en place d'un système de filtration par les plantes, la piscine municipale est ouverte depuis [69].

    Dans le cadre des Jeux olympiques de Paris 2024, la flamme olympique passe par six communes du département de la Dordogne le , notamment à Montignac-Lascaux[70].

    Économie

    Emploi

    L'emploi est analysé ci-dessous selon qu'il affecte les habitants de Montignac ou qu'il est proposé sur le territoire de la commune.

    L'emploi des habitants

    En 2018[71], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 1 061 personnes, soit 38,6 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (165) a diminué par rapport à 2013 (188) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 15,6 %.

    L'emploi sur la commune

    En 2018, la commune offre 1 315 emplois pour une population de 2 752 habitants[72]. Le secteur tertiaire prédomine avec 49,2 % des emplois mais le secteur administratif est également très présent avec 34,0 %.

    Davantage d’informations Agriculture, sylviculture ou pêche, Industrie ...
      Agriculture, sylviculture ou pêche Industrie Construction Commerce, transports et services Administration publique, enseignement, santé, action sociale
    Nombre d'emplois 5 82 134 647 447
    Pourcentage 0,4 % 6,2 % 10,2 % 49,2 % 34,0 %
    Source des données[72].
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    Répartition des emplois par domaines d'activité

    Établissements

    Fin 2018, la commune compte 180 établissements actifs employeurs[73], dont 129 au niveau des commerces, transports ou services, dix-huit relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, quatorze dans l'industrie, dix dans la construction, et neuf dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche[74].

    Entreprises

    « Pastels Girault », la plus ancienne fabrique artisanale de pastels secs en activité au monde, est née en 1780 à Montreuil, en région parisienne. En 1998, l'entreprise s'installe en Dordogne à La Chapelle-Aubareil puis à Montignac en 2016[75]. En 2019, les pastels sont toujours produits par la quatrième génération de la même famille[76],[77]. Elle est labellisée Entreprise du patrimoine vivant[77].

    Dans le secteur du commerce, parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, la société « Medea » implantée à Montignac se classe en 29e position quant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016, avec 20 777 k€[78].

    Monnaie locale

    Une monnaie locale, l'Aqui, a été lancée en avril 2018[79],[80].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Château de Coulonges, XIVe et XVIe siècles, inscrit au titre des monuments historiques depuis 1948[81],[82].
    • Château de Montignac, ancien fief des comtes de Périgord[83],[84].
    • Grotte de Lascaux, grotte classée au patrimoine mondial de l'Unesco au titre des sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère, également classée au titre des monuments historiques[85]. Elle est interdite à la visite pour la conservation du site mais ses fac-similés, « Lascaux 2 » et, depuis 2016, Lascaux 4 se visitent.
    • Site préhistorique du Regourdou, classé au titre des monuments historiques depuis 1959[86].
    • Gisement préhistorique de La Balutie, classé au titre des monuments historiques depuis 1960[87].
    • Église Saint-Pierre-ès-Liens dont le clocher est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1942[88]. Elle recèle un tableau du XVIIe siècle du peintre espagnol Juan Sánchez Cotán[89] : « La mort de saint Bruno », classé au titre des monuments historiques[90].
    • Immédiatement à l'ouest de l'église, la « porte du Plô » est le vestige du portail de l'ancienne église du Plô.
    • Hôtel de Bouilhac du XVIIe siècle, inscrit au titre des monuments historiques depuis 2008[91].
    • Ancien hôpital Saint-Jean et chapelle de l'ancien prieuré (également appelée « église Saint-Georges ») inscrits au titre des monuments historiques[92],[93].
    • L'hôpital de Montignac est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1949 pour sa cheminée sarrasine précédemment implantée à l'école des garçons[94],[95],[96].
    • En rive droite de la Vézère, le quai Merilhou présente un ensemble de maisons anciennes dont cinq sont inscrites au titre des monuments historiques.
    • La maison Duchêne du XIXe siècle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 2011[97].
    • Pont de Montignac, bâti en 1776-1777, avec ses avant-becs[98].
    • Monument de Joseph Joubert[99].
    • Ruine de la chapelle romane de Bouley au lieu-dit Roufflat[100],[101].
    • Ancien prieuré de Brenac[102].
    • Buste en hommage à l'écrivain Eugène Le Roy, réalisé par le sculpteur Gabriel Forestier en 1927[103].
    • Château de Puy-Robert, construit par M. de Montardy après l'achat de la "propriété de Péroubert", le [104].
    • Écluse de Montignac. Le "pas de Saint-Pierre de Montignac" figure en 1696 sur le plan de l'ingénieur Ferry. Il est situé plus en amont que l'écluse à sas de Montignac réalisée à partir de 1824 sur les plans de l'ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées Philippe Henry Conrad. Inachevée, elle a été reprise et terminée entre 1840 et 1845. Elle est remise aux Domaines en 1897. Elle est abandonnée après l'arrêt du trafic batelier sur la Vézère. La rivière n'est plus navigable depuis 1926[105].

    Personnalités liées à la commune

    Thumb
    Buste de Pierre Lachambeaudie, œuvre de Ferdinand Taluet à Montignac.

    Héraldique

    Davantage d’informations Blason, Détails ...
    Thumb Blason
    De gueules à trois lionceaux couronnés d'or.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    Fermer

    Pour approfondir

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    Bibliographie

    • Hubert R. Freyssingeas, « Vieille maison à galeries à Montignac », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 100, no 4, , p. 286-289 (lire en ligne)
    • Eugène Le Roy, La Société populaire de Montignac pendant la Révolution, 1793-1794 : procès-verbaux des séances, Hachette Livre BNF, , 246 p. (ISBN 2012949053 et 978-2012949058)
    • P. du Sorbier, « Ancien mur d'enceinte de la ville de Montignac-le-Comte en Périgord », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 77, no 3, , p. 98-111 (lire en ligne)
    • Vanessa Elizagoyen, Xavier Boës, Christophe Dunikowski, Hervé Gaillard, Jacques Gaillard et Hulin Guillaume, Laborie Yan, Pasquet Vincent, Vigier Serge, Vinolas Frédéric, Simon François-Xavier, Fondeville Carole, « Actualités de la recherche sur l’agglomération secondaire pétrucore de Montignac-sur-Vézère (Dordogne) », Aquitania : une revue inter-régionale d'archéologie, t. 34, , p. 193-210 (lire en ligne).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

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