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personnalité politique française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Michel Sainte-Marie, né le à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) et mort le [1] à Bordeaux[2], est un homme politique français.
Michel Sainte-Marie | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (15 ans et 7 jours) |
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Élection | 1er juin 1997 |
Réélection | 18 juin 2002 17 juin 2007 |
Circonscription | 6e de la Gironde |
Législature | XIe, XIIe et XIIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | SOC (1997-2007) SRC (2007-2012) |
Prédécesseur | Pierre Favre |
Successeur | Marie Récalde |
– (4 ans, 9 mois et 9 jours) |
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Élection | 12 juin 1988 |
Circonscription | 6e de la Gironde |
Législature | IXe (Cinquième République) |
Groupe politique | SOC |
Prédécesseur | Proportionnelle par département |
Successeur | Pierre Favre |
– (2 ans, 1 mois et 12 jours) |
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Élection | 16 mars 1986 |
Circonscription | Gironde |
Législature | VIIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | SOC |
– (12 ans, 11 mois et 30 jours) |
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Élection | 11 mars 1973 |
Réélection | 19 mars 1978 14 juin 1981 16 mars 1986 |
Circonscription | 6e de la Gironde |
Législature | Ve, VIe et VIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | PSRG (1973-1978) SOC (1978-1986) |
Prédécesseur | Robert Brettes |
Successeur | Proportionnelle par département |
Maire de Mérignac | |
– (39 ans, 5 mois et 15 jours) |
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Prédécesseur | Robert Brettes |
Successeur | Alain Anziani |
Président de la Communauté urbaine de Bordeaux | |
– (5 ans, 9 mois et 5 jours) |
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Prédécesseur | Jacques Chaban Delmas |
Successeur | Jacques Chaban Delmas |
Biographie | |
Nom de naissance | Michel Joseph Jean Sainte-Marie |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) |
Date de décès | (à 80 ans) |
Lieu de décès | Bordeaux |
Nationalité | Française |
Parti politique | PS |
Profession | Professeur de mathématiques et physique-chimie |
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Maires de Mérignac | |
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Du côté paternel, le berceau familial est à Lantabat au Pays basque, où est né son père en 1906, et du côté maternel, il se trouve au sud des Landes à Labatut en Chalosse, bien que sa mère soit née en 1908 à Bayonne[3].
En 1957, à 18 ans, Michel Sainte-Marie s'engage à la SFIO, l'ancêtre du Parti socialiste, auquel il restera fidèle toute sa vie. Il est membre fondateur de la Fédération Léo-Lagrange au côté de Pierre Mauroy.
Il exerce la profession de professeur de mathématiques et physique-chimie en lycée.
À la suite du Congrès d'Epinay de 1971, il devient premier secrétaire de la fédération socialiste de la Gironde. À la tête de la 5e « fédé », « il est l'homme de la synthèse des différentes sensibilités qui ne se ménagent pas entre elles en Gironde ». Par amicale fidélité au nordiste Pierre Mauroy, il quittera brusquement ce poste avant le Congrès de Metz de 1979. Ce choix, dont est absent toute logique partisane et arithmétique, lui vaudra très probablement de ne pas avoir été appelé à un portefeuille ministériel, après l'élection présidentielle de François Mitterrand, en 1981[4].
En 1971, il est élu conseiller municipal et devient l'adjoint au maire de Mérignac, Robert Brettes. Au décès de ce dernier, il devient maire de Mérignac, poste qu'il occupe durant 40 ans, de 1974 à 2014. Durant son mandat de maire, il développe la ville de Mérignac sur le plan économique, notamment autour de l'aérospatiale et de la défense (usines Dassault, campus Thalès...)[5], social (Maison des Solidarités en 2011) et culturel (salles de spectacle Le Pin Galant, Le Krakatoa, médiathèque...).
Il est député pendant près de 35 ans, de 1973 à 2012, de la 6e circonscription de la Gironde, avec simplement une interruption de 1993 à 1997, battu de seulement 30 voix par l’UDF Pierre Favre[6]. Membre du groupe socialiste de l'Assemblée nationale, il siège pour son parti à la commission de la Défense nationale et des Forces armées.
Entré à la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) sous la présidence de « Chaban » (le maire de Bordeaux Jacques Chaban-Delmas), il est élu président à son tour de 1977 à 1983 au terme d'une crise de l'institution. En effet, au lendemain des élections municipales de 1977, Chaban-Delmas est devenu minoritaire et refuse de laisser son siège de président de la CUB, qu'il occupe depuis 1968. S'ensuit une crise politique de plusieurs semaines. Michel Sainte-Marie impose alors la voix de la négociation avec les chabanistes au sein du bureau fédéral du PS de la Gironde, ce qui lui vaudra un certain nombre d'inimitiés durables parmi les socialistes girondins, et plus particulièrement les bordelais dont Chaban est l'adversaire résolu.
Avec l'approbation de François Mitterrand, premier secrétaire du Parti socialiste, il obtient finalement un accord avec Chaban. Ainsi est née la cogestion communautaire, ou plutôt s'est davantage codifié et renforcé ce que Michel Sainte-Marie appelle « l'esprit communautaire » et qui, sous le nom très officieux de « système Chaban », s'était progressivement mis en place autour de la personnalité de Jacques Chaban-Delmas, mais aussi, sous l’œil bienveillant de l'inamovible préfet Gabriel Delaunay, des « barons » socialistes locaux tels que Robert Brettes (maire de Mérignac), Henri Deschamps (maire de Talence) ou René Bonnac (maire de Cenon). Chaban accepte alors le siège de premier vice-président de la CUB, concédant à Michel Sainte-Marie celui de président[4]. Les deux hommes se verront ainsi avant chaque Conseil communautaire pour régler les points de désaccord.
Portée et incarnée par le président Sainte-Marie et son désormais premier adjoint, cette culture de la cogestion est censée permettre la conduite des projets communautaires dans un intérêt général et partagé, mais n'a pas que des adeptes. Ce système de pacte politique et de cogestion droite-gauche (mais aussi rive droite/rive gauche et département/communauté urbaine) se poursuit de nos jours au sein de l'actuelle Bordeaux-Métropole présidée jusqu'en 2019 par Alain Juppé, puis par le socialiste Alain Anziani et sa successeure Christine Bost, suscitant les critiques des diverses oppositions qui dénoncent tour à tour l'aspect technocratique, antidémocratique, opaque, éloigné de l'intérêt général, notamment en raison de la captation de pouvoir de l'assemblée métropolitaine par le « club des maires » (la petite dizaine de maires les plus importants de la Métropole), critiques face auxquelles Michel Sainte-Marie avait dû imposer l'accord de cogestion communautaire à la Fédération socialiste et qui resurgissent régulièrement... et régulièrement associées à son nom et à celui de Chaban, ses deux initiateurs..
Michel sainte-Marie joue un rôle politique national au côté de Pierre Mauroy, avec qui il cultivera une amitié fidèle toute sa vie.
Fin lettré et mélomane, il joue du violon durant 15 ans[6].
Il est également président du groupe d'amitié France-Oman.
Il décède le , des suites d'un cancer, quatre ans après son retrait de la vie politique[7]. Il est inhumé au cimetière Saint-Léon de Bayonne, dans le caveau familial où reposent ses parents[8].
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