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écrivain russo-suisse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Mikhaïl Pavlovitch Chichkine (en russe : Михаил Павлович Шишкин) est un écrivain russe né le à Moscou (RSFS de Russie, URSS).
Naissance | |
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Nom de naissance |
Mikhaïl Pavlovitch Chichkine |
Nationalités | |
Formation | |
Activité |
Grade militaire | |
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Genres artistiques | |
Site web |
(de) www.schischkin.net |
Distinction |
Pismovnik (d) |
Il s'installe en Suisse en 1995. Il écrit en russe et a été traduit en allemand, en néerlandais, en italien et en français. En 2000, il a obtenu le prix du canton de Zurich pour la version originale russe de La Suisse russe.
Mikhaïl Pavlovitch Chichkine est né d'un père sous-marinier, vétéran de la Seconde Guerre mondiale et décoré deux fois de l'ordre du Drapeau rouge[1], et d'une mère ukrainienne enseignante[2]. Son grand-père paternel, à la suite de la dékoulakisation, est accusé en 1930 de travailler pour un koulak et est envoyé au chantier de construction de la Magistrale Baïkal-Amour, où il mourra. Sa grand-mère, Lioubov Chichkina (décédée en 1993) fuit la campagne avec ses deux enfants et travaille comme nettoyeuse dans la région de Moscou[3],[4]. Le frère aîné du père de Mikhaïl est porté disparu en 1941[5]. En 2010, Mikhaïl découvre que son oncle a en fait été fusillé par les Allemands après avoir été dénoncé, de manière d'ailleurs inexacte, comme juif[3]. Son frère cadet, Pavel Chichkine (1926-1995), part à la guerre à l'âge de dix-sept ans pour venger son frère. Après sa formation, il sert comme sous-marinier entre 1944 et 1945 [3], tout en gardant pour lui le sort qui avait été réservé à son père[4].
La mère de Mikhaïl travaille pour le Parti comme secrétaire dans l'école où éclate le scandale causé par Vladimir Boukovski, alors écolier. Elle parvient à conserver son poste grâce à son congé de maternité et devient par la suite proviseur puis directrice. C'est dans cette même école N°59 que Mikhaïl effectuera sa scolarité[6].
La famille se dissout avant même la naissance de Mikhaïl, dont les premières années se déroulent dans le sous-sol d'une kommounalka moscovite[4]. Lioubov Chichkina, sa grand-mère maternelle, qui a passé trois ans dans une école religieuse, le baptise en secret. Dès l'école, Mikhaïl se conçoit une image négative du pouvoir soviétique et photocopie des tamizdats, ces samizdats imprimés à l'étranger[3]. Sous Andropov, sa mère est licenciée de l'école pour avoir autorisé l'organisation d'une soirée commémorative en l'honneur de Vladimir Vyssotski[7].
Tout un temps, Mikhaïl Chichkine travaille comme balayeur, puis il coule de l'asphalte[8]. Il est diplômé de la faculté romano-germanique de l'Université pédagogique d'État de Moscou en 1982. Il travaille trois ans pour la revue Rovesnik, il écrit des articles sur l'art et traduit des textes à partir de l'allemand. Il enseigne ensuite l'allemand et l'anglais pendant cinq ans à l'école N°444 de physique et mathématique de la ville de Moscou[9].
Mikhaïl Chichkine a été marié trois fois, les deux premiers mariages ont duré sept ans. Sa première femme, Irina, est russe. Il épouse ensuite la Suissesse Franziska Stöcklin, slavisante de profession. C'est à elle que Mikhaïl dédie son roman La Prise d'Izmaïl. Depuis la naissance de son fils Konstantin en 1995, l'écrivain vit en Suisse à Zurich[4]. En plus de l'écriture, il se consacre à la traduction et donne des cours. En automne 2009, il enseigne un semestre durant à l'université Washington et Lee en Virginie[10].
En 2011, Mikhaïl Chichkine épouse Evguenia Frolkova, leur fils Ilia naît en 2013. Mikhaïl Chichkine vit à Berlin entre 2012 et 2013, dans le cadre d’une bourse d’échanges universitaires (Deutscher Akademischer Austauschdienst - DAAD).
Mikhaïl Chichkine apprécie la musique classique[11] et aime jouer au snooker[12].
En 2013, il refuse de représenter la Russie à la foire internationale du livre « BookExpo America (en) 2013 » aux États-Unis pour des raisons politiques[13],[14]. Dans un essai paru dans des journaux européens, l'écrivain donne son point de vue sur l'annexion de la Crimée par la Russie[15],[16].
Dans son recueil d'essais La Paix ou la guerre, réflexions sur le « monde russe », paru en 2023, « grand livre de colère[17]», Chichkine « n'a rien d'autre à opposer à la barbarie que le pardon et la simple lucidité[17]» , et constate que sa langue est devenue celle des assassins[18].
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