Michel Luette
militaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Michel Luette, ou Michel de La Vallée du Maine[1], dit Piquemouche[2], gouverneur de Comper, né à Blandouet[3] près de Sainte-Suzanne en Mayenne, baptisé le et mort en 1621 à Montauban, est un militaire français qui tint un rôle actif pendant les guerres de religion dans les rangs des ligueurs.
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« Le capitaine La Vallée, sur la déroutte et fuitte de Messeigneurs les princes, seigneurs, gentilzhommes, capitaines et aultres qui ont assiégé la ville et chasteau de Craon pour le party du roy de Navarre, sur ceulx qui estoient dedans pour le party des princes catholicques, faict les stances en vers liricques, appelez Picque-mouches, pour ce qu'ilz picquent ceulx qui ont faict ledict siège. Jean Louvet[4] »
Biographie
- Michel Luette, né à Blandouet d'après tous les historiens, serait, selon Ménage, le fils de Guyon Luette et de Catherine Ayrault[5].
Le militaire
- Michel Luette eut un rôle de première importance pendant les guerres de Religion. Il commanda à Comper dans les rangs des Ligueurs. Puis on le retrouve à la bataille de Craon et à Saint-Symphorien, vers Chalonnes, où il défendit un fort isolé « acquérant grand honneur pour avoir soutenu plusieurs assauts dans ladite place. »
- Après ces guerres, Michel Luette rallia et servit fidèlement Henri IV. Ce fut au mois de novembre 1599 que ce roi autorisa l’ancien capitaine ligueur à changer son nom de Luette en celui de la Vallée, nom de la propriété qu’il possédait à Blandouet. Michel de la Vallée bâtit alors son castel. En raison de son rôle militaire et de sa qualité de commissaire de l’artillerie, il veilla tout particulièrement à donner à son logis un certain aspect de forteresse. Il le fit entourer de larges douves murées, défendues par un bastion et un pont levis.
- En 1600, il prend part à la guerre franco-savoyarde et participe activement au Siège du château de Charbonnières
- Nommé commissaire ordinaire de l’artillerie de France[6], puis gouverneur de la ville et du château de Sainte-Suzanne en 1605, Michel de la Vallée devait conserver ces charges jusqu’à sa mort au siège de Montauban, en 1621. Outre un titre de noblesse, obtenu en janvier 1609, avec la qualité de gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, il reçut le collier de l’ordre de Saint-Michel le [7]. Il fut reçu par le maréchal de Boisdauphin, son ancien chef, le [8].
- Il a aussi été grand voyer de Bretagne, excepté pour la voirie de l’évêché de Rennes. Mais cet homme a également laissé le souvenir d’un gai chansonnier de son parti. La bataille de Craon lui inspira son « Piques Mouches ».
Le « chansonnier »
- Le soldat ligueur fut aussi le gai chansonnier de son parti. Son Pique-Mouches, improvisé à l'occasion de la bataille de Craon, est une contrepartie assez vive des facéties de la Satire Ménippée. 6 vers sur 2 rimes, avec le mordant refrain « Il n'est que d'aller », suffisaient pour clouer un nom au pilori ligueur. On connaît 70 couplets, qualifiés de stances liricques par Louvet ; on dit qu'il en fut fait plus de 100, chacun s'exerçant dans ce genre facile. Il en est dans le nombre de fort triviales, en style à la dragonne, aurait dit Gresset[9].
Famille et descendance
- Michel de la Vallée unit avant 1600 sa destinée à celle de Louise Trotereau, fille du doyen des maîtres de comptes de Nantes, probablement en 1599. Françoise de Lorraine accepta d’être la marraine du premier de leurs 8 enfants[10]. À cette occasion, elle donna une bannière à l’église de Blandouet.
- Le petit-fils de Michel de la Vallée et Louise Trotereau, René de la Vallée, produisit les lettres d’anoblissement de son aïeul par Henri IV devant les enquêteurs[11].
- La famille s'est éteinte vers la fin du XVIIe siècle, fondue dans les Hardas
, les Launay, et par ces derniers alliées aux Sorhoette, de Pommerieux.
Bibliographie
- La trompette du catholique, faicte par le seigneur de La Valee du Mainne, gentilhomme de la suitte de deffunct monseigneur le duc de Guyse, pair & grand maistre de France.... A Paris, par Nicolas Cousin imprimeur, demeurant pres la porte sainct Denis. M. D. LXXXIX. 1589 [12] f. ; in-8. Voir en ligne
- Triplimachie ou Triple combat de l'union, faicte par le seigneur de La Valee, gentil-homme de la suitte de deffunct monseigneur le duc de Guyse. Dediee à monsieur de Gaßion, lieutenant de monseigneur de Mercœur, au gouvernement des villes, chasteau & conté de Nantes. A Paris, par Jean Durant imprimeur, demeurant pres les Jacobins. M. D. LXXXIX. Voir en ligne
- Chant de triumphe, faict par un certain seigneur nantois, sur l'heureuse victoire de monseigneur le duc de Mercœur, gouverneur de Bretagne, & pair de France. Au Mans, pour Jean de La Roze libraire. M. D. LXXXIX. 1589. Voir en ligne
- Le zele bruslant des catholiques, faict par le seigneur de La Valee du Mainne. Dedié à monseigneur le duc de Mercœur & de Peinthievre, pair de France, prince du sainct Empire & de Martigues, gouverneur de Bretagne [Paris, Nicolas Cousin] 1590 Voir en ligne
- Pique-mouches ou Satire burlesque sur la déroute de Craon, 1592.
Notes et références
Articles connexes
Sources partielles
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